La subordination relative FLSH / CAPES Lettres Modernes Cours de grammaire 13 décembre 2007 Jean-Paul Meyer La subordination relative Typologie et emplois courriel : jpmeyer@umb.u-strasbg.fr
soit comme expansion du nom ; La phrase relative (ou proposition subordonnée relative) se présente sous deux formes : soit comme expansion du nom ; soit comme constituant immédiat du groupe verbal ou de la phrase. Dans le premier cas, elle sert à la détermination du nom ; dans le deuxième, elle peut remplir des rôles de sujet, d’attribut ou de complément verbal. © jpmeyer 2007 2
Il existe cinq types de relatives adjectives. Lorsque la phrase relative fait partie du syntagme nominal, elle est un constituant immédiat du nom expansé, comme pourrait l’être un groupe prépositionnel ou adjectival. Elle est appelée dans ce cas proposition subordonnée relative adjective, ou plus simplement phrase relative adjective. Il existe cinq types de relatives adjectives. © jpmeyer 2007 3
Il existe quatre types de relatives substantives. Dans le cas où la phrase relative prend la place syntaxique d’un groupe nominal ou de son équivalent, elle est appelée proposition subordonnée relative substantive, ou plus simplement phrase relative substantive, et a généralement pour valeur celle que le groupe nominal aurait à la même place. Elle n’a alors pas d’antécédent, ou alors seulement un pronom support. Il existe quatre types de relatives substantives. © jpmeyer 2007 4
Schéma d’ensemble © jpmeyer 2007 Les pages qui suivent détaillent et commentent ce schéma. 5
Première division Exemples : J’ai revu la voiture qui ressemblait à celle de Max. Qui vivra, verra. © jpmeyer 2007 6
Deuxième division (partie gauche) Exemples : 7 L’homme que j’ai vu au volant ne ressemblait pas à Max. On remarquait quelques clients qui discutaient. J’entends mon téléphone qui sonne. © jpmeyer 2007
La deuxième division distingue les relatives épithètes (types 1 et 2) et les relatives attribut (type 3). La distinction entre type 1 et type 2 se fait à partir de la détermination de l’antécédent : suivant que le nom est défini (type 1) ou indéfini (type 2). Le type 3 est construit avec les verbes de perception (p. ex. je vois N qui PR) ainsi que les présentatifs (voilà..., il y a...). © jpmeyer 2007 8
Troisième division (partie gauche) Exemples : Il a revu le film dont je lui avais parlé. Cette voiture, qui valait une fortune, avait appartenu à son père. © jpmeyer 2007 9
La phrase relative est dite déterminative lorsqu’elle a un rôle référentiel, autrement dit lorsqu’elle est nécessaire à l’identification de l’antécédent. Si au contraire, elle n’est pas nécessaire à l’identification de l’antécédent, elle est dite explicative. © jpmeyer 2007 10
Les randonneurs on raconté leur odyssée. Attention : la relative est généralement effaçable dans les deux cas sans altération syntaxique. Dans le cas d’une relative déterminative cependant, il y a altération sémantique lors de l’effacement. Les randonneurs qui ont échappé à l’avalanche ont raconté leur odyssée. ≠ Les randonneurs on raconté leur odyssée. © jpmeyer 2007 11
Troisième division (partie gauche / suite) Exemples : À la fin il s’était lassé d’une voiture qui faisait jaser tout le monde. Il l’a revendue à un collectionneur qui en avait entendu parler. © jpmeyer 2007 12
Les critères distinctifs des relatives du type 2 (antécédent indéfini) sont les mêmes que pour celles du type 1 : • la relative est essentielle quand elle est indispensable à la pertinence de l’énoncé ; • elle est accidentelle lorsqu’elle peut être effacée sans influence notable sur le sens. © jpmeyer 2007 13
Troisième division (partie gauche / fin) Exemples : La nuit dernière, Max a entendu son chat qui rentrait. © jpmeyer 2007 14
Voilà les ennuis qui recommencent ! La relative prédicative se présente comme un attribut du complément d’objet. Elle apparaît également dans la phrase présentative, où elle forme une détermination du propos. Voilà les ennuis qui recommencent ! © jpmeyer 2007 15
Deuxième division (partie droite) Exemples : Qui vivra, verra. Le type adossé au mur là-bas est celui dont je t’ai parlé. © jpmeyer 2007 16
On classe comme relative substantive indéfinie une phrase relative sans antécédent. Lorsque la relative s’appuie sur un support pronominal en guise d’antécédent (« pseudo-antécédent »), elle est qualifiée de périphrastique. © jpmeyer 2007 17
Troisième division (partie droite) Exemples : Quiconque entrera ici sera le bienvenu. Voilà de quoi faire une bonne soupe. © jpmeyer 2007 18
Phrase relative substantive indéfinie de type A : • le pronom qui (ou quiconque) est employé si la relative qualifie un être humain (donc animé). • au contraire, s’il s’agit d’un objet non-animé, on trouve les pronoms quoi et où. © jpmeyer 2007 19
Troisième division (partie droite / fin) Exemples : Celles qui le souhaitent peuvent rester jusqu’à midi. La marche en forêt est vraiment ce qu’il y a de meilleur. © jpmeyer 2007 20
Le critère distinctif est le même pour les phrases relatives substantives périphrastiques que pour les substantives indéfinies : • si le pseudo-antécédent renvoie à un humain, on emploie le pronom celui (variant en genre et nombre) ; • si au contraire le pseudo-antécédent qualifie un objet inanimé, c’est le pronom neutre ce qui sert de support. © jpmeyer 2007 21
Synthèse © jpmeyer 2007 22
Synthèse : exemple typique de chaque catégorie 23 Synthèse : exemple typique de chaque catégorie 1. Le studio que vous allez louer vient d’être rénové. 2. Les alpinistes, qui ont affronté deux tempêtes de neige, ont fait demi-tour. 3. Max n’avait encore jamais vu un acteur qui parle en langue des signes. 4. Elle a invité quelques amis qui l’avaient aidée à déménager. 5. Les Schmidt ont vu leur voisin qui sortait du cinéma. 6. Donnez cela à qui vous voudrez. 7. À la fin de la semaine, il leur restait tout juste de quoi s’acheter un billet de retour. 8. Léa nous a présenté celui qu’on surnomme Max. 9. Souviens-toi de ce que nous chantions l’année dernière. © jpmeyer 2007