SUIVI DE LA SÉCURITÉ Brève introduction

Slides:



Advertisements
Présentations similaires
ROLE DES DP MAGASIN DE VANNES
Advertisements

PHARMACOVIGILANCE Surveillance des effets indésirables chez l’animal chez l’homme Surveillance de l’efficacité, des effets sur l’environnement et des résidus.
RÔLE DU PHARMACIEN EN AFRIQUE DANS LE DISPENSATION DU MÉDICAMENT
La pharmacovigilance Cours IFSI 2ème année, mercredi 16 février 2011
Pharmacovigilance en cancérologie CRPV Fernand Widal Paris
AG EPF/COVERTE 2013 Comment évaluer le devenir à long terme des enfants non infectés?
Indications - Recommandations
APTITUDES MEDICALES AU TRAVAIL : Aspects réglementaires
Fonction publique d’état: médecine de prévention
Revue Nationale de la Santé octobre Démarrage de la pharmacovigilance au Togo 2. Résultats de létude sur les EIM chez les malades hospitalisés.
PHARMACOVIGILANCE : LE PATIENT, UN ACTEUR INCONTOURNABLE
Le circuit du médicament
PREFECTURE CONTROLE DE LEGALITE DES ACTES DE LA COMMANDE PUBLIQUE I). RAPPEL DE LA REGLEMENTATION II). LES MODALITES DU CONTROLE DE LEGALITE III). LA STRATEGIE.
Modifications apportées au rapport d’étape 2010 pour 2011
Contrat de bon usage IDF Rapport d’étape 2010 Synthèse des résultats
SÉCURITÉ PENDANT LES ÉTUDES CLINIQUES RESUME I.Le contexte II.Les droits du patient III.Quelques notions de base IV.La législation V.Quelques considérations.
E N R E G I S T R E M E N T D ’ U N M É D I C A M E N T
MESURES DES GRENELLE DE LENVIRONNEMENT DANS LE DOMAINE DE LA GOUVERNANCE 2° Partie Mesures touchant directement les Enquêtes.
1 Les médicaments orphelins et lINAMI. 2 I.Rôle de la Commission de remboursement des médicaments (CRM) II.Rôle des Collèges.
Sommaire Qu’est-ce qu’un fabricant ?
Direction générale de l’offre de soins - DGOS Prévention des risques médicamenteux Groupe de travail Semaine sécurité des patients 21 juin 2011 Julie AZARD,
Activités situation de travail
Direction générale de la santé Des objectifs explicites : priorités, programmes, plans Mo VI-2-1 Veille, alerte et gestion des situations durgences sanitaires.
Madame A. POCHET Responsable du département des produits cosmétiques Direction des Laboratoires et des Contrôles AFSSaPS* Agence Française de Sécurité.
Euthanasie : Pourquoi une loi ?
Procédure de demande Dans le rapport COM, une hadronthérapie est proposée pour le patient. Le patient contacte via son médecin-traitant un centre de radiothérapie.
L’analyse pharmaceutique
Conditions d’accès : -En formation initiale, être titulaire d’un diplôme Bac + 2 années d’études supérieures validées (L2, DUT, BTS...) dans le domaine.
Comment se déroule Une enquête publique ?
Agrément « expert en pollution du sol » Arrêté du 15/12/2011 du Gouvernement de la Région de Bruxelles-Capitale relatif à l’agrément des experts en pollution.
Investigation des incidents et des accidents
COMITE TECHNIQUE PARITAIRE
Anticiper les restructurations: incantation ou vrai remède ? Le CV formation Secteur métallique et technologique CP 111 Bouge 21 novembre 2011.
Présentation de Mdeon Février 2007 Mdeon asbl - vzw Avenue du Roi Albert Ier | 64 | Koning Albert I-laan 1780 Wemmel Tel.: 02/ | Fax: 02/
1 Demande d’inscription sur la liste 1 Koen De Smet, Eva D’Haese, Frédéric Lecomte, Sigrid Mulier, Valérie Noblesse.
ENREGISTREMENT D’UN MEDICAMENT
Votre espace Web Entreprises Article 39 Démonstration.
COMITE TECHNIQUE Présentation. CREATION DU CT Un CT est créé dans chaque Centre De Gestion pour les collectivités et établissements affiliés employant.
LA RHINITE ALLERGIQUE ET L’ASTHME PROFESSIONNELS
L'entretien professionnel
Réponses au questionnaire sur les sanctions disciplinaires
MARQUAGE CE.
Décret du 25/02/2004 en matière de Marques Dépôt : division d’un enregistrement  Date d’enregistrement en France : date du BOPI de publication de l’enregistrement.
Marchés publics des spécialités pharmaceutiques Questions - réponses.
FICHES DE TEMPS INTRANET Ce système de fiches de temps intranet est imposé par nos partenaire publics qui nous notifient des contrats à dépenses justifiées.
L’inaptitude acquise au travail
SPF SANTE PUBLIQUE, SECURITE DE LA CHAINE ALIMENTAIRE ET ENVIRONNEMENT DIRECTION GENERALE MEDICAMENTS 1 Présentation du Département Enregistrement Dr.
L’ Administration générale de la Documentation patrimoniale
Évolution des bases de données nationales en psychiatrie : SAE, Rapports d’activité,... DREES 6èmes rencontres de l’information médicale en psychiatrie.
Utilisateurs en aval Downstream Users Utilisateurs en aval Downstream Users Daphné Hoyaux Jeudi 21 février 2013.
Un nouveau système d’information en vaccinologie centré sur le citoyen 3 e Colloque de Bobigny Atelier N° 4 Les surtraitements des grandes pathologies.
Rôle Autorité Nationale de régulation des produits de santé
Accident du travail - Accident de trajet Maladie professionnelle
AMM Cadre légal.
Pharmacovigilance (PV)
Effets indésirables Pharmacovigilance
LA PRESCRIPTION MEDICALE
Écran d’accueil Officiel de Club Pour accéder à la fiche de votre Club, cliquez ici.
Formation Secrétaires District Centre-Sud Février 2009 (RME) 1 FORMATION DES OFFICIELS DE CLUB 2009/2010 Commission Développement et Vitalité des Clubs.
PROCEDURE DE DECLARATION
Générique ou original : pas de différence pour la santé
ROLE DU MEDECIN DU TRAVAIL
«Indicateurs de qualité et efficacité de l’exécution» François Paychère Président du GROUPE QUALITÉ (GT-QUAL/CEPEJ) Strasbourg, 10 décembre 2014.
QU'EST-CE QUE LA PHARMACOVIGILANCE?
LE BUDGET DES SOINS DE SANTÉ EN BELGIQUE
SERVICE PREVENTION ET SECURITE JOURNEE D’ACCUEIL EN DELEGATION
Pharmacovigilance Dans quelle situation une déclaration de pharmacovigilance doit être notifiée et par quels moyens?
12 mai 2011 Le rôle du pharmacien hospitalier Gay Emmanuelle Agence fédérale des Médicaments et Produits de Santé Direction générale Inspection Département.
Edited by: IFAMU AMU 120h Le secouriste-ambulancier dans l’arrêté royal n°78 relatif à l'exercice des professions des soins de santé ROSIERE Pascal.
Transcription de la présentation:

