140 ans de sculpture à La Rochelle
Hommage à Colette Besson Véronique Selleret plasticienne
Véronique Selleret Photographie de la maquette Lorsque Véronique Selleret découvre un nouveau matériau, elle s’en empare. « S’en emparer » signifie, pour la plasticienne, « imaginer tout ce que l’on peut faire avec » Le tordre, le coller, le multiplier, l’assembler… quoi d’autre ? Vous ne savez pas ? Véronique Selleret, elle, le sait… ou, tout du moins, elle cherche et cherchera jusqu’à « épuiser le sujet », comme le disent les scientifiques. L’impression générée d’une sculpture est dépendante du matériau choisi pour la produire. Depuis 1904, Picasso, Archipenko et bien d’autres ont bousculé la pratique ancestrale de l’art en trois dimensions. Ils ont utilisé tout ce qu’ils avaient à porté de main, des cartons, des journaux, des morceaux de métal, des bouts de verre, une tasse, une cuillère… tout ce qui pouvait servir à leurs désirs créateurs. Un siècle plus tard, Véronique Selleret, loin de copier ces ancêtres, s’approprie un matériau brut, en décline toutes ses possibilités. Et la poésie apparaît. D’un élément en plastique multicolore sans âme, Véronique Selleret, par son geste, saura anoblir l’objet et le visiteur en sera confondu.
A propos de cette sculpture, elle nous précise : Photographie d’atelier de la pièce avant peinture Cet « hommage à Colette Besson » est encore une surprise ! Si Lucky Lucke, le héros de bande dessinée, tire plus vite que son ombre, Colette Besson, la championne Olympique du 400 mètres aux jeux de Mexico, court plus vite que son image. Elle n’est déjà plus sur la photo ! Véronique Selleret, d’une plaque de métal, évoque une championne qui n’a pas attendu le start ! Mieux, ces trois plaques d’acier, ces couleurs vives, ces trois postures évidées, évoquent le mouvement, le rythme, le tourbillon de la vie ! Un tour de force de la plasticienne ! Un hommage courageux. Véronique Selleret vit et travaille à La Rochelle. A propos de cette sculpture, elle nous précise : « Cette installation est composée de 3 panneaux (2m x 1m50). Le choix des six couleurs vives unicolores symbolisent ici la féminité, la pluralité, la jeunesse et la gaîté tonique du sport et du jeu. »