DÉMARCHE QUALITÉ APPLIQUÉE AUX RETARDS DU PROGRAMME OPÉRATOIRE BENEDIC Sandra FERRUZZI Roselyne GAUTIER Virginie KLINKEBERG Céline MARQUES Samuel Promotion 2008 - 2010
UN PRINCIPE FONDAMENTAL : L’AMÉLIORATION CONTINUE 1. PREVOIR Fixer les objectifs Prévoir les ressources Définir l’organisation 4. AMELIORER Analyser les écarts Décider et entreprendre des actions d’amélioration si les résultats ne sont pas satisfaisant AMELIORER PREVOIR 3. VERIFIER Mesurer la satisfaction Apprécier l’atteinte des objectifs Evaluer la qualité des prestations VERIFIER EXECUTER 2. EXECUTER Réaliser les activités prévues Utiliser les méthodes de travail Assurer une traçabilité des actions ROUE DE DEMING
CONTEXTE Cette démarche fait suite à l’augmentation des déclarations d’événements indésirables ayant pour causes : Des retards sur le programme opératoire réglé Un taux d’occupation des salles mal rentabilisé Un mécontentement du personnel
PROBLÉMATIQUE Désorganisation du programme opératoire réglé Impact sur les conditions de travail
Analyse qualitative des défaillances BRAIN STORMING Analyse qualitative des défaillances
PARCOURS DU PATIENT Accueil au bloc Préparation en service Installation en salle Transfert Prise en charge anesthésie Transfert SSPI Phase de réveil Intervention Chaque étape peut présenter un dysfonctionnement…
Priorisation des brancardages DIAGRAMME D’ISHIKAWA MAIN D’ŒUVRE MATIERE METHODES Absence ou retard personnel infirmier médical brancardier Mauvaise préparation cutanée Défaut de transmission Défaut de synchronisation anesthésie et installation en salle Mauvaise préparation spécifique Priorisation des brancardages Activité parallèle au bloc op entre les interventions Conflit interpersonnel Traitement non arrêté Apprentissage des personnels Dossier incomplet ou absent Urgence chirurgicale décalant le programme réglé Manque d’effectif Intubation difficile Défaut de prescription et/ou absence de prescription Programme réglé dépassant les horaires d’ouverture de bloc, heures sup. Pas de place en SSPI PROBLEME A RESOUDRE Péremption Maintenance matériel Matériel indisponible (stérilisation) Check liste d’ouverture non validée Panne ascenseur Absence ou retard assistance technique Retard réapprovisionnement (prothèse, ancillaire, prêt moteur…) Panne téléphone, interphone MILIEU ENVIRONNEMENT MACHINES
DÉTERMINATION DES COTATIONS D’ÉVALUATION GRAVITÉ G (1 À 8) Gravité de la défaillance note Aucun impact 1 Impact économique 2 Retard dans la prise en charge sans conséquence patient 3 Retard dans la prise en charge aggravant 4 Préjudice moral pour le patient 5 Complication iatrogène 6 Burn-out du personnel paramédical 7 Décès du patient 8
DÉTERMINATION DES COTATIONS D’ ÉVALUATION OCCURRENCE F (1 à 10) Probabilité d’occurrence note 1 fois par an environ 1 1 fois par semestre environ 2 1 fois par trimestre environ 3 1 fois par mois environ 4 2 fois par mois environ 5 1 fois par semaine 6 2 à 3 fois par semaine 7 Chaque jour 8 Plusieurs fois par jour 9 A chaque patient entrant 10
ANALYSE DES DYSFONCTIONNEMENTS
ANALYSE DES DYSFONCTIONNEMENTS
ANALYSE DES DYSFONCTIONNEMENTS
ANALYSE DES DYSFONCTIONNEMENTS
CARTOGRAPHIE DES PRIORITÉS NB INTER/PLAGE OP DEPASSEMENT PLAGE H. CONFLIT CHIR / IBO
CLASSEMENT DES DYSFONCTIONNEMENTS PAR SEUIL DE CRITICITÉ DÉCROISSANT Dépassement plage horaire Grand nombre d’interventions par rapport à la plage horaire Mauvaise préparation cutanée Dossier patient incomplet Conflit chirurgien-IBODE
AXES D’AMÉLIORATIONS PLAN D’ACTIONS Limiter le dépassement de plage horaire PLAN D’ACTIONS Demander aux chirurgiens de prévoir un battement horaire à chaque vacation Inciter le personnel à déclarer systématiquement en événements indésirables Réaliser de meilleurs enchainements
