"Impacts de la perte de biodiversité sur les services

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Transcription de la présentation:

"Impacts de la perte de biodiversité sur les services rendus par les écosystèmes océaniques" "Impacts of Biodiversity Loss on Ocean Ecosystem Services" Science 3 November 2006 Vol. 314. ‣ Activités humaines  baisse des populations, des espèces, de la qualité de l’eau… ‣ Réserves en poissons et crustacés auront disparu d’ici à 2048 ‣ La perte de biodiversité est généralisée: côtes, haute-mer … et affecte les ressources en nourriture et la capacité à se régénérer ‣ MAIS, il est encore temps d’agir, ces tendances sont réversibles… le ralentissement de la pêche et les réserves naturelles sont efficaces "Impacts de la perte de biodiversité sur les services rendus par les écosystèmes océaniques" - Activités humaines  baisse des populations, des espèces, de la qualité de l’eau… - Réserves en poissons et crustacés auront disparu d’ici à 2048 - La perte de biodiversité est généralisée: côtes, haute-mer … et affecte les ressources en nourriture et la capacité à se régénérer - MAIS, il est encore temps d’agir, ces tendances sont réversibles…le ralentissement de la pêche et les réserves naturelles sont efficaces.

La Surpêche ou l’utilisation non durable des resources marines vivantes ‣ Capture > Reproduction ‣ Impact principal des activités humaines sur les océans ‣ Toute la chaîne alimentaire affectée ‣ Conséquences sur les sociétés Le vaste intérêt porté à l’impact environnemental de la pêche et à ses effets sur l’écosystème a stimulé une recherche intensive ces quinze dernières années. Capture > Reproduction Impact principal des activités humaines sur les océans Il faut non seulement protéger les populations halieutiques, mais également l’environnement qui les soutient. Toute la chaîne alimentaire affectée. Plusieurs études récentes ont établi qu’une pêche intensive a des effets très marqués à tous les niveaux de l’organisation biologique de la vie marine, à savoir la population, les communautés et l’écosystème. En Méditerranée par exemple, la pêche a augmenté de 48% depuis 1970, aussi bien sur les espèces démersaux (ou benthiques) que pélagiques. Conséquences sur les sociétés

Plan ‣ Introduction / Statistiques ‣ Principales causes ‣ Inquiétudes et remarques finales PLAN: ‣ Introduction / Statistiques ‣ Principales causes ‣ Inquiétudes et remarques finales

‣ Introduction – Quelques chiffres sur l’évolution des pêcheries et captures marines mondiales • 2000: 100.2 millions de tonnes • 2003: 81 millions de tonnes • Pacifique asiatique 50% Les captures marines sont composées des prises de poissons, crustacés et mollusques en zones marines. Les collectes provenant de tout type d’aquaculture d’eau douce ou marine sont exclues. Les prises sont exprimées en poids vif, soit le poids des animaux au moment de leur capture. Bien que ces statistiques donnent une bonne image de la situation réelle, le chiffres annuels comportent certaines incertitudes. Le nombre record pour la production totale de poisson (pisciculture et capture sauvage) a été de 100.2 millions de tonnes pour l'année 2000. Depuis cette date, les captures totales en mer de poissons, crustacés et mollusques n’ont fait que décroître, avec un total estimé à 81 millions de tonnes en 2003.

‣ Introduction – Quelques chiffres sur l’évolution des pêcheries et captures marines mondiales Chine : total, 42.6 millions Pérou : total, 8 millions Etats-Unis, Japon, Indonesie : total, 5.5 millions

‣ Introduction – Quelques chiffres sur l’évolution des pêcheries et captures marines mondiales

‣ Introduction – Quelques chiffres sur l’évolution des pêcheries et captures marines mondiales - répartition en pourcentage des différents niveaux d'exploitation des stocks. - ressources inexploitées disparues au milieu des années 80 - apparition de "reconstruction" L’évolution des pêcheries est estimée par la répartition en pourcentage des différents niveaux d'exploitation des stocks. Depuis 1950, l’évolution des pêcheries marines est évaluée à l’aide d’un modèle à 4 phases : « Inexploitée », « En Développement », « Mûre » et « Sénescente ». L’analyse présentée ici distingue les ressources en cours de reconstitution suite à une phase de sénescence des ressources qui sont en développement pour la première fois, ce qui a permis d’ajouter une 5e phase dite « En cours de reconstitution ». Les 200 principales combinaisons espèce-zone de pêche utilisées par la FAO dans ses statistiques et appelées « ressources » ont été choisies pour les besoins de l'étude en fonction des quantités débarquées moyennes sur la période 1950-2003. Les ressources inexploitées ont toutes disparues depuis le milieu des années 80 et les stocks en développement n’ont cessé de décliner. En 2002, 72% des ressources halieutiques mondiales étaient exploitées plus rapidement qu'elles ne pouvaient se reproduire.

‣ Principales causes – Technologies - capacité et performance des navire et du materiel -   certains filet chalutiers font plus de 170 m de long, et pourraient englober un volume égale à 12 Boeings 747. Filets dérivant atteignent 60 km de long ! -    Les navires pêche industrielle restent au large plusieurs mois et préparent les prises pour la vente directement à bord.

