Impact de la décharge de l’Aiguillon sur son environnement par Jean Pierre Rivron et Jean-Louis Ecuer Présentation publique du vendredi 11 mai 2012.

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Impact de la décharge de l’Aiguillon sur son environnement par Jean Pierre Rivron et Jean-Louis Ecuer Présentation publique du vendredi 11 mai 2012 Mise à jour: 16 avril 2012 aiguillonpresentation

Le Collectif des Riverains de la décharge de l’Aiguillon a contacté au printemps 2011 Bretagne Vivante pour avoir un appui scientifique sur l’impact de la décharge de l’Aiguillon vis-à-vis de l’environnement Bretagne Vivante a réalisé la présente étude suite à cette demande Cette étude est purement technique et scientifique à partir de données officielles ( et non des données du Collectif ou autres)

Résumé de l’étude La comparaison des analyses des piézomètres de surveillance aval/amont de 2004 à 2010 prouve que la décharge de l’Aiguillon n’est pas étanche qu’elle relâche des produits polluants, notamment métaux lourds toxiques, dans les eaux souterraines et dans les sols

Résumé de l’étude Éléments chimiques Rapport analyses piézos aval/piézos amont Ordre de grandeur moyen Plomb Environ 2 à 4 Mercure Environ 6 à 20 Cuivre Environ 2 à 7 Fer Environ 1,5 à 3 Cadmium et Nickel Environ 2 Zinc Environ 3 à 10 7 métaux toxiques ( Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg) Environ 1,6 à 3,3 Métaux totaux Environ 2,5 à 4 Manganèse Environ 5 à 10 Sulfates Environ 5 à 9 Chlorures Environ 1,15 à 1,5 De plus : La conductivité est multipliée par 1,3 à 1,5 entre les piézomètres amont et les piézomètres aval: c’est aussi une preuve de non étanchéité et de la pollution émise par la décharge La toxicité de l’eau ( due au 7 métaux toxiques ) des piézomètres aval est 2 à 3 fois plus élevée sur les piézomètres aval que sur les piézomètres amont Tous ces éléments prouvent la non-étanchéité de la décharge qui relâche des polluants dans les eaux souterraines et dans les sols

Dilution des éléments externes au passage de la décharge Résumé de l’étude Dilution des éléments externes au passage de la décharge Les analyses de l’eau des piézomètres aval et amont permettent, quasiment de façon parfaite, de distinguer très clairement les polluants dont l’origine est extérieure à la décharge de ceux provenant de la décharge Les piézomètres définis officiellement au début des années 2000 sont les instruments de base de la surveillance de la décharge; c’est la comparaison des analyses aval/amont qui permet d’évaluer si une décharge ( ou tout autre site à risque ) pollue ou pas La diminution des polluants externes à la décharge entre l’amont et l’aval est aussi la preuve que la décharge fuit; en effet si la concentration diminue au passage de la décharge, c’est que la décharge émet des polluants qui abaissent la proportion des polluants externes Polluants externes à la décharge Facteur de diminution de la concentration entre l’amont et l’aval Nitrates Environ 1,7 Phosphates Environ 2,5 Entérocoques 2 à 7 Escherichia 4 à 7

Résumé de l’étude Cette pollution provoquée par la décharge se répand naturellement jusqu’à l’étang des Gâtineaux ( étude d’impact du BRGM et rapports de la Police municipale des eaux) Cette pollution provenant de la décharge participe obligatoirement à la dégradation constatée de la qualité de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux qui après traitement est utilisée pour l’eau potable de la zone La teneur en métaux toxiques de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux a été multipliée par 1,2 à 1,3 depuis la période 1985/1989 La toxicité due à ces métaux toxiques dans l’eau brute des Gâtineaux a cru de 20 à 35% pendant cette même période La teneur en sulfates de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux a été multipliée par 5 à 7 dans cet Etang entre 2004 et 2010 ( or les sulfates sont le principal traceur de la fuite de la décharge) ( environ 50% des sels de la fuite) Tout ceci prouve que les émissions polluantes de la décharge participent à dégrader l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux

Résumé de l’étude conclusion Il est prouvé que la décharge de l’Aiguillon est non étanche et qu’elle émet notamment des métaux lourds toxiques (Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg), et aussi des sulfates en grande quantité ( les sulfates sont le principal traceur de la fuite) Il est prouvé que les teneurs en métaux lourds toxiques mais aussi les sulfates s’accroissent dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Il est prouvé selon l’étude d’impact de la décharge ( datée de 1978 ) effectuée par le BRGM ( Bureau de Recherches Géologiques et Minières ) et le rapport de la police municipale ( daté du 11 janvier 2001) que les ruissellements de la décharge alimentent l’étang des Gâtineaux Conclusion: sauf preuve du contraire, les pollutions en métaux lourds toxiques, les sulfates et d’autres polluants émis par la décharge participent obligatoirement à l’augmentation de la pollution de l’eau brute de l’Étang des Gâtineaux, notamment en métaux toxiques

L’étude a été effectuée sur plusieurs jeux de données correspondants à des périodes différentes pour valider les résultats par la répétition de calculs séparés et indépendants L’étude a été effectuée avec les données officielles disponibles, telles qu’elles étaient, certaines données étant inexistantes, illisibles ou imprécises La présente étude ne porte aucun avis sur le processus historique et politique de l’affaire Cette présentation est nécessairement « aride » car elle résume essentiellement des données et calculs Cette présentation résume l’étude réalisée par Bretagne Vivante en 2011, selon sa chronologie de réalisation

Préambule technique (1/3) La surveillance réglementaire d’une décharge ( comme d’un stock de charbon , d’un stock de cendres ou de tout autres produits pouvant être polluants pour les eaux souterraines) est effectuée par des analyses périodiques réglementaires de l’eau des piézomètres, qui sont des petits puits placés en amont et en aval de la décharge