SUIVI DE LA SÉCURITÉ Brève introduction IX SUIVI DE LA SÉCURITÉ Brève introduction I. La notion de « pharmacovigilance » II. La notification des effets indésirables 1. Les critères de temps 2. La collecte et l’évaluation des informations 3. Le suivi ultérieur

Dispositions légales/délais stricts Communication : IX I. PHARMACOVIGILANCE Pharmacovigilance = communication systématique des effets indésirables après la commercialisation d’un médicament Dispositions légales/délais stricts Communication : - Au siège de l’entreprise pharmaceutique - Aux autorités (autorités fédérales – Directorat Général Médicaments) Le contrôle des médicaments, également dénommé « pharmacovigilance », signifie la notification et la collecte de tous les effets indésirables et ce, de façons organisée et conforme à la législation en la matière.

II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 1. DÉLAIS IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 1. DÉLAIS Qui rapporte ? Quoi ? À qui ? Dans quel délai ? Firme pharmaceutique Effet indésirable grave Autorités fédérales : DGM 15 jours calendrier Effet indésirable bénin Tenir à disposition dans un registre + rapports périodiques : - tous les 6 mois (2 ans après l’enregistrement) - Tous les ans (jusqu’à 5 ans après l’enregistrement) - Tous les 5 ans Médecins/ pharmaciens et dentistes Effets indésirables graves et bénins Autorités fédérales (DGM) et entreprise pharmaceutique Aucune limite, en complétant une fiche ou via un délégué médical La façon dont les effets indésirables doivent être rapportés après la commercialisation d’un produit est déterminée par la législation. Des délais stricts doivent ici aussi être respectés.

