PREPARATION AU CNRD 2014-2015 « La libération des camps nazis, le retour des déportés et la découverte de l’univers concentrationnaire ».
► Pourquoi le CNRD. Qui est concerné ► Pourquoi le CNRD ? Qui est concerné ? Concours crée par volonté ministérielle en 1961, afin de maintenir vivante la mémoire de la Résistance et des victimes de déportation, en France, pendant la 2de Guerre Mondiale. Tous les élèves de Troisième et les lycéens sont invités à participer, en France, comme dans les établissements scolaires français à l’étranger. ► Comment participer au concours ? Il est possible de rédiger un devoir individuel en classe (3h), prévu pour le 20 mars 2015, mais aussi de réaliser un travail en groupe (forme libre et variée : expo, œuvre littéraire, artistique, travail audiovisuel...), dont la remise est fixée au 27 mars 2015.
Quelques dates repères
Dès 1933 mise en place par les nazis de camps de concentration
1935
EXTRAITS DU COMPTE-RENDU DE LA CONFÉRENCE DE WANNSEE 1942 «Désormais, à la place de l’émigration des Juifs, l’autre solution envisagée, après autorisation préalable conforme du Führer, est celle de leur évacuation vers l’Est. Ces opérations sont à envisager seulement comme des solutions de rechange, cependant toutes les expériences pratiques, qui présentent une grande importance en vue de la prochaine solution finale du problème juif ont été ici répertoriées. Environ 11 millions de Juifs sont concernés par cette solution finale de la question juive en Europe (...).» «Dans le cadre de la solution finale, les Juifs doivent être envoyés, de manière appropriée, au travail à l’Est, sous une direction administrative adéquate. En grandes colonnes de travailleurs, les hommes d’un côté, les femmes de l’autre, les Juifs aptes au travail seront emmenés dans ces territoires tout en construisant des routes, ce qui conduira sans aucun doute à l’élimination naturelle d’une grande partie d’entre eux. Au cas où il y aurait un résidu final, comme il s’agira certainement de la partie la plus résistante, il devra être traité comme il convient, car il représente le résultat d’une sélection naturelle et, en tant que tel, si on le libérait, il faudrait le considérer comme le germe d’une reconstitution de la juiverie. Dans le cadre de l’exécution pratique de la solution finale, l’Europe sera passée au peigne fin d’Ouest en Est. Le territoire du Reich, y compris le Protectorat de Bohème-Moravie, devra être traité en premier, ne serait-ce qu’à cause des problèmes de logement et autres nécessités socio-politiques. Les Juifs évacués seront d’abord emmenés au fur et à mesure dans les dits ghettos de transit, pour être ensuite transportés plus loin à l’Est.» Liste du nombre de Juifs devant être éliminés dans chaque pays occupé: au total, onze millions de personnes
1942
1944 : libération du premier camp : Lublin Majdanek
1945-1946
- Les déportés : La loi française de 1948 définit le déporté comme « toute personne transférée de force hors du territoire national et internée dans un camps de concentration », en y incluant les populations des territoires français annexés par le IIIème Reich (Alsace-Lorraine). En France, les déportés sont d’abord les 86 000 politiques ou résistants (dont la moitié est rentrée après 1945), puis les 76 000 Juifs (mais seulement 3% sont rentrés en 1945).
Panorama historique
Panorama historique : - Sur le front Est : 22 juin 1944, opération Bagration, vaste offensive soviétique qui bouscule les forces allemandes encore présentes sur le territoire de l’URSS.
Panorama historique : Percée en Ukraine et entrée des troupes Soviétiques en Pologne occupée par les Nazis. Libération de Madjanek.
Sur le front Ouest Débarquement des alliés anglo-saxons en Normandie (6 juin 44) mais résistance acharnée de l’armée allemande qui ralentie la progression des américains.
Ce n’est qu’en mars 1945 que les alliés passent massivement le dernier obstacle vers l’Allemagne, le Rhin.
Sur le front intérieur : Obstination des dirigeants nazis à poursuivre la lutte malgré le déséquilibre des forces, quitte à déboucher sur la destruction du peuple allemand. Renforcement de l’emprise du parti nazi après l’attentat manqué du 20 juillet 44 : exécutions massives d’opposants, dont de nombreux militaires, recrudescence de la propagande pour défendre chaque pouce du territoire face à la menace des bolchéviks. A la fin de l’année 44, la Milice du Peuple (Volkssturm) est constituée et son encadrement est assuré par le parti Nazi et non l’armée : participation aux nombreux massacres des déportés. L’automne 1944 marque donc une radicalisation du régime aux abois et la rupture du front Est début 45, entraine l’évacuation forcée et meurtrière des camps exposés à l’avancée soviétique (les « marches de la mort »). Membres du Volkssturm munis de Panzerfaust = lance-grenades antichars sans recul à un coup, produit à partir de 1942
Le dernier acte du génocide, les marches de la mort : Selon l’historien Blatman, l’évacuation des camps les plus à l’est fut décidée dès l’été 1944. Les grands camps de Pologne furent évacués en janvier 45 (dont Auschwitz), en wagon découvert ou à pied, dans des conditions hivernales terribles. Les motivations pouvaient être multiples : supprimer les détenus par crainte de les voir se venger, continuer à tirer profit de cette force de travail, marchandage humain pour sauver les têtes nazies (Himmler)...Bilan dramatique et difficile à établir (300 000 victimes ? en incluant la mortalité en camps entre été 44 et printemps 45).
Prisonniers alliés durant la marche de la mort Les Marches de la mort Musée de Buchenwald-Dora La marche de la mort. C'est un terme inventé par les déportés: les nazis l'appelaient" marche d'évacuation "
8 mai 1945