Préambule technique (2/3) Pour savoir si la décharge ( ou tout autres usines) pollue les eaux souterraines , il suffit de comparer les analyses des eaux de piézomètres aval et amont Mais encore faut-il faire cette comparaison, ce qui ne semble pas avoir été fait pour la décharge de l’Aiguillon, depuis l’origine, alors que c’est la fonction des piézomètres Bretagne Vivante a tout simplement fait ce que tout exploitant doit faire pour surveiller son site: comparer ses analyses aval et amont

Préambule technique ( 3/3) La position de ces piézomètres est en général déterminée au moment de l’étude d’impact d’origine, avec éventuellement des évolutions si cela est utile pour améliorer la surveillance. Pour la décharge de l’Aiguillon, des piézomètres n’ont été installés qu’à partir de 2001( premières mesures en 2002) A la dernière CLIS ( Commission Locale d’Information et de surveillance) du 19 novembre 2011, il a été admis que le réseau de surveillance actuel de piézomètres était satisfaisant pour assurer cette surveillance

Localisation des piézomètres de surveillance de la décharge 2 piézomètres amont :PZ1 et PZ2 3 piézomètres aval PZ3, PZ4 ou PZ4’, PZ5

Le plomb et le mercure sont absents naturellement de l’aquifère ( Rapport Burgeap 2010) mg/l Plomb Mercure Moyenne amont Moyenne aval Rapport aval/ amont Rapport Aval/ 2004- 2010 0,017 0,082 4,4 0,285 1,674 5,9 2009 0,005 0,0053 1,06 0,1 1,0 0,1; 3(PZ4’); 0,1 10 30 Aout 0,005 et 0,005 0,0277 (0,042) 0,15 (0,42) 0,036 ; 0,42(PZ4’) ; 0,005 5,6(0,042) 30 ( 0,42) 0,0001 0,002 11 aout PZ4’ 6,2 20 <0,005 ? <0,0001 0,00185 18,5 28 avril Piezo 2 Piézo 4 0,009 1,8 Piézo 2 0,0044 44

mg/l amont aval Moyenne 2004-2010 0,0168 0,1168 6,95 21 nov 2005 Analyses complémentaires Burgeap sur les sédiments et eaux superficielles de mai 2008 « la teneur en cuivre importante ne se retrouve pas dans les sédiments et ne peut être mise en relation avec le bruit de fond géochimique » Cuivre mg/l amont aval Rapport Aval/amont Moyenne 2004-2010 0,0168 0,1168 6,95 21 nov 2005 <0,01 et 0,02 2 a minima 2009 Rapport 2010 28 avril 2010 <0,02 Analyses imprécises Aout 2010 0,03 ; 0,09 ; <0,02 Moyenne 0,047 2,3 ou 4,5 A minima

fer mg/l amont aval Rapport Aval/ Moyenne 2004-2010 5,19 7,94 1,53 2009 0,0525 PZ1 0,03 PZ2 0,075 1,69 PZ3 0,045 PZ4’ 0,03 PZ5 5,0 32 Rapport annuel 2010 0,58 1,75 3

cadmium mg/l amont aval Rapport Aval/ 28 avril 2010 0,001 Analyses imprécises 11-12 aout 2010 <0,001 0,002 2 Rapport annuel 2010 0,00125 1,25 A minima

nickel mg/l amont aval Rapport Aval/ 28 avril 2010 0,005 0,012 2,4 11-12 aout 2010 PZ1 0,007 PZ2 < 0,005 PZ3 0,005 PZ4’ 0,011 PZ5 0,015 2 ou 3 A minima Rapport annuel 2010 0,0065 0,00783 1,21

zinc mg/l amont aval Rapport Aval/ 28 avril 2010 0,01 0,33 33 11-12 aout 2010 Moy 0,125 PZ1 0,02 PZ2 0,23 Moy 0,357 PZ3 0,09 PZ4’ 0,42 PZ5 0,56 2,85 Rapport annuel 2010 0,074 0,294 13,52

manganèse amont aval Rapport Aval/amont Moyenne 2004-2010 0,048 0,27 5,6 21 nov 2005 0,009 et 0,028 moyenne 0,019 0,097 et 0,092 0,095 5 2009 PZ1 0,0115 PZ2 0,0255 Moy 0,0185 PZ3 0,0845 PZ4 0,375 PZ5 0,135 Moy 0,198 10,7 Rapport 2010 PZ1 0,006 PZ2 0,031 Moy 0,016 PZ3 0,088 PZ4’ 0,037 PZ5 0,015 Moy 0,193 12 Aout 2010 0,006 et 0,031 0,088 et 0,37 et 0,15 0,202

7 Métaux lourds toxiques Cr,Cd,Pb,Hg,Ni,Cu,Zn Piézomètres amont Piézomètres aval Rapport Aval/amont Période2004-2010 9,63 mg/l 15,19 mg/l 1,6 2009 0,1331 0,3289 2,47 Période 2009/2010 Données d’aout 2010 0,1626 0,4574 2,8 Rapport annuel 2010 à la CLIS du 19 nov 2011 0,112 mg/l 0,335 mg/l 2,99 28 avril 2010 Piézo 2 amont Piézo 4 aval 0,1161 mg/l 0,3814 mg/l 3,29 27 oct 2010 Piézo 1 0,048 Piézo 5 0,568 11,8