II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 2a. COLLECTE DES INFORMATIONS IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 2a. COLLECTE DES INFORMATIONS Lorsque les professionnels de la santé (médecins, pharmaciens, dentistes) sont confrontés à un effet indésirable, ils peuvent le notifier de différentes façons. D’une part directement aux autorités en complétant un document appelé la « fiche jaune » qui est mis à la disposition de tous les médecins. D’autre part, il peuvent communiquer l’effet indésirable à une personne de la firme pharmaceutique qui commercialise le médicament. Ils prennent parfois directement contact avec l’entreprise dans laquelle l’effet indésirable est traité par un collaborateur du service médical et au sujet duquel un rapport est rédigé. Ou ils signalent l’effet indésirable à un représentant qui est obligé de le communiquer au service médical de l’entreprise. Chaque collaborateur d’une firme pharmaceutique est tenu de signaler l’effet indésirable dès qu’il en est informé. Pour ce faire, chaque collaborateur suit une formation spécifique. Les rapports sont toujours rédigés par un membre du service médical (généralement un médecin) et contrôlés par le responsable du contrôle des médicaments (un médecin ou un pharmacien). Flux d’informations : * Vers les autorités, via la « Fiche Jaune » * Vers les titulaires de licences (titulaires d’enregistrement ou entreprises pharmaceutiques)

Le patient : initiales, âge, sexe, taille, poids IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 2a. COLLECTE DES INFORMATIONS Quelles sont les informations collectées ? 1) Les données scientifiques nécessaires pour effectuer une évaluation correcte Le patient : initiales, âge, sexe, taille, poids L’effet indésirable : date d’apparition, description (par exemple par un rapport d’hospitalisation), résultats des tests, évolution, réapparition éventuelle de l’effet indésirable après reprise de la médication Le médicament : nom de la spécialité et/ou du composant actif, schéma de traitement, durée du traitement, indication 2) Les données administratives : Données de contact de la personne qui a notifié l’effet indésirable. Des informations complémentaires (les plus complètes possibles) si nécessaire De nombreuses informations sont collectées de façon structurée.

Le Centre Belge de Pharmacovigilance évalue: IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 2b. ÉVALUATION DES INFORMATIONS COLLECTÉES Le Centre Belge de Pharmacovigilance évalue: Les notifications individuelles d’effets indésirables (notamment la causalité). Les rapports de synthèse périodiques. Les rapports de sécurité concernant un problème de sécurité spécifique (rédigés à la demande du Centre Belge de Pharmacovigilance) L’un des principaux éléments de l’évaluation détaillée des rapports individuels est la détermination du lien de cause à effet entre l’apparition de l’effet indésirable et la prise d’un médicament. Pour ce faire, les autorités consultent des experts (tant internes qu’externes) et se basent sur des critères spécifiques : - Le délai entre la prise du médicament suspect et l’apparition de l’effet indésirable - Le dechallenge ou l’évolution de l’effet après l’arrêt de prise du médicament suspect - Le rechallenge ou l’évolution après la reprise du médicament suspect - Autres causes possibles (maladies sous-jacentes, autres médicaments administrés) - Résultats des tests cliniques et biologiques - Expériences préalables avec le médicament suspect - Données issues d’autres services (littérature, autres notifications spontanées) Le lien de cause à effet est alors catalogué selon les critères de l’OMS : sûr – probable – possible – non classé – douteux – inclassable

II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 3. SUIVI ULTÉRIEUR IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 3. SUIVI ULTÉRIEUR En ce qui concerne le suivi ultérieur d’une notification individuelle, un feed-back est transmis : A. À la personne qui a notifié l’effet Relation de cause à effet Données de littérature B. Au titulaire de l’autorisation (titulaire de l’enregistrement, entreprise) Copie de la « fiche jaune » (rendue anonyme) s’il s’agit d’un effet indésirable grave C. Aux professionnels de la santé Publication mensuelle des rapports dans les Folia Pharmacotherapeutica (www.cbip.be) Le suivi des notifications des effets indésirables est assuré par les services des autorités fédérales, Directorat Général Médicaments (DGM).

II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 3. SUIVI ULTÉRIEUR IX II. NOTIFICATION DES EFFETS INDÉSIRABLES 3. SUIVI ULTÉRIEUR D’éventuelles actions peuvent être entreprises dans le cadre du suivi ultérieur après une notification individuelle et les rapports de synthèse : A. Mesures imposées au titulaire de l’autorisation (enregistrement) : - Modification des notices - Restrictions d’utilisation du médicament - Retrait d’un médicament du marché après décision par le ministre de radiation ou de suspension de l’autorisation de commercialisation B. Demander des informations complémentaires ou un avis au(x) : - Groupe de travail Pharmacovigilance de l’Agence Européenne des Médicaments (EMA) - Autres Etats membres de l’UE C. Les informations sont communiquées aux professionnels de la santé et/ou aux patients Les autorités peuvent entreprendre certaines actions comme réponse aux notifications individuelles ou aux rapports périodiques qui sont établis. Ainsi, les notices peuvent être adaptées et l’utilisation d’un médicament peut parfois être limitée. S’il apparaît clairement que le patient peut courir un risque considérable, il sera décidé de retirer provisoirement ou définitivement le médicament du commerce. D’importantes informations sont également communiquées aux médecins, aux pharmaciens et/ou aux patients.