LES ORGANES LYMPHOIDES PERIPHERIQUES BELLASSOUED MARIEM PCEM2 .g1
Ganglion lymphatique L'organe est limité par une capsule conjonctive. A l'intérieur, le parenchyme, appuyé sur une trame réticulaire, est organisé en 3 zones d'importance variable : - La zone périphérique ou corticale. Elle apparaît sombre après coloration, du fait de la grande densité en noyaux cellulaires. C'est la zone des follicules lymphoïdes. - La zone médullaire . Située au centre du ganglion, elle est pâle et d'aspect lacunaire. C'est la zone des cordons médullaires. - La zone para-corticale , entre les deux zones précédentes.
La trame conjonctive est formée en partie de cellules, fléchées en 1, qui s'anastomosent par de fins prolongements cytoplasmiques. Ce sont les cellules réticulaires qui forment un réseau dont les mailles accrochent les cellules lymphoïdes. En 2, nous trouvons des cellules à caractère macrophagique qui ont, dans leur cytoplasme, des granulations de phagocytose. Elles sont responsables du rôle d'épuration accordé au ganglion
Outre son rôle de soutien, la trame réticulaire du ganglion a un rôle fonctionnel. Elle associe de grandes cellules étoilées à un réseau de fibres réticulées. La mise en évidence des fibres réticulées par des colorations argentiques est très utile pour préciser l'architecture du parenchyme.
- Des cellules conjonctives. Elles sont liées aux fibres réticulées. Les cellules de la trame comprennent plusieurs types fonctionnels : - Des cellules conjonctives. Elles sont liées aux fibres réticulées. - Des cellules dendritiques. Elles sont plus particulièrement situées dans la zone corticale, au niveau des sinus lymphatiques et dans les centres clairs des follicules. Leurs prolongements cytoplasmiques sont réunis par des desmosomes. - Des cellules interdigitées.Elles sont situées dans la zone paracorticale. Elles sont comparables aux autres cellules interdigitées retrouvées dans la peau (cellules de Langerhans) et dans d'autres tissus lymphoïdes. Les cellules dendritiques et les cellules interdigitées sont des cellules présentatrices d'antigène. Elle ont un rôle initiateur de la réponse immunitaire dans le ganglion.
LE TISSU LYMPHOIDE La zone corticale Situé dans les mailles de la trame réticulaire, il est en étroite relation avec la circulation lymphatique intra-ganglionnaire. La zone corticale Elle est séparée de la capsule par le sinus sous-capsulaire (ou sinus marginal) qui reçoit la lymphe des lymphatiques afférents. Chaque logette délimitée par les travées conjonctives contient un ou plusieurs follicules lymphoïdes à centre clair, encore appelés follicules secondaires (par opposition aux follicules primaires, dépourvus de centre clair).
-Avant la stimulation antigénique, le follicule est dit primaire -Après la stimulation * le follicule devient secondaire avec un centre germinatif * dans la zone claire il y a rencontre entre le lymphocytes et un Ag présenté par une ç présentatrice d’ Ag (CPA) comme par exemple une cellule dendritique. Le lymphocyte prolifère alors, dans la zone sombre, en centroblastes * il y a ensuite différentiation en centrocytes puis en immunoblastes * enfin, on a obtention, + soit de plasmocytes sécrétant des Igs dans la zone marginale + soit en lymphocyte mémoire (faisant mémoire du contact avec l’Ag) dans la zone du manteau et la zone marginale NB: dans la zone du manteau existe aussi des lymphocytes naïfs n’ayant jamais rencontré l’Ag
FOLLICULE SECONDAIRE 1, la zone sombre, zone de prolifération intense qui contient diverses cellules lymphoïdes à cytoplasme basophile ; - en 2, la zone claire héberge surtout des petits lymphocytes et des cellules dendritiques à cytoplasme plus éosinophile : - en 3, la coiffe, encore appelée cape lymphocytaire, est uniquement constitué de petits lymphocytes ;
La zone para-corticale Moins dense que la zone précédente, elle est dépourvue de follicules et ne présente pas de structure organisée. La zone para-corticale est à forte prédominance de lymphocytes T. Elle s'atrophie après thymectomie, d'où l'appellation de zone T-dépendante. Elle renferme des cellules interdigitées, présentatrices d'antigène. C'est la zone des veinules post-capillaires par où peuvent migrer les lymphocytes circulants. Elle se continue sans transition nette par la zone médullaire.
