NEMATODOSES INTESTINALES DU CHIEN ET DU CHAT octobre 2007

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Transcription de la présentation:

NEMATODOSES INTESTINALES DU CHIEN ET DU CHAT octobre 2007 Ascaridoses Trichurose Strongyloses digestives Spiruroses digestives

Ascaridoses Toxocara canis : chien Toxocara cati : chat Toxascaris leonina : chien, chat

Toxocara canis Parasitose très fréquente du chien (jeunes +++) Nématode blanc mâle : 10 cm femelle : 15 à 18 cm Vit dans l’intestin grêle, chymivore

Toxocara canis : cycle (1) Très complexe Oeufs (très résistants) rejetés dans le milieu extérieur Deviennent infectants en 15 à 20 jours (L2)

Toxocara canis : cycle (2) Infestation d’un jeune chien : migration entéro pneumo trachéo entérale Infestation d’un chien adulte : migration entéro pneumo somatique

Cycle entero-pneumo-tracheo-entéral (jeune chien +++) Idem cycle Ascaris de l ’homme L2  foie  cœur D  poumon (L3)  trachée  estomac (L4)  intestin (adulte)

Cycle entero-pneumo-somatique (chien adulte) L2  cœur D  poumon  cœur G  organisme = s ’enkystes en état d ’hypobiose mâle : restent vivantes 1 an femelles : à chaque chaleur : nouvelle migration intestin (adultes) trans placentaire (fœtus) mamelles lait jeunes

Toxocara canis : contamination Ingestion d’oeufs contenant L2 (chiots et adultes) Ingestion de L2 via le colostrum ou le lait (chiots) Contamination ante-natale par les L2 en migration chez la mère (chiots) Ingestion d’un hôte paraténique contenant les L2 (chiots et adultes)

Toxocara canis : clinique Incubation Troubles respiratoires : toux, pneumonie Troubles digestifs ballonements +++ alternance diarrhées-constipation vomissements Atteinte générale Pronostic

Toxocara canis : diagnostic Diagnostic clinique : jeune chien symptômes (ballonements, troubles du transit, mauvais état général) Diagnostic parasitologique : oeufs dans les selles +++ (75/90 µm)

Toxocara cati Parasite du chat identique à Toxocara canis sauf : Aucune mue dans le poumon : pas de troubles pulmonaires Pas de transmission trans placentaire

Toxocara : incidence en pathologie humaine Larva migrans viscérale Ingestion des oeufs de Toxocara Migration des larves Enfants +++ Hyperéosinophilie +++ Signes cliniques très variés : fièvre, toux, douleurs, rash, urticaire, hépatomégalie ... Diagnostic : clinique, sérologie +++

Toxascaris leonina Cycle uniquement digestif Pas de transmission trans placentaire et galactogène : parasitisme d’adultes Peu fréquent (campagne) Faible pouvoir pathogène

Ascaridoses : traitement Ascarifuge : Pipérazine Ascaricides : Pyrantel Lévamisole Nitroscanate Benzimidazoles et Pro-benzimidazole Avermectines Depsipeptides

Pipérazine 200 mg/kg/j per os 3 jours de suite Citrate, adipate, hydrate Chien et chat Action uniquement sur les formes adultes des Ascaris (d’où traitement tous les 15 jours) Faible toxicité et action ascarifuge  produit de choix pour les jeunes animaux Expulsion des vers intacts (à détruire)

Pyrantel Pamoate : 5 mg/kg (chien), 20 mg/kg (chat) Actif sur les formes adultes et larvaires des nématodes digestifs (Ascaris et Ankylostomes) Bonne tolérance générale Ne pas associer à la pipérazine

Lévamisole 4 à 7 mg/kg per os Actif sur les formes adultes et larvaires des nématodes digestifs (Ascaris et Ankylostomes) Chien et chat Index thérapeutique limité (pesée précise de l’animal)

Nitroscanate 50 mg/kg per os Actif sur les formes adultes et larvaires de Nématodes (Ascaris, Ankylostomes) et de Cestodes (Taenia, Dipylidium) Chien Bonne tolérance générale

Benzimidazoles (1) Actifs sur la plupart des formes adultes et larvaires de Nématodes digestifs (Ascaris, Ankylostomes et parfois Trichure) et certains Cestodes Administration per os Très bonne tolérance générale

Benzimidazoles (2) Oxfendazole : 11,3 mg/kg/ x 3 j (Asc, Ank, Trich, Taenia, Dipylidium) Mébendazole : 20 mg/kg/j x 2 j (Asc), x 5 j (Ank, Trich, Taenia) Oxibendazole : 15 mg/kg (Asc, Ank) Flubendazole : 22 mg/kg/j x 2 j (Asc, Ank), x 3 j (Trich, Taenia) Fenbendazole : 50 mg/kg/j x 3 j (Asc, Ank, Trich, Taenia)

Pro-benzimidazole : Fébantel Utilisé en association (synergie avec le pyrantel) Chien

Avermectines Actif sur les formes adultes et larvaires des Nématodes digestifs et respiratoires et les ectoparasites Milbémycine oxime (chien) : 1 mg/kg per os (Asc, Ank, Trich) Moxidectine (chat et chien) : 1 à 2,5 mg/kg en spot on (Asc, Ank, Trich) Sélamectine (chien et chat) : 6 mg/kg en spot-on 1 fois/mois (Asc, Ank)