Estimation de l’impact de la décharge sur la toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) Nous nous basons sur l’indice METOX (MEtaux Toxiques totaux) défini par les Agences de l’Eau (site web actu-environnement METOX métaux totaux). C'est l'indice officiel, développé par les Agences de l'eau et utilisé conformément à l'article R. 213-48-3 du code de l'environnement pour calculer les redevances que certains pollueurs (généralement industriels) doivent verser aux agences de bassin (ces écotaxes étant utilisées pour financer les Agences et lutter contre la pollution des eaux, par grand bassin). Nous avons exclu l’Arsenic toxique qui n’est pas un métal. L’indice est calculé en additionnant les quantités de chaque métal toxique particulier affecté d’un coefficient multiplicateur reflétant la toxicité du métal (50 pour le cadmium et le mercure, 10 pour l’arsenic et le plomb, 5 pour le nickel et le cuivre, 1 pour le chrome et le zinc)

mg/l x coeff toxicité Amont Aval Rapport 72,43 166,53 2,3 0,3655 1,187 Toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les 7 métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) mg/l x coeff toxicité Amont Aval Rapport Période 2004-2010 72,43 166,53 2,3 Données 2009/2010 fournies en aout 2010 0,3655 1,187 3,2 2009 0,340 0,6095 1,79 Rapport 2010 fournies à la CLIS du 19 nov 2011 0,3165 0,6432 2,03 28 avril 2010 Piézo N°2 amont Piézo N°4 aval 0,315 0,855 2,7

Sulfates et chlorures mg/l amont aval Rapport Aval/ Moyenne 2004/2010 6,98 38,15 5,47 2009 5,8 3,6 et 7,95 50,3 42,5 et 35,5 et 73 8,7 Extrême 20,3 Rapport 2010 6,375 49,75 7,8 21 nov 2005 chlorures 69,7 80,25 1,15 11 aout 2010 65,5 97 1,48

Métaux totaux(MT) Pb+Cu+Cr+Ni+Zn+(Mn)+Sn+Cd+Hg+Fe+Al (analyse réglementaire) amont aval rapport Période 2004- 2010 0,181 0,779 4,3 Moyenne 2009 0,215 0,540 2,5 Rapport 0,216 Recalculé 0,802 0,552 Recalculé 2,695 2,6 Recalculé 3,36

Conductivité ( micro Siemens/cm) Piézomètres amont Piézomètres aval Rapport Aval / amont 21 novembre 2005 345 435 1,26 Moyenne 2004/2010 343 467 1,36 Moyenne 2009 340 290 et 391 489 327 et 610,5 et 530 1,44 Extrême 2,1 Rapport 2010 336 501 1,49 Aout 2010 363 305 et 420 551 360 et 703 et 590 1,52 Extrême 2,3

Conductivité dans l’eau Eau pure 0,055 microS/cm Eau distillée 0,5 microS/cm Eau de montagne 1,0 microS/cm Eau courante 500 à 800 microS/cm Max pour l’eau potable 1055 microS/cm Eau de mer 56 000 microS/cm Eau saumâtre 100 000 microS/cm

conductivité DÉFINITION ( source internet aquatechnique) ( recherche internet « conductivité en fonction de la concentration en sel ») La conductivité électrique traduit la capacité d’une solution aqueuse à conduire le courant électrique. Cette notion est inversement proportionnelle à celle de résistivité électrique. L’unité de mesure communément utilisée est le Siemens (S/cm) exprimé souvent en micro siemens/cm (µs/cm) . La conductivité est directement proportionnelle à la quantité de solides (les sels minéraux) dissous dans l’eau. Ainsi, plus la concentration en sels dissous sera importante, plus la conductivité sera élevée. Généralement, le rapport entre conductivité et concentration ionique s’exprime par approximation de la façon suivante: 2 µS/cm = 1 ppm (partie par million), Ou 1 ppm = 1 mg/l correspond à la concentration en sels dissous.

Estimation de la fuite de la décharge à partir de la conductivité sur la base des moyennes 2010(entre parenthèses aout 2010) La décharge rajoute en son aval 82,5 mg/l de polluants de tous types ( en aout 2010 199 mg/l) Les sulfates sont le meilleur traceur de la fuite de la décharge ( près de 200 fois plus de mg que la somme des 7 métaux toxiques) amont aval Différence amont aval % Conductivité ( micro Siemens/cm) 336 microS (305 microS) 501 microS (703 microS) 165 microS/cm (398 microS/cm) Concentration en sels dissous 168 mg/l (152,5 mg/l) 250,5 mg/l (351,5 mg/l) 82,5 mg/l (199 mg/l) 100% Chlorures 65,mg/l 97 mg/l 37,5 mg/l 45% Sulfates 6,375 mg/l 49,75 mg/l 43,4 mg/l 50% Fer 0,58 mg/l 1,75 mg/l 1,17 mg/l Manganèse 0,016 mg/l 0,193 mg/l 0,177 mg/l Les 7 Métaux lourds toxiques 0,112 mg/l 0,335 mg/l 0,223 mg/l

Les analyses dont les valeurs s’abaissent en traversant la décharge les polluants externes à la décharge Un certain nombre de polluants baisse en concentration en traversant la décharge Ces polluants sont de ce fait des polluants externe à la décharge (Nitrates, Phosphates, Entérocoques, Escherichia) Le fait que leurs concentrations s ’abaissent de l’amont à l’aval de la décharge est aussi une preuve que la décharge fuit En effet, comme ce sont des concentrations ramenées au litre, il est normal scientifiquement qu’il y ait un abaissement du fait que la décharge fuit

Nitrates et Phosphates polluants extérieurs à la décharge amont aval Rapport aval/amont Rapport amont/aval Moyenne 2004-2010 nitrates 27,26 16,53 0,61 1,6 Moyenne 2009 38 22,8 0,6 1,7 Rapport 2010 38,9 23,1 0,59 Aout 2010 Moy 39 43 et 35 Moy 22,7 20 et 24 et 24 0,58 phosphates 0,16 0,06 0,38 2,7 0,186 0,074 0,4 2,5

