Brigaud, B., Vincent, B., Carpentier, C., Robin, C., Guillocheau, F., Yven, B., Huret, E. 2014. Growth and demise of the Jurassic carbonate platform in the intracratonic Paris Basin (France): interplay of climate change, eustasy and tectonics. Marine and Petroleum Geology. 53, 3-29
1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) Sédimentologie/Objectifs 1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) Il est habituellement très difficile d’identifier et quantifier l’importance relative de la tectonique, de l’eustatisme ou du climat sur l’évolution des systèmes carbonatés. Afin d’améliorer notre compréhension sur les mécanismes de contrôle, pour la 1ère fois, l’évolution de la plateforme carbonatée de l’Est du Bassin de Paris a été reconstruite
1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) Sédimentologie 1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) 8 phases de forte production carbonatée avec des coraux, bivalves, gastéropodes ou oolites sont individualisées Ces 8 phases ont été comparées à la courbe standard de variation du niveau marin, au régime tectonique local et aux bases de données récemment publiées sur l’isotopie de l’oxygène (paléotempérature; Dera et al., 2011) ou de minéralogie des argiles (humidité; Dera et al., 2009)
1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) Sédimentologie 1300 m de sédiments jurassiques (55 million d’année) 8 phases de forte production carbonatée avec des coraux, bivalves, gastéropodes ou oolites sont individualisées 7 crises où la sédimentation a été argileuse Carrière de Pagny-sur-Meuse Crise de la production carbonatée au début du Jurassique sup.
Profil de dépôt synthétique: 24 faciès regroupés en 8 associations
Evolution de la morphologie de la plateforme au cours du Jurassique (du Sinémurien au Tithonien) Les morphologies varient de la « rampe » à « des géométries planes avec rupture de pente »
Comparaison des géométries/production carbonatée avec l’évolution des paléotempératures, subsidence, eustatisme, événements océaniques ou tectonique locale
une hausse du niveau marin synthèse Des faciès de type hétérozoans (avec des bivalves, échinodermes, gastéropodes, foraminifères, bryozoaires) migrant le long d’une rampe marquent des périodes dominées par: une hausse du niveau marin des conditions mésotrophiques (eaux chargées en nutriments), une humidités forte et des eaux de surface moyennement chaudes (entre 16 et 24°C) lors de l’Hettangien, le Pliensbachien, l’Oxfordien supérieur, et le Tithonien. Durant ces périodes, des décharges temporaires d’argiles sont venues perturber la production carbonatée.
des températures des eaux de surface chaudes (20-29°C) synthèse des températures des eaux de surface chaudes (20-29°C) des conditions oligotrophiques (quasiment pas de nutriments) des conditions relativement humides une hausse du niveau marin relatif (eustatisme ou de subsidence locale), ont clairement favorisé le développement de coraux scleractiniaires formant des récifs avec de nombreux gastéropodes ou bivalves lors du Bajocien et de l’Oxfordien
synthèse Des systèmes de cordons oolitiques se sont installés durant le Bathonien, délimitant un vaste lagon à sédimentation très fine (calcaire mudstone avec des foraminifères de type miliolidés). Cet environnement s’est développé sous des conditions climatiques plutôt fraîches (16 à 24°C) et sèches.
Une hausse du niveau marin relatif synthèse Une hausse du niveau marin relatif une eutrophisation des eaux (chargées en nutriments) Des eaux plutôt froides (<20°C) ont été néfastes au développement des écosystèmes carbonatés. Ces conditions sont responsables d’au moins cinq crises de la production carbonatée durant le Toarcien, le début du Bajocien supérieur, à la transition Callovien/Oxfordien, au début de l’Oxfordien supérieur et au Kimmeridgien.