Depsipeptides Nouvelle famille Actif sur les adultes et les formes larvaires des Nématodes du chien et du chat Formulation en spot on

Toxocara : prophylaxie (1) Vermifugations systématiques Chiot : tous les 15 jours, du 15 ème jour à 3 mois tous les mois de 3 à 6 mois Chienne reproductrice : 2 à 3 jours avant la saillie 15 jours avant et 15 jours après la mise bas puis tous les 15 jours jusqu’au sevrage (2mois) Chien adulte : 4 fois par an (polyvalent)

Toxocara : prophylaxie (2) Prophylaxie sanitaire Lavage du sol au jet d’eau Brossage du sol Désinfection à la vapeur d’eau sous pression

Trichurose Trichuris vulpis : chien Parasitose cosmopolite Fréquente

Trichuris vulpis 3 à 7 cm de long Une partie effilée, une partie épaisse et enroulée Implantés dans la muqueuse du colon et du caecum Histiophages et hématophages

Trichuris vulpis : cycle Oeufs (très résistants) rejetés dans le milieu extérieur Contamination par ingestion des oeufs avec de la terre, des aliments, de l’eau Adultes dans le tube digestif en 3 mois

Trichuris vulpis : clinique Forme asymptomatique Forme classique : colite chronique = alternance constipation et diarrhées Forme grave = diarrhées profuses parfois hémorragiques, douleurs, anémie, ictère, altération de l’état général

Trichuris vulpis : diagnostic Diagnostic clinique épidémiologie troubles digestifs rebelles aux thérapeutiques antiseptiques et antibiotiques Diagnostic parasitologique : oeufs dans les selles

Trichuris vulpis : traitement Moins sensible aux anthelminthiques que les autres nématodes intestinaux Benzimidazoles (Mébendazole, Flubendazole, Oxfendazole, Fenbendazole) et Fébantel Milbémycine oxime et moxidectine Oxantel

Trichuris vulpis : prophylaxie Destruction des oeufs : collecte quotidienne des crottes sols cimentés plus faciles à assainir (jet d’eau, brossage, vapeur d’eau sous pression) éviter humidité et l’ombre des sols non durs Vermifugation régulière

Strongyloses digestives Ancylostoma caninum : chien Ancylostoma tubaeforme : chat Uncinaria stenocephala : chien et chat Ollulanus tricuspis : chat

Ancylostoma Parasitose des collectivités Nématodes rougeâtres, de 10 à 15 mm Vivent dans l’intestin grêle Hématophages

Ancylostoma : cycle Oeufs rejetés dans le milieu extérieur --> L1 -->L3 Contamination par : voie transcutanée +++ voie orale ingestion d’hôtes paraténiques Migration des L3 (coeur, poumon, TD) Adultes en 15 à 20 jours

Ancylostoma : clinique Phase d’invasion (pénétration cutanée des L3) : papules, érythème, prurit Phase de migration (L3) : toux, pneumonie Phase d’état ( adultes dans le grêle) : troubles digestifs : diarrhée parfois hémorragique anémie (pâleur des muqueuses, essoufflement, oedèmes, épistaxis) symptômes généraux : fatigue, amaigrissement...

Ancylostoma : diagnostic Epidémiologie : collectivité, midi Clinique Parasitologie : mise en évidence des oeufs dans les selles

Ancylostoma : traitement Per os : tous les ascaricides (Nitroscanate, Pyrantel, Lévamisole, Benzimidazoles, Avermectines) Nitroxinil : 15 mg/kg Par voie injectable : Nitroxinil : 10 mg/kg (SC) et moxidectine

Ancylostoma : prophylaxie Vermifugations régulières Destruction des parasites dans le milieu extérieur : oeufs et larves lavage des sols ramassage des crottes suppression des zones meubles, humides, ombragées

Uncinaria stenocephala Chymivore (non hématophage) diarrhées non hémorragiques et pas d’anémie Larve survit à 0°C plus fréquent dans toute la France

Ankylostomes : incidence en pathologie humaine Agents de Larva migrans cutanées

Ollulanus tricuspis Vit dans l’épaisseur de la muqueuse stomacale du chat Femelles pondent des L3 directement infestantes Souvent asymptomatique

Spiruroses digestives Spirocerca lupi : chien Spirura rytipleurites : chat

Spirocerca lupi Rouge vif, de 3 à 8 cm Hématophages Vivent dans des nodules de la paroi de l’œsophage (estomac et aorte)

Spirocerca lupi : cycle Oeufs éliminés dans les crottes Contamination par ingestion de l’HI (coléoptère coprophage) ou d’un hôte paraténique (oiseau, rongeur, lapin, lézard, grenouille …) contenant la larve L3 Adulte en 4 mois minmum

Spirocerca lupi : clinique Signes digestifs : dysphagie, régurgitation, vomissements Signes généraux : asthénie, anémie, amaigrissement Signes respiratoires : dyspnée, toux Signes nerveux : agressivité, convulsions Atteinte vasculaire

Spirocerca lupi : diagnostic Suspicion clinique Anémie Radiographie thoracique Endoscopie +++ Parasitologie : oeufs dans les crottes

Spirocerca lupi : traitement Difficile Anthelmintique (aucune AMM en France) Ivermectine Autres : lévamisole, nitroxinil, fenbendazole Traitement symptomatique

Spirura rytipleurites Adultes (2 à 3 cm) vivent implantés dans l’estomac du chat Cycle : idem Spirocerca lupi Clinique : nausées, vomissements, dyspepsie