Entérocoques et Escherichia polluants extérieurs à la décharge UFC/ 100ml amont aval Rapport Aval/amont Amont/aval 2009 Entérocoques (contamination fécale) 35 14,5 0,4 2,4 Rapport 2010 32,5 4,8 0,15 6,8 Escherichia (mammifères) 252 38 6,63 164 37 0,23 4,3

Commentaires sur les analyses des piézomètres Donner des valeurs d’analyses sans comparer l’aval et l’amont n’a aucun sens Si la réglementation prévoit des piézomètres en amont et en aval , c’est pour pouvoir comparer les analyses aval/ amont, sinon la réglementation n’aurait demandé que des analyses aval Le fait d’avoir des piézomètres amont et aval permet de discriminer les pollutions externes à la décharge et celles provenant de l’intérieur de la décharge ( c’est pour cela qu’il y des piézos amont et aval); c’est aussi une façon pour l’exploitant de se protéger des pollutions amont Fournir des seuils et non des valeurs réelles d’analyses peut être une façon de « masquer » les valeurs réelles

Paramètres à l’interprétation incertaine Ce sont les analyses de l’Aluminium, du Chrome, de l’arsenic, du Ph Les interprétations peuvent être incertaines pour diverses raisons Données réelles non disponibles ou imprécises ( chrome, arsenic par exemple) Données qui mettent en évidence que la décharge n’a pas d’impact significatif sur le paramètre ( Ph), semble-t-il Polluant en quantité significative dans la nature ( hors décharge ) avec des variations importantes ( Aluminium) La décharge fuyant, il est possible et même probable que les polluants qu’elle émet se diffusent y compris vers l’amont

Paramètres à l’interprétation incertaine: Arsenic microg/l Amont Aval Rapport Aval/ amont 21 nov 2005 <5 Analyses imprécises Rapport 2010 3,1 Août 2010 <5 et 18 Moyenne 11,5 6 et 49 et 11 22 1,9 Extrême 10

Paramètres à interprétation incertaine: Ph (Acidité 1 à 14 basicité) amont aval Rapport Aval/amont 2005 5,27 5,35 ( légèrement plus basique) Sans objet Rapport 2010 5,43 5,26( légèrement plus acide) Août 2010 5,3 5,2

Interprétation incertaine: Chrome mg/l amont aval Rapport Aval/ Moyenne 2004-2010 8,25 11,5 1,4 21 nov 2005 <0,005 et <0,005 Analyses imprécises 2009 0,005 Rapport 2010 <0,005 28 avril 2010 Aout 2010 <0,005 et <0,006 <0,005 et <0,005 et <0,005

Interprétation incertaine: Aluminium mg/l amont aval Rapport Aval/Amont Moyenne 2004-2010 1,01 2,58 2,55 Rapport 2010 0,1 0,048 0,48 28 avril 2010 <0,003 0,003 Analyses imprécises Août 2010 PZ1<0,03 PZ2= 6,2 Moy 3,115 PZ3=1 PZ4=2 PZ5=0,29 Moy 1,01 0,32

Synthèse sur la base des données du rapport annuel 2010 Paramètres analysés unité Moyennes piézos amont aval Rapport aval/ Origine des polluants Remarques Escherichia UFC/100ml 164 37 0,23 EXTERNE Contamination Fécale; mammifères entérocoques 32,5 4,8 0,15 Fécale: mammifères pH 5,43 5,26 Conductivité microS/cm 336 501 1,49 INTERNE L’eau en aval est moins pure que l’eau en amont Sulfates mg/l 6,375 49,75 7,8 Chrome* <0,005 1 non discriminant Il faudrait des valeurs réelles et non des seuils Cadmium* <0,001 <0,00125 1,25 Plomb* 1 non discriminant Mercure* <0,0001 0,00185 18,5 a minima Nickel* 0,0065 0,00783 1,21 Cuivre* 0,002

Synthèse sur la base des données du rapport annuel 2010 ( suite) Paramètres analysés unité Moyennes piézos amont aval Rapport aval/ Origine des Polluants Remarques Zinc* mg/l 0,074 0,294 13,52 INTERNE Etain <0,01 1 non discriminant Il faudrait des valeurs réelles et non des seuils Manganèse 0,,016 0,193 12 Aluminium 0,1 0,048 0,48 EXTERNE Incertain et variable Fer 0,58 1,75 3 Arsenic microg/l <5 3,1 0,62 Nitrates 38,9 23,1 0,59 Engrais Phosphates 0,186 0,4 Total métaux toxiques* 0,1116 0,33493 3 a minima car seuils pour Pb,Cu,Cr Estimés par calcul: Cd,Hg,Pb,Ni,Cu,Cr,Zn Métaux totaux(MT) 0,216 0,552 2,6 Relevés réglementaires Métaux totaux calculés 0,802 2,695 3,36 Estimés par calcul:Pb,Cu,Cr,Ni,Zn, Sn,Cd,Hg,Fe,Al

CONCLUSIONS DE L’ETUDE La décharge de l’Aiguillon n’est pas étanche; elle fuit et pollue les eaux souterraines et les sols; la présente étude le prouve scientifiquement Les preuves scientifiques de non étanchéité sont extrêmement nombreuses, pratiquement tous les paramètres analysés sont des preuves de cette non étanchéité Seul un très petit nombre de paramètres ( Al,As,Cr,pH) ne sont pas discriminants, soit par analyses imprécises soit par trop grande variabilité Une telle étude fait partie du travail de l’organisme propriétaire de la décharge donc responsable de la surveillance; elle doit être faite systématiquement Nous demandons que ce type d’étude soit réalisée a posteriori par le responsable de la surveillance pour les 10 années passées, avec comparaison systématique aval/amont, discrimination des polluants externes et internes, ce que la comparaison aval/amont permet très facilement ( à quelques paramètres près) Une telle étude doit être contrôlée par des organismes indépendants du responsable de la décharge

