Approche territoriale et coopération décentralisée : les enseignements d’UNITER_RES 2011 Anne-Claire Gaudru Cités Unies France / Plate-forme Coopération et tourisme Joan Espejel TER_RES
Appui à la décentralisation et à la gouvernance multi-niveaux Transversalité qui donne du sens au territoire Décloisonnement des administrations locales Respect des attentes des habitants Territorialisation des réponses à apporter aux enjeux globaux et mobilisation des élus locaux Valeur ajoutée de l’ATD dans le cadre de la coopération décentralisée Valeur ajoutée de la coopération décentralisée dans le cadre de l’ATD Questionnement sur la manière de s’insérer dans le monde d’aujourd’hui et de répondre localement aux enjeux globaux Essaimage de l’innovation territoriale, émulation Fertilisation des approches du développement local par l’interculturalité Soutien à l’émergence d’une citoyenneté mondiale ?
Les voies de progrès 1. « Le développement local se fait avec les autres » La coopération décentralisée, tout comme l’approche territoriale, nécessitent une culture partenariale approfondie, en particulier lorsqu’elles cherchent à répondre à des défis mondiaux. Par les liens qu’elle établit entre eux, la coopération décentralisée peut être facteur de développement local de meilleure qualité pour chacun des territoires. Ex : la coopération Huedin – Pays Vichy-Auvergne ne s’est pas contentée d’exporter une activité (la culture des myrtilles), mais a cherché à augmenter la qualité de la production et à créer de nouveaux débouchés, de nouvelles filières, dans les deux territoires. La coopération décentralisée ne saurait donc se résumer à des actions de solidarité. Elle a vocation à permettre un retour sur chaque territoire, ne serait-ce qu’en découvrant de nouveaux modes de gestion. Pour cela, elle devrait chercher à aboutir à davantage de réciprocité, ce qui peut être favorisé par le caractère intrinsèquement multi-acteur de l’approche territoriale.
Les voies de progrès 2. La dynamique multi-acteurs et la concertation Ces notions, souvent mobilisées dans le champ du développement, peuvent être appropriées par les acteurs de la coopération décentralisée dans la cadre de l’ATD à condition de : Faire émerger des méthodologies partagées propres à chaque partenariat. Affirmer le leadership de structures accompagnatrices et créatrices de concertation (Plate-forme coopération et tourisme, ALDA, GAL, etc.). Chercher à établir des relations de confiance (EVA / DECAN). Les habitants peuvent être impliqués en amont des projets (concertation) et/ou en aval (communication, évaluation partagée) avant d’envisager éventuellement des suites. La valeur de l’exemple peut parfois permettre de dépasser des situations de blocage et d’enclencher une véritable appropriation par la suite. En définitive, mettre en œuvre une dynamique multi-acteurs efficace impose une grande souplesse des esprits et des dispositifs.
Les voies de progrès 3. La question du temps long La gestation et l’appropriation des projets de développement local par les acteurs impliqués demande du temps, en particulier dans le contexte interculturel de la coopération décentralisée. En parallèle, les mandatures conditionnent la temporalité de la sphère publique, la recherche de rentabilité celle de la sphère privée. Ex : la coopération région de Thiès – région Midi-Pyrénées Plutôt que de chercher par tous les moyens de dépasser ces différences de temporalité, les acteurs du développement local et de la coopération décentralisée pourraient chercher à les intégrer dès la conception des projets. Dans cette optique, ceux-ci devraient chercher systématiquement à aboutir, quoiqu’il advienne, à un mieux en termes de citoyenneté et de responsabilité de manière à favoriser l’autonomie des parties prenantes.
La Plate-forme Coopération et Tourisme Passer d'une somme d'avis et d'intérêts à une action transversale et structurante pour le développement des territoires à travers une activité naturellement systémique et territorialisée. Les atouts Thématique complexe et structurante (emploi, préservation, attractivité, etc.). Valorisation des savoir-faire locaux et des ressources des territoires. Intégration régionale (réflexion sur la gouvernance multi-niveaux) Promotion du tourisme responsable comme solution de développement alternative. Les limites Concurrence et cloisonnement entre les acteurs et les territoires. Approche sectorielle a priori. Manque d’évaluation des impacts réels. Absence de la sphère privée. Faible reconnaissance du tourisme.
Merci pour votre attention