La photographie de rue : Les différents types

Le courant humaniste Aussi appelée « candid photography », cette mouvance apparaît dans les années 30 aux Etats Unis (période de la Grande Dépression avec le travail de Walker Evans), et la naissance du reportage humaniste en France avec Cartier Bresson, Doisneau, Kertesz, ... André Kertesz Walker Evans

Ce sont des instantanés teintés de rêve et de merveilleux, exclusivement portés vers « l'homme », dans lesquels l'amoureux est généreux, l'enfant est joyeux et spontané, la femme est belle et sensuelle, le pauvre est digne, l'étranger est un frère, l'humanité est une foi.

Quelques conseils : => N'hésitez pas à tourner jusqu'à trouver le meilleur angle par rapport au sujet et à la lumière => Un regard vers le photographe donne sa force à un cliché : restez ouverts aux autres, décollez l'oeil du viseur en utilisant par exemple le mode « Live view » (visée avec l'écran)

=> Oubliez tant que possible la technique => Oubliez tant que possible la technique ... et vos soucis, cherchez plutôt la poésie des petits moments de la vie quotidienne. => Jouez avec les ombres et la lumière, et pour cela préférez l'après-midi. => Exprimez l'agitation et le mouvement en privilégiant des vitesses relativement lentes (1/50ème et en dessous)

La « Street Photography » Ici, la ville est le cadre principal. On va y figer des scènes qui s'y déroulent. Il en résulte souvent des images plus « dures ».

Quelques conseils : => Utilisez l'hyperfocale (plus grande profondeur de champ possible) => Intéressez-vous aux détails => Cherchez l'action

=> Cherchez des angles insolites => Osez la photo de nuit (risque de bougé : utilisez un pied !)

La photo de rue et la couleur Les maîtres du Noir et Blanc ont aussi oeuvré en couleur, tel Robert Doisneau (cf. « Palm Spring 1960 », livre présentant les clichés de son premier voyage aux USA) ou Raymond Depardon. A partir des années 70, certains photographes comme Fred Herzog utilisent uniquement la couleur pour leurs photos de rue.

Pourquoi la couleur ? => Elle situe mieux l'action dans le temps, la rapprochant de notre époque, et valorisant un objet ou un plan dans l'image par lequel le spectateur pourra « entrer » => La couleur seule peut parfois rendre la force et l'intérêt d'un sujet, comme le « street art » par exemple

Quelques conseils : => Jouer sur les contrates de couleurs (fonction esthétique, mise en valeur d'un élément) => Photographier pendant « l'heure bleue » (en réalité une vingtaine de minutes entre le coucher du soleil et l'arrivée de la nuit)

=> Jouer avec les couleurs en post-production

Le portrait « in situ » Il s'agit de présenter une personne, un groupe, soit en situation, soit en plan plus serré

Quelques conseils : => Trouver des angles ou des cadrages originaux

=> Choisir le moment

L'insolite humoristique dans la rue

Animaux et objets

La fonction esthétique

La photo « qui dérange »

Jacques ESTAL, GEPI, d'après un article de la revue « Phototech »