‣ Principales causes – Technologies - généralisation des chalut de fond - navigation "hi-tech" - consommation généralisée grâce aux transports - Les fonds marins sont dévastés par de puissants vaisseaux tractant des filets lestés par d'énormes rouleaux de métal pour tenter de capturer le plus de vie benthique possible, affectant chaque année une surface de fond marin égale à deux fois celle des Etats-Unis. - Le sonar, les suivis aériens et les plates-formes satellitaires sont utilisés pour localiser les bancs de poissons et les suivre avec plus de précision. L'appareillage de navigation, tel que le "Global Positioning System" (GPS) et le radar, permettent aux navires de rechercher en permanence le meilleur lieu de pêche. - La consommation se limitait jadis aux zones côtières. Grâce aux transports modernes et aux techniques de conservation alimentaires, les produits de la mer sont maintenant disponibles tout autour du monde, et à n'importe quelle saison.

‣ Principales causes – Rejets à la mer des prises accidentelles • 2003, ¼ des prises totales, en majorité perdues • Espèces non-commerciales, juvéniles • 95% des prises de chalut pour le flétan • Rejets issus d’un chalut de fond à colin: julienne, rat tails, javelin fish and spiny dogfish Les taux de rejets varient selon la profondeur de pêche, les équipements utilisés (maillage) et les espèces ciblées (complexe d’espèces). Un quart des prises totales (27 millions de tonnes pour 2003) ne sont pas celles visées (by-catch), et sont le plus souvent perdues. Ces prises comprennent des espèces non-commerciales, mais également des individus n’ayant pas atteint la taille adulte. Quasiment 25% des prises n’atteignent pas le marché. Particulièrement incriminé est le chalutage de fond. 95% des prises de chalut pour le flétan peuvent être des prises accidentelles d’espèces éventuellement en danger. Conséquences sur les stocks exploités mais aussi sur l’ensemble de la chaîne trophique.

‣ Principales causes – La surcapacité • 3.8 millions de navires dont 1.3 ayant possibilités de stockage (2004) • Réduction de fait: par délocalisation changement d’affectation • Stagnation, mais pas de réelle réduction La surcapacité est liée à la présence d'un trop grand nombre de navires dans certaines zones de pêche. Très peu de pays ont adopté une politique de réduction de la flotte. After years of expansion of the world fishing fleet until the late 1980s and early 1990s, the number of decked vessels worldwide has remained fairly stable at around 1.3 million. La réduction se fait souvent en délocalisant vers d’autres pays ou dans d’autres secteur d’activité ou d’autres zones de pêche, ce qui ne contribue pas à la réduction totale du nombre.  

‣ Principales causes – Le dilemme des subventions • 200 millions de personnes, employées directes ou indirectes • Estimations varient entre $10 et $15 milliards annuellement • Représentent près de 25% des 56 milliards générés par le marché • Accentuation des préjudices portés aux ressources déjà affectées Le secteur de la pêche est en proie à de lourdes pertes économiques depuis plus de 10 ans. L'industrie de la pêche, allant des pêcheurs artisans aux chalutiers-usine modernes, emploie directement ou indirectement près de 200 millions de personnes dans le monde. Donc les gouvernements n’hésite pas à subventionné ce secteur étant donné qu'il est une source majeure d'emploi et de bénéfices pour l'alimentation et les exportations. Atteignant mondialement près de 13 milliards de dollars chaque année, elles permettent aux pêcheurs de rester dans des zones de pêche proches de l'épuisement même si cela ne leur est plus profitable, portant encore plus préjudice aux ressources marines. Selon la FAO encore, Environ 50 millions de personnes (dont 35 millions de pêcheurs) dépendent mondialement directement ou indirectement de la pêche.

‣ Principales causes – Le dilemme des subventions

‣ Principales causes – Les pêches destructrices • Le cyanure, utilisé pour capturer des proies vivantes • Effets dramatiques sur ces écosystèmes déjà fragilisés • Les explosifs, techniques artisanales, ravagent les fonds marins - sucre et les pesticides sont bons marchés et facilement accessibles; - complété par les explosifs commerciaux utilisés dans la construction ou l’industrie minière; - extraction de munitions de conflits passés; - trafic d’arme; Les pêches destructrices, cyanure et explosif. Le cyanure est utilisé pr capturer des poissons vivants pour le marché des aquariums et des restaurants. Injecté dans les coraux et autres refuges de poissons, il paralyse les poissons, qui deviennent des proies faciles. Mais le cyanures empoisonne les polypes des coraux et les autres organismes de ces déjà fragiles écosystèmes. De plus, moins de la moitié des espèces ainsi capturées rejoignent le marché.  La pêche à l’explosif provoque des cratères de 10 à 20 m2 dans les fonds marins. Fourniture d’explosifs : - Les matériaux de base comme le sucre et les pesticides sont bons marchés et facilement accessibles. - Complété par les explosifs commerciaux utilisés dans la construction ou l’industrie minière. - Extraction de munitions de conflits passés - Trafic d’arme.

