Le Libre-échange depuis 1945 ECO3550 Thème 7 Le Libre-échange depuis 1945
Plan Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 Du GATT à l’OMC Les traités régionaux Les accords de Bretton Woods Le «miracle asiatique»
Le contexte d’après-guerre 2 forces majeures sous-tendent les avancées en matière commerciale Ne pas répéter les erreurs du traité de Versailles Mettre en place un parapluie contre le bloc de l’Est En érigeant une Europe unie à l’Ouest En s’assurant la loyauté du Japon à l’Est En attirant les PVD d’Afrique et d’Amérique latine dans le giron de l’Ouest Le projet de l’intégration européenne de Monnet et Schuman incarne plus que tout autre cet esprit
Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 i. Du GATT à l’OMC
Le GATT (1947) Premier accord multilatéral régissant le commerce international Principes fondateurs La profitabilité du commerce international L’égalité entre tous les adhérents (petits et grands!) L’élimination des barrières tarifaires et non tarifaires
Les principales clauses du GATT La clause NPF La clause de réciprocité La clause du traitement national La clause de transparence
Exceptions prévues par le GATT Les droits compensatoires Déficit commercial Sauvegarde des industries nationales La clause anti-dumping Les PVD bénéficient de quelques privilèges
Du GATT à l’OMC : les principaux cycles de négociation Les années 50 Le cycle Kennedy (1962-1967) Le cycle de Tokyo (1973-1979) Le cycle d’Uruguay (1986-1993) Le cycle de Doha (2001-)
L’OMC (1995) Premier organisme régissant le commerce international et pouvant émettre des sanctions «réelles» Ses différents rôles… Mise en place et gestion des accords sur le commerce Encadrement des discussions sur le commerce Arbitrage des conflits commerciaux Surveillance des politiques commerciales
Exceptions prévues par l’OMC Les droits compensatoires La clause de sauvegarde Le code anti-dumping L’agriculture
Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 ii Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 ii. Les traités régionaux
Les traités régionaux et le commerce international En théorie, ils sont proscrits par la clause NPF. En pratique, on a admis qu’ils constituent des exceptions acceptables. Ils peuvent avoir des impacts négatifs sur le bien-être (détournement du commerce) Les grands ensembles qu’ils font naître ont moins intérêt à voir avancer les négociations multilatérales mondiales
Les accords de libre-échange Abolition de toutes les barrières tarifaires et non tarifaires entre les adhérents. Avantage Permet aux adhérents de conserver les tarifs qu’ils imposent aux non adhérents Inconvénient Peut créer des «voies de contournement»
Les unions douanières Libre-échange + uniformisation des tarifs avec les non adhérents Inconvénient Perte de souveraineté (politique commerciale) Avantage La libre circulation des marchandises et un plus grand pouvoir de négociation avec les non adhérents
Les marchés communs Union douanière + libre circulation du travail et des capitaux Inconvénient Peut entraîner la concentration du capital Avantage La liberté de travailler partout dans la zone et une plus grande efficacité économique
Les unions économiques Marché commun + monnaie commune Inconvénient Uniformisation complète de la politique monétaire (de facto) et centralisation de la politique budgétaire (seul. nécessaire!) Avantage Permet de bénéficier d’une monnaie plus forte et de diminuer les risques de change
L’État et l’intégration régionale À chaque étape de l’intégration régionale, l’État voit sa souveraineté s’effriter. Ultimement, une union économique devrait impliquer une fédération disposant d’une pol. budg. autonome
Antinomie des traités internationaux et régionaux : un choix qui reste à faire… Les négociations multilatérales sont longues et coûteuses, comme le montre le cycle de Doha Les accords régionaux sont plus aisés en mettre en place, mais leurs effets sur le bien-être sont moins probants La création de grands blocs régionaux peut freiner les négociations à l’OMC. La protection peut être optimale pour un «grand pays»…
Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 iii Le libre-échange et ses institutions depuis 1945 iii. Les accords de Bretton Woods
Les accords de Bretton Woods (1944) Refonte du SMI à la sortie de la 2e Guerre (1944) Plan White Plan Keynes Mise en place de l’étalon change-or Création du FMI et de la BM