CONCLUSIONS DE L’ETUDE Pour assurer une surveillance correcte de la décharge, il nous parait indispensable d’admettre la réalité de la non –étanchéité de la décharge et de cette pollution engendrée par la décharge; on ne peut prendre de bonnes dispositions que si le diagnostic est clairement exprimé et qu’on ne se masque pas la réalité Pour assurer une surveillance correcte de la décharge , il est indispensable dans l’avenir d’avoir des analyses complètes et précises et de faire une comparaison systématique aval/amont

Evolution de la qualité de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux (analyses ARS) L’ARS (Agence Régionale de Santé Pays de Loire) a fourni sur notre demande des données d’analyses de contrôle sanitaire de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux de 1985 et 2010. La base ARS ne contient pas de données avant 1985. L’eau analysée est prélevée dans l’usine d’eau à l’arrivée de l’eau brute (la station de pompage est située dans la partie ouest de l’étang à proximité de l’usine d’eau).

Examen de l’évolution des métaux lourds dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Les analyses effectuées par l’ARS sont variables suivant les années. Nous allons donc effectuer une comparaison entre la période la plus ancienne disponible 1985-1989 et la période 2006-2010 la plus récente. Nous obtenons les résultats suivants :

Examen de l’évolution des métaux lourds dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux analyses maximales annuelles 7 métaux lourds toxiques 5 métaux lourds toxiques 3 métaux lourds toxiques Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg Pb,Cr,Ni,Cd,Hg Pb,Cr,Ni 1985-1989 28,34 4,34 4,2 2006-2010 37,16 7,16 Rapport Sur 1,31 1,65 1,71

Examen de l’évolution des métaux lourds dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Analyses moyennes annuelles 7 métaux lourds toxiques 5 métaux lourds toxiques 3 métaux Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg Pb,Cr,Ni,Cd,Hg Pb,Cr,Ni 1985-1989 21,19 3,19 3,1 2006-2010 25,9 3,9 Rapport Sur 1,22 1,26

Examen de l’évolution des métaux lourds dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Ces tableaux démontrent très clairement que la teneur en métaux lourds toxiques augmente très significativement dans l’eau brute des Gâtineaux. Les métaux lourds toxiques sont des polluants caractéristiques de la décharge de l’Aiguillon. Il est logique que l’on retrouve tôt ou tard ces métaux dans l’eau brute des Gâtineaux. Il est évidemment très regrettable qu’on n’ait pas d’analyses de l’eau de l’Etang des Gâtineaux avant 1985. De notre point de vue, le point zéro en 1978 de l’Etude d’impact a été tout à fait insuffisant puisqu’on n’a même pas une analyse de référence de l’eau des Gâtineaux alors que le BRGM note dans son étude d’impact de 1978 que l’Etang des Gâtineaux est en aval de la décharge. En prenant en compte l’indice de toxicité METOX ( Cd et Hg=50 ; Pb=10 ; Ni et Cu=5 ; Zn et Cr=1), on peut estimer que la toxicité en métaux lourds a augmenté de 20 à 35% depuis 1985 dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux à l’aspiration de l’usine d’eau potable.

Impact de la décharge sur la Qualité de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Il y a deux preuves écrites que la pollution de la décharge va à l’Etang des Gâtineaux: --Rapport de la Police Municipale du 11 janvier 2001, rédigé par le responsable de la Police des Eaux de Saint Michel Chef Chef : « des jus noirâtres s’échappent du site de l’usine de traitement des ordures ménagères et inondent les terrains se trouvant en aval… Par ruissellement, ces eaux se déversent dans l’Etang des Gâtineaux, point de captage d’eau potable. »

Impact de la décharge sur la Qualité de l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux --L’Etude d’impact sur l’Environnement du BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières ) (pour la station de broyage et de stockage des ordures ménagères du SIVOM du Val Saint Martin - Communes de St Michel Chef Chef) de Décembre 1978 ( référence 78SGN624BPL du BRGM) ( page 4) : « le site choisi n’est traversé par aucun cours d’eau ; de plus aucun cours d’eau ne coule à proximité ( bande de 200m). Compte tenu de la situation topographique le ruissellement doit être faible. Les eaux issues du ruissellement s’écoulent soit par le point bas de la parcelle AM63 (angle SW), soit par celui de la parcelle AM62 (angle SW) pour rejoindre ensuite le fossé longeant le chemin rural n°33 dit de la Plaine et finalement atteindre la retenue des Gâtineaux située à plus de 3,5 km au SW. »

Evolution des sulfates dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux ( source ARS) à partir de 2004, la concentration de sulfates s’accroît considérablement dans l’eau des Gâtineaux;on peut considérer que la teneur en sulfates a été multipliée par 5; les sulfates sont incontestablement émis par la décharge; il est de ce fait prouvé que les sulfates émis par la décharge arrivent jusqu’aux Gâtineaux (microg/l) Années 85-89 1985 4 1986 2 1987 1 1988 1989 Moyenne 2,2 Années 1999-2003 1999 2000 2001 2002 2003 1,6 Facteur multiplicatif X par 5 à 7 Années 2004-2007 2004 10 2005 6 2006 2007 9 7,75 Années 2008 2010 2008 12 2009 11,33