‣ Principales causes – Les pêches destructrices 65 tonnes de cyanure déversés en moyenne par année aux Philippines et dans récifs isolés du Pacifique occidental

‣ Inquiétudes – Menaces pour le développement • Environ 1 milliards dépendent étroitement des ressources de la mer • UNESCO les qualifient de "protéines du pauvre " • Elles constituent 16 % des protéines consommées par l’Homme • Dans 30 ans, 6.3 milliards d’habitants de zones côtières Environ un milliard de personnes, la plupart dans des pays à faibles revenus, ont comme principale ressource alimentaire le poisson ou les fruits de mer. Si bien que l’Organisation des Nations Unies pour l’Education, la Science et la Culture prévient que les ressources de la mer, aussi appelés « les protéines du pauvre », sont en diminution à l’échelle du monde entier, du aux demandes croissantes des marchés et à la surpêche.   Le poisson fournit environ 16% des protéines animales consommées par l'Homme. Cependant, lorsque qu’un habitant de pays développé a un apport moyen de 26kg de produits de la mer, les habitants de pays en voie de développement n’en ont que neuf ! On estime que passé les 30 prochaines années, près de 6.3 milliards de personnes peupleront les zones côtières, ce qui débouchera sur une demande accrue des ressources provenant de la mer, ressources qui sont déjà largement menacées !

‣ Remarques finales • Accroissement des exploitations piscicoles: 2 millions de tonnes en 1980 à 16 millions de tonnes en 2002 • Impacts env. potentiels: Zone très riches mises à mal Fertilisation d’espèces naturelles Transmission pathologies • Impacts sociaux potentiels Déclin de la pêche en mer a été en grande partie compensé par l'accroissement de la pisciculture, qui a vu sa production mondiale passer de 2 millions de tonnes en 1980 à 16 millions de tonnes en 2002 : bonne alternative et un moyen d’alléger les pressions sur les pop. Naturelles, tt en permettant un développement économique. Cependant, prendre en compte des préoccupations environnementales que la pisciculture peut engendrer :   o destruction de zones de frai naturelles sur les littoraux. o destruction de zones de mangroves (habitat très riche, hte biodiversité, protection des côtes…) dans les régions tropicales. 24% de la destruction des zones de palétuviers dans le monde est lié à l’installation de pisciculture. o fertilisation d’espèces naturelles par espèces domestiques. o risque de maladie accrue en conséquence de la proximité des individus et possibilité de transmission de virus au pop. naturelles. o consequ. sociales: compagnie étrangère déplacent les petites installation locales pour les remplacer par des grosses exploitations à forte valeur ajouté destiné aux pays plus développés. (ex : prod. de crevettes a causé de grâves soucis en Thaïlande, Inde, Malaise ou Equateur)

‣ Remarques finales • 2003, le Conseil Européen des Ministres de la Pêche adopté un plan de rétablissement des stocks de poissons menacés • Pour des espèces comme la morue, le colin et le carrelet • Réduction des prises accidentelles • Développement de campagne de sensibilisation du grand publique Petit à petit, l’instauration de cotas va devoir se généraliser si l’on veut agir durablement sur les ressources halieutiques. 2003, le Conseil Européen des Ministres de la Pêche a adopté un plan de rétablissement des stocks de poissons menacés. L’accent a été mis sur l'aspect social en permettant aux pêcheurs de continuer leur activité à un taux moindre, évitant ainsi la cessation d'activité complète. Egalement fondé du pt de vu biologique, puisque qu’il a été prévu des plans de rétablissement des stocks pour des espèces menacées telles que morue, le colin et le carrelet (le but étant d'augmenter le stock de morue de 30% et celui du colin de 5% dans les dix ans à venir) Mesures annuelles passées sont remplacées par des programmes pluriannuels adaptés à chaque région et à l'état des ressources, imposant non seulement des quotas et des restrictions de pêche, mais aussi une politique plus stricte. Au niveau mondial, le Service de l'Economie et du Commerce (ETB) du Programme des Nations Unies pour l'environnement (www.unep.ch/etb) est très impliqué dans l’amélioration de l’attribution des subventions pour une meilleures gestion des ressources marines. Réduction des prises accidentelles : abaisser l’effort de pêche total, développer technologies plus sélectives (efficace pour les dauphins par ex), et appliquer de meilleures régulations. Dans les huit pays qui ont interdit (total ou partiel) le chalut de fond (Nouvelle-Zélande, Indonésie, Philippines, Ecosse, Italie [Sicile], Kenya, Seychelles, et Grèce) les pressions sur les espèces marines y ont été atténuées et une phase de repeuplement a pu débuter.

Liens Statistiques: www.fao.org/fi/statist/statist.asp www.worldfishcenter.org Général: www.oceansatlas.org www.ifremer.fr www.oceana.org www.unep.ch/etb/areas/fisherySub.php http://marine.wri.org/pubs_content_print.cfm?ContentID=712