Les différents SMI Système reposant sur l’adoption d’une monnaie internationale et visant à faciliter les règlements internationaux et le maintient des EE et EI des pays participants L’étalon-or et l’étalon bimétallique (avant 1914) L’étalon change-or multipolaire (entre 1922 et 1939) L’étalon change-or unipolaire (entre 1944 et 1971) Le système de monnaie de réserve (après 1971)
Monnaie internationale Monnaie pouvant remplir ses 3 fonctions traditionnelles à l’échelle internationale : Unité de compte (taux nominaux connus) Moyen de paiement (liquidités suffisantes) Réserve de valeur (v. stable) L’or et le $US ont successivement joué le rôle de monnaie internationale
Les fonctions du FMI Superviser et administrer le système d’étalon change-or Favoriser le commerce international en éliminant le risque de change Faire preuve de souplesse afin de donner les moyens aux pays de rétablir le plein-emploi sans attendre l’ajustement des P (possibilité de dévaluation compétitive)
L’étalon change-or Toutes les monnaies sont convertibles à taux fixes en monnaie internationale et cette dernière est convertible à taux fixe en or. Génère une asymétrie des responsabilités Les É.-U. doivent assurer la convertibilité du $ en or ce qui doit assurer le contrôle de Les autres pays doivent assurer la convertibilité de leur monnaie en $ ce qui doit favoriser le commerce
Avantages du pays émetteur de la monnaie internationale Des prix inférieurs sur les importations (coûts de transaction plus bas) Des taux d’emprunts plus bas (actifs plus liquides)
Les «cancers» de Bretton Woods À la fin des années 60, 3 cancers ont raison du SMI d’étalon change-or : Le laxisme monétaire de la FED Les déficits jumeaux aux É.-U. Les crises de BP et les attaques spéculatives
Le laxisme monétaire de la FED Si le devoir de convertibilité n’est pas respecté par la FED, elle peut recourir sans coûts à des pol. mon. exp. Ms R sorties de cap. devant être compensées par +rés. des autres BC qui se trouvent de fait à «importer» la pol. exp. L’asymétrie de l’étalon change-or devient alors encore plus injuste…
Déficits jumeaux aux É.-U. Causés par le coût élevé de la guerre du Vietnam Une dévaluation du $US implique la coopération de tous les pays Peu probable qu’ils acceptent une perte de compétitivité de leurs X
Les dévaluations compétitives Les dév. comp. devaient être rares et la pol. budg. devait assurer EE et EI Elles sont devenues la norme dû au : biais inflationniste des pol. budg. diff. de gains de productivité Avec leur fréquence augmente celle des crises spéculatives
Écroulement de Bretton Woods La «crise de confiance» et la spéculation sur la dévaluation du $ culminent avec la fin de la convertibilité en 71 importée incite entre temps plusieurs pays à laisser tomber leur pol. de change fixe La fréquence des attaques spéculatives a montré que la «stabilité» des changes fixes est factice et incompatible avec les pol. budg. menées
Après Bretton Woods : le système de monnaie de réserve Les BC sont libres d’instaurer le régime de change qu’elles désirent et détiennent des réserves libellées en monnaies internationales afin d’intervenir sur le marché Le $US est demeuré la principale monnaie de réserve, mais le yen et l’euro jouent aussi ce rôle (bientôt le yuan?)
II. Le «miracle asiatique»
Le «miracle asiatique» Dans la 2e moitié du XXe, plusieurs économies d’Asie de l’est ont connu des épisodes de «rattrapage» fulgurants Le Japon (1950-1980) Les «dragons» (1960-1990) La chine et les «tigres» (1990-) Il existe certaines similarités dans les stratégies de dév. de ces pays
Un État central fort L’État doit assurer un certain contrôle des naissances et de la santé publique Il doit assurer la souveraineté du droit et la stabilité politique Il doit finalement s’assurer de développer les infrastructures physiques et financières nécessaires
Le recours initial à l’IDE et aux X Au départ, ces économies ont de faibles coûts de prod. Il leur est donc possible d’attirer le capital étranger et d’exporter des biens à faible valeur tech. Les surplus commerciaux peuvent ensuite être investis pour acheter de la tech. (substitution des exportations)
Une épargne abondante Une épargne privée abondante permet… Une accumulation rapide de capital Un investissement important en capital humain