Le cortex se compose donc de la zone corticale proprement dite qui contient, en 1 des nodules lymphoides constitués entre autres de lymphocytes B. Ces nodules sont séparés par du tissu lymphoïde diffus. Il se compose aussi en 2, de la zone paracorticale qui héberge un grand nombre de lymphocytes T.
La zone médullaire est moins riche en cellules lymphoïdes qui se disposent sous forme de cordons, fléchés en 1, dits cordons médullaires. En 1, nous en avons une section longitudinale ; en 2, une section transversale ; en 3, plusieurs travées conjonctives ou septa se dirigent vers le hile. C'est au niveau de la zone médullaire que la trame conjonctive est la mieux visible, vu la faible population lymphoïde.
La médullaire renferme un population lymphatique mixte, comportant des lymphocytes B, des plasmocytes qui en sont dérivés, et des lymphocytes T. Ce sont essentiellement des éléments matures, en transit. Il existe également des macrophages. Dans la médullaire, comme dans la corticale, il existe à la fois des lymphocytes mémoires à vie longue, spécifiques d'un antigène, et des lymphocytes jeunes, natifs qui n'ont jamais été sensibilisés par un antigène
LA CIRCULATION LYMPHATIQUE C'est la plus importante du point de vue fonctionnel. Les lymphatiques afférents, valvulés, traversent la capsule dans la partie convexe du ganglion et se jettent dans le sinus sous-capsulaire, ou sinus marginal, qui tapisse toute la périphérie de l'organe. Il assure la distribution des antigènes vers plusieurs follicules de la corticale.
A ce niveau : - Les antigènes liées à des immunoglobulines (dans un organisme déjà immunisé), sont captés par les cellules dendritiques pour initier une réponse immunitaire secondaire. - Les antigènes libres sont phagocytés et transformés. Leur déterminants antigéniques seront présentés aux lymphocytes pour déclencher une réponse immunitaire primaire.
Dans son trajet de retour la lymphe traverse au moins un ganglion. Elle y subit une double filtration, mécanique et biologique (Virchow) : * - La filtration mécanique. Les sinus lymphatiques sont tortueux. Leur lumière renferme des macrophages et elle est encombrée par des fibres réticulées et par de fins prolongements cytoplasmiques des cellules réticulaires. Ces structures agissent comme un tamis, retenant les lymphocytes, les macrophages, les cellules et les grosses particules arrivant au ganglion par voie lymphatique * - La filtration biologique. Elle est assurée par les macrophages.
Le ganglion assure la défense contre les tumeurs Le ganglion assure la défense contre les tumeurs. Il arrête les cellules malignes migrant par voie lymphatique. Ces cellules, volumineuses, s'embolisent dans les sinus lymphatiques. Elle peuvent y être détruites par réaction immunitaire, spécifique ou non. Mais, dans certains cas, les cellules tumorales survivent et se multiplient. Ceci explique la fréquence des métastases ganglionnaires dans la plupart des cancers. Ces métastases débutent généralement au niveau du sinus sous-capsulaire
LA RATE La rate, organe lymphoïde périphérique, est bordée en 1 par une capsule conjonctive. Nous y voyons, en 2, de nombreux nodules lymphoïdes traversés par une artériole. Ils forment la pulpe blanche et sont disséminés dans la pulpe rouge, en 3, constituée par le reste du parenchyme. La rate est le seul organe lymphoïde qui présente une telle irrigation artériolaire ( ses nodules, plus spécifiquement appelés corpuscules de Malpighi).