Evolution du plomb, du cuivre, du chrome et du zinc dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Pb Cu Cr Zn Moyenne 1985-1989 à partir des moyennes annuelles 0,5 5 10 Moyenne 2007-2010 1,4 7,5 1,12 15 x Facteur multiplicatif 3 à 5 1,3 à 1,5 2 à 4 1,5 à 1,7 à partir des maximales 2,53 2,2 17,5

conclusion Il est prouvé que la décharge de l’Aiguillon est non étanche et qu’elle émet des polluants , notamment des métaux lourds toxiques (Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg), et aussi des sulfates en grande quantité : la décharge pollue donc l’environnement ( eaux souterraines et sols) à l’extérieur du site de façon significative; les sulfates sont le principal traceur de la pollution engendrée par la fuite de la décharge Il est prouvé que les teneurs en métaux lourds toxiques mais aussi les sulfates ( traceur de la fuite de la décharge ) s’accroissent dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Il est prouvé que selon l’étude d’impact de la décharge ( datée de 1978 ) effectuée par le BRGM ( Bureau de Recherches Géologiques et Minières ) et le rapport de police municipale ( daté du 11 janvier 2001) que les ruissellements de la décharge alimentent l’étang des Gâtineaux

Conclusion: cette étude prouve les points suivants: la décharge de l’Aiguillon n’est pas étanche et fuit de façon très significative. Les émissions de la décharge , notamment des métaux lourds toxiques, polluent les eaux souterraines et les sols, depuis de nombreuses années ; sauf preuves contraires à démontrer, les émissions polluantes de la décharge participent de façon incontestable à l’augmentation de la pollution, notamment en métaux lourds toxiques, de l’eau brute de l’Étang des Gâtineaux

Annexes

Impact de la décharge de l’Aiguillon de 2004 à 2010 Métaux lourds toxiques mg/l Piézomètres amont aval Rapport Aval/ Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Chrome 8,25 11,55 1,4 Oui de façon importante Cadmium 1,275 3,06 2,4 Oui de façon très importante Plomb 0,017 0,082 4,4 Mercure 0,285 microg/l 0,0003 mg/l 1,674 microg/l 0,0017 mg/l 5,9 Nickel 0,0225 0,027 1,2 Cuivre 0,0168 0,1168 6,95 Zinc 0,0467 0,353 7,6 Total 7 métaux toxiques 9,63 15,19 1,6 La décharge n’est pas étanche; elle pollue en métaux toxiques les eaux souterraines et les sols

Impact de la décharge de l’Aiguillon de 2004 à 2010 Autres données mettant en évidence un accroissement de teneur à l’aval de la décharge mg/l Piézomètres amont aval Rapport Aval/ Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Manganèse 0,048 0,27 5,6 Oui de façon très importante Aluminium 1,01 2,58 2,55 Fer 5,19 7,94 1,53 Oui de façon importante Métaux totaux 0,181 0,779 4,3 Sulfates 6,98 38,15 5,47 Conductivité ( microS) 343 467 1,36

Constatations On constate que tous les métaux sont des traceurs de l’impact de la décharge. Les métaux lourds toxiques, notamment Chrome, Cadmium, Plomb, Mercure, Nickel, Cuivre, Zinc sont particulièrement caractéristiques de la pollution relâchée par la décharge dans l’environnement. Le Manganèse, l’Aluminium et le Fer, ainsi que les sulfates sont aussi de bons indicateurs de l’impact de la décharge, même s’il y a d’autres sources que la décharge pour ces éléments. Tout ceci démontre que la décharge fuit et qu’elle impacte l’environnement, par les métaux lourds toxiques notamment.

Impact de la décharge de l’Aiguillon de 2004 à 2010 Autres données mettant en évidence un abaissement de teneur à l’aval de la décharge pour les polluants dont l’origine est externe à la décharge mg/l Piézomètres amont aval Rapport Aval/ Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Etain 0,0152 0,012 0,79 Phosphates 0,16 0,06 0,38 Agriculture ( engrais) Nitrates 27,26 16,53 0,61 Escherichia ( 2009) 252 38 0,15 Agriculture (Mammifères) Entérocoques ( 2009) 35 14,5 0,41 Indicateurs de contamination fécale assainissement Ces pollutions sont externes à la décharge; leurs abaissements en aval de la décharge par rapport à l’amont démontre aussi que la décharge fuit

Constatations A contrario, on constate que les concentrations de nitrates, phosphates, escherichia, entérocoques s’abaissent de l’amont à l’aval de la décharge, ce qui démontre que ces éléments ne sont pas dus à la décharge. L’abaissement de ces éléments polluants provenant d’autres sources que la décharge est aussi la preuve que la décharge fuit et que de ce fait elle diminue par ses relâchements de polluants la part des polluants externes.

5.3 Estimation de l’impact de la décharge sur la toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) sur la période 2004-2010 Dans la suite de notre étude, nous examinerons essentiellement le cas des métaux lourds toxiques, caractéristiques de la pollution engendrée par la décharge. Nous nous basons sur l’indice METOX (MEtaux Toxiques totaux) défini par les Agences de l’Eau (site web actu-environnement METOX métaux totaux). Nous avons exclu l’Arsenic toxique qui n’est pas un métal. L’indice est calculé en additionnant les quantités de chaque métal toxique particulier affecté en additionnant les quantités de chaque métal toxique particulier affecté d’un coefficient multiplicateur reflétant la toxicité du métal (50 pour le cadmium et le mercure, 10 pour l’arsenic et le plomb, 5 pour le nickel et le cuivre, 1 pour le chrome et le zinc) Nous affectons donc aux valeurs calculées ci-dessus le coefficient de toxicité de l’indice METOX

Estimation de l’impact de la décharge sur la toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) sur la période 2004-2010 Coefficient de toxicité Teneur moyenne en métal dans l’eau des piézos amont mg/l Toxicité Amont à la décharge Indice sans unité Teneur moyenne en métal dans l’eau des piézos aval Aval à la décharge Part de chaque métal dans la toxicité aval % Différence de toxicité entre l ’aval et l’amont Part de chaque métal dans le surcroit de toxicité apportée par la décharge % Cd 50 1,275 63,75 3,06 153 92 89,25 95 Hg 0,285 /1000 0,01425 1,674 0,084 0,05 0,07 0,075 Pb 10 0,017 0,17 0,082 0,82 0,5 0,65 0,7 Ni 5 0,0225 0,1125 0,027 0,135 0,08 0,02 Cu 0,0168 0,1168 0,584 0,35 Cr 1 8,25 11,55 6,9 3,3 3,5 Zn 0,0467 0,353 0,2 0,3063 0,3 Total 72,43 166,53

