Etudiants disparus le Mexique s'embrase tempsreel.nouvelobs.com
Coïncidant avec le jour anniversaire du déclenchement de la révolution mexicaine de 1910, des manifestations se sont tenues dans tout le pays le 20 novembre pour réclamer la démission du président Enrique Peña Nieto, après la disparition de 43 étudiants à Iguala, le 26 septembre dernier. Le gouvernement, accusé d'avoir tardé à réagir, est sommé de prendre des mesures énergiques pour lutter contre l'impunité dont bénéficient politiciens et policiers liés au crime organisé. Ici, devant le palais national à Mexico.
Les manifestants enlèvent les barrières entourant le Palais national de Mexico, le 20 novembre. Selon les autorités, personnes avaient auparavant défilé dans les rues de la capitale.
Les forces de l'ordre ont répondu par des gaz lacrymogènes et des jets d'eau, aux jets de pierre, de pétards, puis de cocktails Molotov lancés par les manifestants. Ici, les policiers protègent le palais national, siège du gouvernement.
L'effigie du président Enrique Peña Nieto est brûlée sur la Plaza de la Constitución, ou El Zocalo, à Mexico. Fragilisé par la révélation de l'achat par son épouse d'une propriété luxueuse à une entreprise bénéficiaire de contrats gouvernementaux, Peña Nieto fait face à la plus grave crise politique depuis des décennies au Mexique.
"Dehors Peña!" scandaient les manifestants sur El Zocalo, devant la cathédrale métropolitaine de Mexico. Le 26 septembre dernier, une centaine d’élèves de l'école normale d'Atzoyinapa s’étaient déplacés jusqu’à Iguala pour participer à un rassemblement en vue de récolter des fonds. Pris pour cible par la police municipale infiltrée par un gang, trois étudiants avaient été tués et 25 blessés, tandis que d’autres avaient été emmenés vers une destination inconnue. 43 d’entre eux ne sont pas revenus.
La silhouette d'un corps et les mots "Une tombe pour l'État" ont été écrits sur le sol d'El Zocalo, le 20 novembre. Le 5 du mois, une manifestation dans les rues de Mexico avait déjà réuni personnes pour réclamer la vérité sur le sort des disparus.
Ce manifestant brandit une couverture de "Time Magazine" détournée, sur laquelle on peut lire sur le portrait du président : "En train de massacrer le Mexique". L'originale, parue en février dernier, avait pour titre : "En train de sauver le Mexique".
"Nous nous sommes rendus compte que nous pouvons tous disparaître et avant que cela arrive, nous voulons démontrer à quel point nous sommes unis", a déclaré un jeune de 25 ans à l'AFP.
La manifestation avait démarré le matin du 20 novembre, près de l'aéroport de Mexico.
Des proches des disparus attendent de donner des échantillons de leur sang pour des tests d'ADN dans l'église San Gerardo à Iguala, le 18 novembre. Aucun des 43 étudiants ne font partie des 28 dépouilles découvertes début octobre dans quatre fosses clandestines.
Le 7 novembre, des membres présumés du cartel des Guerreros Unidos avaient avoué avoir tué et brûlé les jeunes gens. Ici, une patrouille composée de soldats, de policiers et de proches, part à la recherche des 43 étudiants dans les environs d'Iguala, le 1er octobre.
Au total, une quarantaine de policiers ont été arrêtés, accusés de travailler pour le gang des Guerreros Unidos, impliqué dans l'attaque contre les étudiants. Ici, 27 d'entre eux sont présentés à la presse à Mexico, le 17 octobre. Le même jour, la police arrêtait le leader du gang, Sidonio Casarrubias.
Ci-contre, les portraits diffusés le 4 novembre, après leur arrestation, de l'ancien maire d'Iguala, José Luis Abarca, et de son épouse, soeur de deux narcotrafiquants, soupçonnés d'avoir commandité le meurtre des 43 étudiants. Le couple avait pris la fuite deux jours après les attaques du 26 septembre. Depuis son lancement en 2006, la guerre contre le narcotrafic a fait morts et plus de disparus.
Vu sur Diaporamapps.com Voir aussi Voyagepps.com