La pulpe blanche se compose en 1, de l'artériole folliculaire La pulpe blanche se compose en 1, de l'artériole folliculaire. Elle est entourée, en 2, de sa gaine lymphoïde périartériolaire, constituée de lymphocytes T. Cette gaine se distend car en son sein se développe un nodule lymphoïde, noté en 3, surmonté côté pulpe rouge, donc en 4, par la coiffe lymphocytaire, constituée de lymphocytes B. En 5, se localise la zone marginale.
LA ZONE MARGINALE Située au pourtour des corpuscules de Malpighi, c'est une zone de transition avec la pulpe rouge. elle est faite de tissu lymphoïde plus lâche, comprenant des lymphocytes surtout B. . Les capillaires sont anastomosés à ceux de la pulpe blanche et à ceux de la pulpe rouge. Le réseau capillaire de la zone marginale reçoit du sang venant directement des artérioles terminales. Dans la partie interne, les capillaires sont fins, comme ceux de la pulpe blanche.
Dans sa partie externe, les capillaires sont larges et aplatis (sinus caverneux péri-marginal). Les lymphocytes circulants quittent le sang à ce niveau pour gagner la pulpe blanche (mais il n'existe pas de structures vasculaires comparables aux veinules post-capillaires des ganglions lymphatiques). La zone marginale est riche en macrophages et en cellules dendritiques présentatrices d'antigène. C'est là que les antigènes circulants sont captés pour déclencher une réponse immunitaire au niveau de la pulpe blanche.
La pulpe rouge LES CORDONS DE BILLROTH Ce sont les cordons cellulaires qui remplissent l'espace entre les capillaires. Dans les mailles de la trame réticulaire se trouvent des cellules sanguines issues des capillaires, de nombreux plasmocytes, de nombreuses plaquettes et surtout de nombreux macrophages Les macrophages sont riches en enzymes et très actifs. Ils contiennent de nombreux débris d'hématies et des dépôts d'hémosidérine résultant de leur digestion. Ce sont des cellules mobiles.
LA VASCULARISATION SANGUINE L'artère splénique pénètre dans la rate par le hile et donne des artères trabéculaires dans les cloisons conjonctives. A la sortie des travées, les artères pulpaires s'entourent immédiatement du manchon lymphoïde. Elles traversent les corpuscules et s'appellent alors artères corpusculaires ou artères centrales. Au sein du corpuscule l'artère centrale émet de fines collatérales, vers le centre clair et vers le réseau capillaire marginal.
A la sortie du corpuscule l'artère centrale donne 2 à 6 petites artérioles qui débouchent dans la pulpe rouge. Ce sont les "artères pénicillées". Elles sont courtes et leurs extrémités sont entourées d'une petite formation conjonctive cylindrique la housse de Schweigger-Seidel. . Cette housse est inconstante chez l'homme . Elle est riche en fibres réticulées et renferme des macrophages et des cellules présentatrices d'antigène. Son rôle est incertain : Elle pourrait diminuer la pression sanguine à l'arrivée dans la pulpe rouge, mais l'importance des éléments phagocytaires plaide en faveur d'un rôle dans l'épuration du sang. .
Dans une rate de chien, nous localisons en 1 un corpuscule de Malpighi Dans une rate de chien, nous localisons en 1 un corpuscule de Malpighi. Le sang, après avoir traversé le nodule lymphoïde dans l'artère folliculaire, passe dans des formations spéciales fléchées en 2. Ce sont les segments à housse, parfois appelés artérioles à housse. Chez le chien, ils contrastent très bien avec la pulpe rouge.
A la sortie de la housse de Schweigger-Seidel, les artérioles se terminent rapidement dans la pulpe rouge. Leur mode de raccordement aux sinusoïdes varie suivant les espèces. Chez l'homme : - Une grande partie de ces artérioles débouchent dans les cordons de Billroth, puis les cellules circulantes rejoignent secondairement les sinusoïdes (théorie de la "circulation ouverte" (Kling). - Les autres artérioles seraient raccordées à l'endothélium des sinusoïdes (théorie de la circulation dite "fermée" (Ranvier). A partir des sinusoïdes, les cellules peuvent gagner les cordons de Billroth en passant à travers les orifices de la paroi vasculaire. Ainsi il existe un échange permanent de cellules circulantes entre le lit vasculaire et les cordons de la pulpe rouge.
