L’ENLUMINURE Les textes sont tirés de « science et vie junior »
Les grandes chroniques de France de Charles V,14ème siècle BNF A= Changement de chapitre indiqué par les lignes rouges B= Décor en marge inspiré par la nature C=écriture gothique D = Lettrine richement décorée ,ici le R de Rolland Observez les réglures = lignes qui délimitent les écrits Sujet : la mort de Rolland
LES OUTILS Jusqu’au 14e siècle, l’enluminure n’est pratiquée que dans les abbayes. Les moines travaillent ensemble dans des ateliers spécialisés les scriptoria. Le scribe dispose d’une plume d’oie, ou d’oiseau, ou bien d’un calame d’origine végétale, souvent un roseau ; d’un canif pour tailler la plume ; d’un grattoir pour effacer ; d’une mine de plomb pour les traits de construction. L’encre est dans une corne de bœuf creusée. Il utilise également des pinceaux très fins formés de poils de martre ou d’écureuil. Les feuilles d’or ou d’argent sont lissées avec une dent de sanglier ou une patte de lièvre. Chaque copiste a son pupitre incliné. Le copiste prépare ses pages en délimitant les zones réservées à l’écriture et les zones prévues à l’illustration.
Le parchemin Le parchemin, rare et cher, provient principalement de la peau de mouton, de chèvre ou de veau .De très nombreuses étapes sont nécessaires pour transformer la peau de l’animal en un support d’écriture. Le passage à la chaux est crucial, il permet d’enlever les poils de l’animal et de limiter la dureté et la décomposition des peaux. Le futur parchemin est ensuite tendu plusieurs jours sur un cadre, afin de fixer son élasticité. De la poudre de craie est étalée pour blanchir et opacifier la peau. Enfin, le parchemin est coupé et classé selon son format. Compter 150 peaux pour une Bible.
Les encres Lapis lazuli malachite L’enlumineur doit lui-même fabriquer son encre et chacun à sa recette… qui coûte les yeux de la tête .Le bleu mat aux éclats violet est obtenu à partir des lapis-lazuli, une pierre précieuse ramenée d’ Afghanistan. Le bleu plus clair provient de Turquie ou d’Afrique du nord, c’est l’azurite. Les teintes brunes sont tirées de la terre de Sienne (Toscane) et des ocres (terres argileuses). Le vert est constitué de sels de cuivre et de malachite. Un sulfure de mercure,le cinabre, donne une vive couleur rouge. Le noir est obtenu par dissolution de noir de fumée dans l’eau. Le blanc est une substance toxique à base de plomb (la céruse). azurite cinabre
LIVRE DE CHASSE Paris XVe Gaston Phébus ( 1412-1416) ou comment on doit laisser courre pour le cerf BNF Dans ce chapitre, l’auteur décrit comment le valet doit manœuvrer son limier ( le chien) pour repérer le cerf et le faire sortir de son lit, et comment il doit sonner du cor pour que la meute des chiens se lance à sa poursuite. En bas se trouve un valet et son limier. Le chien est en position d’arrêt fermement retenu par une laisse . Le valet sonne du cor. Le valet a appris , en compagnie de son maître à identifier les traces des animaux: déjection, empreintes, branches cassées, feuillage écrasé.
Enluminure de Limbourg, tirée du manuscrit les riches heures du duc de Berry XVe Au mois de Mai , la fille du duc de Berry et son fiancé, l’homme de dos, coiffé d’un feuillage et habillé d’une houppelande bleu, sont devant le palais de la Cité à Paris La fiancée ainsi que les deux autres dames portent de longues robes de « vert gai » distribuées par le roi lors des fêtes de Mai. Elle est couronnée de feuillage. Sa robe a de longues manches d’azur à motif de branches feuillues d’or , elle est décolletée.
Enluminure de Limbourg, tirée du manuscrit les riches heures du duc de Berry XVe Juin Le palais de la Cité et la Sainte chapelle vus de l’Hôtel de Nesle. Les enlumineurs ont sans doute voulu montrer le lieu du mariage de la fille du duc de Berry Marie. Au premier plan, hors des fortifications , les paysans fauchent les prés. Les femmes qui les aident sont relativement bien vêtues pour des paysannes.
Lettrines A Les lettrines ornées: les lignes de la lettre sont accompagnées d’un décor de personnages, d’animaux ou de plantes D Lettre historiée: la lettre sert de cadre à un petit tableau B La lettrine : simple majuscule peinte ou rubriquée, c’est-à-dire mise en rouge dans le texte Lettrine synthétique : le décor dessine la silhouette de la lettre C