Sur la période 2004-2010, la toxicité de l’eau des piézomètres est 2,3 fois plus élevée en aval de la décharge qu’en amont. Ce rapport nous paraît un minimum, car les polluants de la décharge diffusent aussi sur l’eau des piézomètres amont. La toxicité engendrée par la décharge en son aval viendrait de tous les métaux lourds toxiques, et principalement du cadmium et du chrome

5.4 Etude particulière sur les années 2009 et 2010 Nous avons ensuite examiné les analyses les plus récentes disponibles sur l’eau des piézomètres de la décharge, c'est-à-dire 2009 et 2010. Les données 2008 sont pour nous illisibles.

Concentrations en métaux lourds toxiques dans l’eau des piézos Données 2009/2010 fournies en août 2010 Moyenne piézos Amont Microg/l Aval Microg/l Rapport Amont/ aval 7 métaux toxiques Cu,Zn,Pb,Cr,Ni,Cd,Hg 162,6 457,4 2,8 5 métaux toxiques Pb,Cr,Ni,Cd,Hg 17,6 47,4 2,7 3 métaux toxiques Pb,Cr,Hg 16,5 43,4 2,6

Données 2009/2010 fournies en août 2010 On constate que l’eau aval de la décharge est presque 3 fois plus chargée en métaux toxiques que l’eau amont de la décharge. Donc la décharge n’est pas étanche : elle pollue en métaux toxiques les eaux souterraines et les sols.

Données 2009/2010 fournies en août 2010 La toxicité METOX de l’eau des piézos aval de la décharge est multipliée par plus de 3 par rapport à l’eau des piézos amont Toxicité Amont de l’eau souterraine de la décharge Aval de l’eau souterraine de la décharge Rapport de toxicité METOX Part de chaque métal dans la toxicité aval % Apportée par la décharge Part de chaque métal dans la toxicité apportée par la décharge Cd 50 85 1,7 7,2 +35 4,3 Hg 5 115 23 9,7 +110 13,4 Pb 277 5,54 23,3 +227 27,6 Ni 30 107 3,6 9 +77 0,85 Cu 100 235 2,35 19,8 +135 16,4 Cr 5,5 0,9 0,4 -0,5 - Zn 125 363 2,9 +238 29 Total 365,5 1187 3,2 +821,5

En Août 2010, l’accroissement de toxicité de l’eau des piézomètres aval de la décharge est du à tous les métaux lourds toxiques sauf le mercure ; l’accroissement de toxicité du à la décharge est essentiellement dû aux métaux toxiques : Zinc, Plomb, Cuivre et Mercure.

Données du rapport annuel 2010 fourni lors de la CLIS du 19 novembre 2011 Lors de la CLIS du 19 novembre, il a été confirmé que les 5 piézomètres étaient tout à fait représentatifs pour surveiller correctement la décharge

Impact de la décharge de l’Aiguillon à partir du rapport annuel 2010 fourni à la CLIS du 19 novembre 2011 Métaux lourds toxiques mg/l Moyennes Piézomètres Amont Aval Rapport Aval/ amont Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Chrome <0,005 1? Cadmium <0,001 <0,00125 1,25 Plomb Mercure <0,0001 0,00185 18,5 Nickel 0,0065 0,00783 1,21 Cuivre 0,02 Zinc 0,074 0,294 13,52 Total 7 métaux toxiques 0,112 0,335 2,99

Impact de la décharge de l’Aiguillon à partir du rapport annuel 2010 fourni à la CLIS du 19 novembre 2011 Autres données mettant en évidence un accroissement de teneur à l’aval de la décharge mg/l Moyenne Piézomètres Amont Aval Rapport Aval/ amont Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Manganèse 0,016 0,193 12 Oui de façon très importante Aluminium 0,1 0,048 0,48 Non, l’aluminium provient principalement de l’extérieur de la décharge Fer 0,58 1,75 3 Oui de façon importante Métaux totaux ( MT) 0,216 0,552 2,6 Total des métaux mesurés Pb,Cu,Cr,Ni,Zn,Cd,Hg,Fe,Al 0,802 2,695 3,36 Sulfates 6,375 49,75 7,8 Ph 5,43 5,26 Les eaux des piézos aval sont plus acides que les eaux des piézos amont Conductivité ( microS) 336 501 1,49

Impact de la décharge de l’Aiguillon à partir du rapport annuel 2010 fourni à la CLIS du 19 novembre 2011 Autres données mettant en évidence un abaissement de teneur à l’aval de la décharge pour les polluants dont l’origine est externe à la décharge mg/l Piézomètres amont aval Rapport Aval/ Impact de la décharge de l’Aiguillon sur l’environnement souterrain ( eaux et sols) Etain <0,01 1? arsenic <5 3,1 0,62? Phosphates 0,186 0,074 0,4 engrais Nitrates 38,9 23,1 0,59 NH4 0,058 0,051 Escherichia 164 37 0,23 Mammifères Entérocoques 32,5 4,8 0,15 Ces pollutions sont externes à la décharge; leurs abaissements en aval de la décharge par rapport à l’amont démontrent aussi que la décharge fuit

