Lutte contre la pauvreté et mobilisation territoriale: une étude comparative de trois territoires Pierre Joseph Ulysse 16 avril 2009
Plan de la présentation 1. Bref aperçu du projet de recherche 2. Les grands constats 3. Des éléments facilitateurs; 4. Quelques défis.
Aperçu de la recherche Une perspective comparative : L’arrondissement Rosemont—La Petite-Patrie à Montréal La région de Lanaudière La Côte-Nord
Aperçu de la recherche : les 5 principes La pauvreté est une exclusion de la vie ordinaire de la société; La pauvreté et l’exclusion ne sont pas seulement économiques et matérielles. C’est une rupture du lien social et de citoyenneté; La lutte contre la pauvreté exige une mobilisation concertée faisant aussi appel au marché et aux initiatives de la société civile;
Les 5 principes… L’État reste encore un acteur central dans la lutte contre la pauvreté et l’exclusion ainsi que le facilitateur majeur du développement social et humain; La lutte contre la pauvreté et l’exclusion repose sur un travail de maillage d’acteurs faisant moins appel à la confrontation idéologique qu’à la culture d’argumentation, de délibération et de compromis.
Aperçu de la recherche : une méthodologie hybride Une méthodologie qualitative hybride – 23 focus groupe; – 45 entrevues; – 110 personnes rencontrées. Un processus de co-construction du savoir et de la connaissance; Un processus de co-élaboration des recommandations et pistes d’intervention – 9 rencontres de validation
Les premiers constats Une remise en question de la notion de territoire – Rosemont : 2 sous-territoires – Lanaudière : 4 sous-territoires – La Côte-Nord : 3 sous territoires
La pauvreté: quelques facteurs explicatifs Manque de ressources économiques : hors emploi et en emploi; Distribution déséquilibrée des opportunités d’accès au bien-être, donc inégalités sociales; Disparités territoriales ou i négalités dans la distribution des ressources entre les territoires; Fixations territoriales : manque d’infrastructures routières et de mobilités
La question de l’emploi? Les principales mentionnées: – Manque de conditions et de services adéquats (transports et garderies); – Manque d’équipements collectifs; – Revenus insuffisants; – Problèmes d’accès au logement; – Manque d’accessibilité aux services publics; – Difficultés relationnelles et absence de réseaux d’entraide. Les discours font peu référence à la question de l’emploi.
Comme la « boîte de Pandore » Quelques impacts sociaux de la pauvreté – Déstructuration familiale; – Santé mentale; – Décrochage scolaire; – Marginalité, violence, criminalité et criminalisation; – Exode des jeunes (territoire isolé) – Errance et décrochage social (territoire urbain et semi- urbain); – Des villages qui se dépeuplent et qui sont en train de mourir (Basse Côte-Nord).
Comme la « boîte de Pandore »… Problématiques nouvelles ( détresse, toxico, santé mentale) et absence de ressources pour y faire face; Pauvreté des infrastructures et des services (manque d’accès aux ressources : santé, éducation, équipements collectifs municipaux, capitaux privés); Isolement collectif : manque de route ou de transports publics.
Des éléments facilitateurs L’identité territoriale; La confiance de pouvoir changer quelque chose, de pouvoir créer des opportunités et d’autres possibles; la volonté de rechercher des solutions et alternatives aux problèmes des citoyens de manière autonome, sans pour autant exclure l’État et le marché.
Des éléments facilitateurs … La capacité se donner des priorités avec des temporalités différentes; La qualité du leadership : – Une permanence dans l’action; – Une capacité de déléguer; – une capacité de «mise en marché» – Lobbying interne et externe (convaincre);
Les défis Pouvoir bien articuler « temps long » et « temps court » face à des situations d’urgences sociales; Développer une réflexivité collective comme élément structurant de l’action : mobilisation, implication, réflexion sur les processus et résultats. Amener à bord les grands acteurs économiques;
Les défis Gérer les tensions et les conflits de manière à les transformer en nouvelles pratiques, nouvelles formes de gestion; Éviter le piège du localisme en entrant dans des alliances stratégiques avec d’autres. Éviter de rester enfermer dans le processus de gouvernance, de prendre la concertation comme une finalité.
Les défis Faire passer l’intersectorialité du discours aux pratiques; Travailler à la mise en dialogue – des logiques d’actions – Des logiques de financements; Œuvrer à une meilleure réarticulation de l’économique et du social;
ALORS…… QUE FAIRE DE PLUS?