L’érosion de la biodiversité1 19/05/2014 www.pcscp.org L’érosion de la biodiversité1 1,8 millions d’espèces inventoriées (pour 10 à 100 millions dont on suppose l’existence) L’Union Internationale pour la conservation de la nature étudie environ 50 000 espèces Compte tenu du rythme actuel de la disparition des espèces, la moitié des espèces vivantes que nous connaissons pourrait disparaître d’ici un siècle. Cette extinction rapide menace directement la survie de l’espèce humaine. 36% sont menacées dont: 1 mammifère sur 5 1 oiseau sur 8 33% de tous les amphibiens 70% de toutes les plantes Les écosystèmes sont également menacés: 60% des écosystèmes de la planète ont été dégradés au cours des 50 dernières années Deux tiers des écosystèmes sont aujourd’hui exploités au-delà de leurs capacités. 1D’après Clabaud A. – SRCE - Préfecture de la Région Rhône-Alpes, 2012
L’érosion de la biodiversité 19/05/2014 www.pcscp.org L’érosion de la biodiversité Erosion de la biodiversité Déclin des services écosystémiques On estime que 40% de l’économie mondiale repose sur des services rendus par la nature or ces services sont en déclin de 70%1 La valeur de l’activité de pollinisation des insectes a été estimée à 153 milliards d’euros en 20052 Entre 1350 et 3100 milliards d’euros par an, c’est le coût de l’érosion de la biodiversité, selon une étude présentée le 29 mai 2008 à la conférence de l’ONU à Bonn3 1 PNUE; 2 Ecological Economics, 2008; 3 planetoscope.com
Réduction des surfaces, fragmentation = perte de biodiversité 19/05/2014 www.pcscp.org Réduction des surfaces, fragmentation = perte de biodiversité Exemple de la faune aquatique des Chambaran: Perte des populations et des habitats d’espèces en danger: amphibiens, poissons, écrevisse à pattes blanches Lois de protection: Annexe 2, 3 et 4 de la convention de Berne (espèces de faune strictement protégées: e.g. Lampetra planeri, Bombina variegata) ; Articles 2, 3 et 4 de l’ « Arrêté du 19 novembre 2007 fixant les listes des amphibiens et des reptiles protégés sur l'ensemble du territoire et les modalités de leur protection » (e.g. Pelophylax lessonae, Salamandra salamandra); Annexe 4a et 5 de la Directive Habitats (e.g. Rana dalmatina, Rana temporaria); Livre Rouge des vertébrés de France (e.g. Pelophylax ridibundus) Mis à part le Blageon (Telestes souffia) toutes les espèces de faune aquatique présentes sur le site sont protégées en France par des APPB1 (jusqu’à 43 sites pour Salmo trutta). 1APPB: Arrêté de préfectoral protection de biotope
Macro-invertébrés benthiques et macrophytes de rivière 19/05/2014 www.pcscp.org Macro-invertébrés benthiques et macrophytes de rivière Toute la faune des milieux aquatiques présente sur le site est liée aux macro- invertébrés benthiques et aux macrophytes de rivière Pour se rendre compte de l’impact du projet sur ces « éléments »: inventaires précis dont le protocole est normalisé: IBGN (NF T90-350:2004) et IBMR (NF T90-395:2003) En l’espèce, l’IBGN n’est pas valable tel qu’il a été présenté et effectué: Débit stabilisé depuis au moins 10 jours? Conclusions fortement discutables: réalisation en hiver à moins de 4°C! Non prise en compte du futur protocole applicable en 2016: I2M2 (Indice Invertébrés Multi-Métrique)1,donc comparaison avant/après projet impossible! IBGN = norme dépassée (peu sensible, pas d’écart à la référence, …) IBMR: Non effectué. De plus, IPR (Indice Poisson Rivière, NF T90-344:2011) ou IPR+: Non effectué. Rien que sur ce point, dire que le maximum est fait pour protéger la biodiversité du site est faux. 1Montes et al., 2012
SDAGE, DCE, LEMA, SRCE, TVB, Grenelle, Ramsar 19/05/2014 www.pcscp.org SDAGE, DCE, LEMA, SRCE, TVB, Grenelle, Ramsar Toutes les « armes » pour protéger les zones humides et les espèces qui y vivent sont neutralisées grâce au soutien de la préfecture. Le document d’incidences est chargé de pseudo-solutions et de promesses irréalisables. Une lecture détaillée permet de se rendre compte que l’objectif est de faire de la « masse »: Un exemple: une longue partie1: mesures pour éviter l’introduction d’espèces « invasives » (une « priorité ») = illusion totale car si le contrôle de la prolifération des espèces invasives était possible alors la renouée du Japon ne serait pas aussi étendue! Un autre exemple: le planning des travaux: long discours sur ce point jusqu’à même faire de graves erreurs: on tente de sauver la truite pour mieux détruire d’autres espèces: construction des ouvrages de franchissement hydraulique en période d’étiage!2 1Document d’incidences p.167; 2Document d’incidences p.161
19/05/2014 www.pcscp.org Conclusion Dossier lourd, éparpillé dans le temps et modifié des dizaines de fois afin de « résoudre » de manière superficielle chaque point important d’un point de vue environnemental. Le nombre de « rustines » est indénombrable. Autoriser un tel projet au détriment du SDAGE, de la DCE et du Grenelle Environnement revient en quelque sorte à se tirer une balle dans le pied. Les dérogations nécessaires pour parvenir à la destruction des espaces et des espèces montrent bien à quel point l’entêtement est important dans ce dossier hors normes. Et tout cela pour un projet purement récréatif et sur une ZH entourée de sites protégés (Natura 2000, ZSGE1, ZHIEP2). 1zones stratégiques pour la gestion de l'eau; 2zones humides d'intérêt environnemental particulier