Estimation de l’impact de la décharge sur la toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) sur les données du rapport 2010 fournies à la CLIS du 19 novembre 2011 Coefficient de toxicité Teneur moyenne en métal dans l’eau des piézos amont mg/l Toxicité Amont à la décharge Indice sans unité Teneur moyenne en métal dans l’eau des piézos aval Aval à la décharge Part de chaque métal dans la toxicité aval % Différence de toxicité entre l ’aval et l’amont Part de chaque métal dans le surcroit de toxicité apportée par la décharge % Cd 50 0,001 0,05 0,00125 0,0625 9% 1,25 0,0125 3,8% Hg 0,0001 0,005 0,00185 0,0925 13,3% 18,5 0,0875 26,8% Pb 10 7,2% 1? - Ni 5 0,0065 0,0325 0,00783 0,03915 5,6% 1,2 0,00665 2% Cu 0,02 0,1 14,4% 1 Cr 0,07% Zn 0,074 0,294 42,3% 4 0,22 67% Total 0,3165 0,6432 100% 2,03 A minima 0,327

Estimation de l’impact de la décharge sur la toxicité de l’eau des piézomètres (indice METOX) pour les métaux toxiques (Cd, Hg, Pb, Ni, Cu, Cr, Zn) sur les données du rapport 2010 fournies à la CLIS du 19 novembre 2011 En 2010, en moyenne, la toxicité de l’eau des piézomètres aval est a minima 2 fois plus élevée que la toxicité des eaux des piézomètres amont. Sur la période 2004-2010, la toxicité de l’eau des piézomètres était 2,3 fois plus élevée en aval de la décharge qu’en amont. Ces rapports nous paraissent des minima pour 2 raisons : les polluants de la décharge diffusent aussi sur l’eau des piézomètres amont il serait utile d’avoir les mêmes précisions de mesures *par exemple la mesure pour le cadmium est au millième de mg alors que pour le mercure, elle est au 10000ième alors que la toxicité est équivalente *le plomb qui est 5 fois moins toxique est mesuré au 5 millième, ce qui n’est pas cohérent par rapport aux mesures des éléments de toxicité 50 *le zinc est mesuré au 100ième alors que le chrome est mesuré au 5 millième Il serait utile d’avoir des mesures cohérentes avec la précision maximale en évitant les seuils < …

Comparaison des piézomètres extrêmes le 28 avril 2010 Comme dit précédemment, il est logique que la pollution se diffuse de tous les cotés de la décharge, bien sûr préférentiellement vers l’aval, mais aussi dans une moindre mesure vers l’amont. Il est donc souhaitable de comparer le piézomètre amont le moins pollué (vers lequel la décharge diffuse le moins) au piézomètre aval le plus pollué (vers lequel la décharge diffuse le plus), en se limitant aux métaux toxiques  On constate que le piézomètre N°2 est une bonne référence non polluée de l’amont et que le piézomètre N°4 est une bonne référence en tant que piézo le plus pollué en l’aval.

Comparaison des piézomètres extrêmes N°2 amont et N°4 aval le 28 avril 2010 Indice de toxicité Teneur dans l’eau du piézo 2 amont mg/l Toxicité de l’eau du piézo 2 amont Indice Dans l’eau Piézo 4 Aval de l’eau du piézo 4 amont Part de chaque métal dans la toxicité aval Surcroit de toxicité Et part en % Rapport de toxicité /amont Rapport en teneurs en métal Cd 50 0,001 0,05 5,8% - 1 ? Hg 0,0001 0,005 0,0044 0,22 25,7% 0,215 (40%) 44 44 fois plus d’Hg en aval qu’en amont Pb 10 0,009 0,09 10,5% 0,04 (7,4%) 1,8 1,8 fois plus de Pb en aval qu’en amont Ni 5 0,025 0,012 0,06 7% 0,035 ( 6,5%) 2,4 2,4 fois plus de Ni en aval qu’en amont Cu 0,02 0,1 11,7% 1? Cr 1 0,6% Zn 0,08 0,33 38,6% 4,1 4,1 fois plus de Zn en aval qu’en amont Total 7 métaux lourds toxiques 0,1161 0,315 0,3814 0,855 100% 0,54 (100%) 2,7 3,3 fois plus de métaux toxiques en aval qu’en amont

Le 28 avril 2010 On constate que le 28 avril 2010 est une journée avec un impact important de la décharge sur les eaux souterraines : -présence de mercure, plomb, nickel et zinc au piézomètre N°4 qui démontre que la décharge fuit - présence en concentration de 3,3 fois plus de métaux toxiques en aval qu’en amont

Le 28 avril 2010 -l’eau du piézomètre aval 4 contient a minima 3,3 fois plus de métaux toxiques que le piézomètre 2 amont - l’eau du piézomètre aval 4 est a minima 2,7 fois plus toxique que l’eau du piézomètre 2 amont

Moyennes annuelles Maximales annuelles 1985/1989 252 340 1990/1994 282 Examen de l’évolution du l’Aluminium dans l’eau brute de l’Etang des Gâtineaux Moyennes annuelles Maximales annuelles 1985/1989 252 340 1990/1994 282 390 1995/1999 261,1 291 2000/2004 714,5 1222 2005/2010 842,6 1584 2006/2010 923,7 1805

HISTORIQUE DES PIEZOMETRES En fait, les 3 premiers piézomètres n’ont été posés qu’en 2001. C’est pourquoi les résultats d’analyses piezo ne commencent qu’en 2002 Le quatrième a été posé en 2004, car les riverains étaient mécontents …., début des analyses en 2005. En 2007, la CCP a voulu supprimer le PZ4, mais a reculé après un courrier du Collectif au préfet, car pour supprimer le PZ4 il fallait une enquête. Néanmoins la CCP a réalisé son PZ5 ou PZ4’ en 2007  Maintenant, il y a un doute sur le lieu d’analyse. De mémoire, dans son étude de 2010 Burgeap n’a pris que le PZ4’.   De mémoire, le PZ4 est profond de 10m environ : PZ4 et PZ4’ sont distants de 2 m A la CLIS de novembre 2011, l’équipement en piézomètres a été considéré officiellement comme satisfaisant