AXES D’AMÉLIORATIONS PLAN D’ACTIONS Respect des vacations chirurgicales PLAN D’ACTIONS Faire réajuster à chaque chirurgien le temps opératoire prévisionnel en fonction de sa moyenne effective. Créer un consensus chirurgical pour le respect de leur vacation. Adapter, lors du conseil de bloc, les vacations en fonction de l’activité réelle
AXES D’AMÉLIORATIONS PLAN D’ACTION Meilleure préparation cutanée de l’opéré PLAN D’ACTION Audit, par l’équipe opérationnelle d’hygiène, de la préparation cutanée de l’opéré Impliquer le personnel des services Éduquer les patients Inciter le personnel à déclarer systématiquement en événements indésirables Mettre en place une feuille de suivi de la préparation cutanée du patient service-bloc-service
AXES D’AMÉLIORATIONS PLAN D’ACTION Patient systématiquement accompagné de son dossier complet à son arrivée au bloc opératoire PLAN D’ACTION Protocoliser le contenu du dossier en fonction des interventions Sensibiliser l’administration à l’intérêt du dossier médical informatisé Inciter le personnel à déclarer systématiquement en événements indésirables
AXES D’AMÉLIORATIONS PLAN D’ACTION Absence de conflit entre les IBO et les chirurgiens PLAN D’ACTION Réunir, en présence d’un médiateur, les acteurs du conflit Former le personnel IBO et impliquer le chirurgien dans cette formation Participation du personnel IBO au staff chirurgical
LA MSP C’est la Maitrise Statistique des Processus. Elle permet une étude quantitative des actions mise en œuvre précédemment. Elle se fait par le suivi continu d’indicateurs pour une amélioration dynamique de la qualité d’un processus.
CHOIX D’UN INDICATEUR Le critère étudié est le dépassement des plages opératoires. L’indicateur sera donc le temps d’occupation des salles par du programme réglé après la fermeture du bloc opératoire.
POPULATION ÉTUDIÉE Un bloc opératoire, en activité réglée de 7h30 à 16h, et divisé en 4 secteurs opératoires: Le secteur orthopédie composé de 2 salles Le secteur digestif composé de 2 salles Le secteur ORL composé de 2 salles Le secteur vasculaire composé de 2 salles
ÉCHANTILLONNAGE L’échantillonnage en grappe : On tire au sort, au hasard, un secteur et on examine le temps accordé pour terminer le programme réglé après la fermeture du bloc.
FRÉQUENCE DE RECUEIL ET MÉTHODE Fréquence de recueil Du lundi au vendredi, pendant 2 semaines. Méthode Relevé du temps d’occupation, en minutes, de la salle par le programme réglé au-delà des heures d’ouverture de la salle par la cadre de santé.
RÉSULTATS J1 J2 J3 J4 J5 J6 J7 J8 J9 J10 1 132 20 30 15 195 2 60 210 150 35 55 X(moy.) 66 40 105 22,5 75 27,5 35 97,5 R(éten.) 132 210 15 150 30 195 Limite de surveillance: X ± a’sR a’s=1,229 limite supérieure 64,82 limite inférieure 28,77 Limite de réglage: X ± a’rR a’r=1,937 limite supérieure 199,24 limite inférieure -105,64 X= 46,8 R= 78,7 Valeurs issues du tableau de constances N° 3
CARTE DE CONTRÔLE DE LA MOYENNE
CARTE DE CONTRÔLE DE LA DISPERSION
ANALYSE DES CARTES DE CONTRÔLE On observe que seuls 2 échantillons se situent entre les limites de surveillance. Toutes les autres, appliquées à la moyenne et à l’étendue, sont au-delà des limites de surveillance. 2 valeurs des étendues dépassent la limite supérieure de réglage.
CAUSES DE DYSFONCTIONNEMENT Suite aux actions mises en place, l’analyse de la situation met toujours en évidence une activité chirurgicale réglée au-delà des heures d’ouverture du bloc.
RÉADAPTATION DU PLAN D’ACTION Réajuster en conseil de bloc l’ouverture du bloc en fonction de l’activité chirurgicale Adapter les horaires du personnel à l’activité chirurgicale
CONCLUSION Concordance entre analyse qualitative et MSP. Ouverture d’esprit sur une démarche indispensable et actuelle, quelque soit les domaines d’application. A tous niveaux, chacun est concerné. C’est l’effort de chacun qui contribue à la bonne marche de l’ensemble.
Merci de votre attention….