Simone Gailleux est une artiste complète qui peint, sculpte, modè- le, écrit… Ses créations vous inter- pellent dès le premier regard. Son talent est partout reconnu et appré- cié.. C’est une adorable personne, souriante, enjouée, toujours prête à vous à faire plaisir. Alors… alors, pourquoi ses œu- vres me laissent-elles cette inquié- tude, ce goût de mal-être, qui va parfois si loin en moi ? Je vous présente quelques-unes de ses créations : à vous de juger. Je vous rappelle simplement que je ne suis ni critique d’art, ni psycho- logue !

Maman, regarde-moi, Oh ma maman à moi ! Pourquoi fixer le ciel ? Q’attends-tu du soleil ? Il est loin, je suis près. Je suis tout contre toi ! Maman, regarde-moi !

Montagnes tourmentées, ciel aux douces couleurs. Ces monts qu’on aperçoit, dans un deuxième plan, Nimbés par les pastels d’un ciel à son couchant Qui darde encor pour nous ces dernières lueurs Ont pour moi la douceur d’estampes japonaises. Et le soleil couchant me semble encor bien aise De lancer, par-dessus l’épaule de ces monts, Pour un dernier adieu, son tout dernier rayon.

Profonde réflexion,ou simple rêverie ? Le temps semble arrêté, et l’heure qui s’enfuit Ne paraît pas peser à cette jeune femme. Son visage est pensif. Dans le fond de son âme Quel souvenir lointain, quel rêve inassouvi Fait donc ployer son col en un geste alangui ? Peut-être qu’elle rêve à son bel amoureux, À l’avenir prochain, au carillon heureux Qui, scellant leur amour, là-bas dans la vallée S’en ira annoncer qu’un autre couple est né…

Comme le sang, comme la vie Comme un espoir inassouvi Qui se délite en amertume Comme sur la mer l’écume, Ainsi se vide là le ventre maternel. Pas d’enfant à nul autre pareil. Rien. Du vide. Le néant, Souvenir d’un trop grand tourment.

Sourire énigmatique, Visage sans regard, Pour quelque pratique Remplaçant le fard, A des danses tribales Tu as participé. Et au son de cymbales on t’a vu t’animer.

Incendie. Flamboiement. Destruction. Carnage. Dans un éclatement De colère et de rage Tout vibre et tout explose. Pourtant un petit coin, Un espace plus rose, Plus laiteux,plus serein, Nous arrive d’en haut, Et semble résister À ces rouges clartés. Espoir de renouveau…

La ténèbre du soir S’étend sur le vallon, Mais un rayon d’espoir Éclaire l’horizon. Beauté des soirs couchants, Les ténèbres épaisses Vont lutter un moment Avant que le jour baisse. La nuit alors viendra Et son ombre apaisante Sur terre s’étendra, Pareille aux eaux dormantes..

La spirale de vie Les isole à jamais. et chacun dans sa vie Cherche s’il peut aimer. Fantômes décharnés Ils vont en titubant Dans un monde enflammé… Course vers le néant., Image de nos vies Qui sombrent dans l’oubli.

Non, ce n’est pas de Klee, et c’est bien de Simone, Ce bleu où des boules, sans lien, tourbillonnent. Ce tableau, c’est Noël et toutes ses lumières, Échappée dans l’hiver de paix et de prière. Il évoque pour moi tous les Noëls d’antan, Souvenirs adoucis gardés au long des ans. Bien entendu, c’est là opinion personnelle, Je vous la livre donc,comme elle vient, telle quelle ! L’artiste, sûrement, serait bien étonnée ! Mon imagination très loin m’a entraînée…

Coups de pinceaux rageurs et porte condamnée. Quel dur passé s’y cache ? Quel est ce lourd secret ? Que faut-il donc sceller à tout prix de la sorte ? Le subconscient bridé ouvrira-t-il la porte ? Pouvoir de la peinture, qui libère les cœurs De trop de souvenirs et de trop de rancoeurs… L’art toujours a permis aux âmes tourmentées D’alléger leur trop-plein avec de la beauté…

Œuvres de Simone Gailleux (photos Yvonne) Texte : Jacky Musique : Glen Cambell – By the tim I Get To Phoenix Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site : /