ROLE Epuration= destruction des GR vieillis et anormaux (défaut de plasticité). Les GR sont déversés essentiellement ds les cordons de billroth, ils sont alors au contact des macrophages : . les GR normaux (qui ont une bonne capacité de déformation) peuvent atteindre les cap. sinusoïdes et réintégrer la circulation sanguine. . les GR anormaux , qui ont perdus leur élasticité et ne peuvent + se déformer, sont bloqués ds les cordons et phagocytés. De la même façon on a une destruction des plaquettes Le ralentissement circulatoire et la présence de nombreux macrophages facilitent cette épuration.
défense contre les microorganismes = réponse immuno des LT et LB défense contre les microorganismes = réponse immuno des LT et LB . les Ag viennent au contact de la zone marginale ils pourront donc être : . soit détruit par les macrophages . soit présentés aux LB et LT par les CPA
PALQUE DE PEYER Chaque plaque de Peyer comporte des nodules lymphoïdes composés d'un centre germinatif et de sa coiffe lymphocytaire. Du côté de la lumière intestinale, la coiffe est épaisse et prolongée par un dôme accolé à l' épithélium. Celui-ci est, à cet endroit, pratiquement dépourvu de cellules caliciformes et criblé de petits lymphocytes. Du côté de la musculeuse, le nodule est enveloppé par une coque conjonctive où pénètrent de nombreux vaisseaux sanguins et lymphatiques. Le centre germinatif est quelque peu différent. Dans les plaques de Peyer, il est formé d'une région centrale claire et d'une région périphérique sombre équivalentes aux pôles sombre et clair des autres centres germinatifs. Les plaques de Peyer, tout comme les amygdales et l'appendice, ne filtrent pas la lymphe. Les voies lymphatiques sont uniquementefférentes.
AMYGDALE 1 un épithélium épidermoïde bordant la lumière de l'amygdale. Il a conservé ses caractéristiques. En 2, l'épithélium amygdalien qui recouvre le tissu lymphoïde est infiltré, en de nombreux endroits, par des amas de lymphocytes auxquels on donne le nom de thèques lymphoïdes intra-épithéliales.
Les amygdales sont des organes lymphoïdes entourés d'une simple condensation du conjonctif avoisinant qui réalise une "fausse capsule". L'épithélium malpighien pharyngé s'invagine pour former des cryptes amygdaliennes. Le tissu lymphoïde est en étroite relation avec l'épithélium. Il s'appuie sur une trame réticulaire conjonctive et forme de gros follicules lymphoïdes. Le centre clair de ces follicules est tourné vers l'épithélium des cryptes. A la périphérie, les follicules se continuent par l'infiltrat lymphoïde du derme et ne sont pas limités par un sinus lymphatique.
L'ensemble formé par une crypte épithéliale et les follicules qui s'y rattachent forme un lobe amygdalien. Au niveau des cryptes l'épithélium malpighien non kératinisé est épais. Il renferme des cellules de Langerhans, analogues aux cellules interdigitées, qui ont un rôle de présentation des antigènes. Ces cellules ont des prolongements en rapport avec la basale et peuvent migrer vers les follicules lymphoïdes sous-jacents.
L'épithélium est creusé de logettes, les thèques intra-épithéliales (de Regaud), qui renferment des lymphocytes, principalement T. La taille de ces thèques augmente au fur et à mesure que l'on approche de la lumière de la crypte. Les lymphocytes qu'elles contiennent tombent dans la lumière de la crypte et sont évacuées avec la salive par voie digestive.
APPENDICE ILEOCOECAL L'appendice est un diverticule implanté sur la partie inférieure du caecum. Sa paroi a la structure générale de la paroi colique. Sa muqueuse est cependant transformée par le développement exagéré du tissu lymphoïde qui comprend de nombreux nodules ayant chacun un centre germinatif. Sa lumière contient des débris. Comme dans les plaques de Peyer et les amygdales, les centres germinatifs sont bursodépendants et la zone internodulaire est thymodépendante