L’OIDIUM Uncinula necator
L’origine du l’oïdium. Causée par un champignon qui se développe à la surface des organes de la vigne, l’Oïdium est apparu en 1845 à la suite d’une essai de pieds américain par un viticulteur anglais. La maladie s’est répandue rapidement dans toute l’Europe en causant d’énormes dégâts avant que l’on ne mette en évidence les qualités du soufre pour la combattre.
Cycle de l’oïdium
Biologie de l’oïdium: mode de conservation hivernale L’oïdium passe l’hiver sous deux formes: - A l’état de filaments mycéliens que l’on trouve dans les écailles des bourgeons. - Sous forme de grains brunâtres, les cleistothèces (libérant des ascopores qui germeront en mycélium), que l’on peut voir sur les sarments.
Les étapes du développement de l’oïdium. Lorsque les bourgeons débourrent, le mycélium entame sa progression en puisant sa nourriture à l’aide de suçoirs. Au bout de plusieurs jours, les filaments émettent des organes de reproduction asexuée, les conidies ou oïdies. Disséminées par le vent, elles germent avec seulement 25% d’hygrométrie et au moins 10°C… Un nouveau mycélium apparaît qui libère de nouvelles conidies…De nombreux cycles se succèdent.
Les symptômes sur feuilles: le feutrage grisâtre. Les feuilles se couvent d’un feutrage gris cendré qui correspond au développement du mycélium.
Sensibilité particulière des jeunes pousses Le mycélium localisé dans les bourgeons poursuit sa croissance en perturbant celle des jeunes pousses qui évoluent « en drapeau » Les suçoirs des filaments mycéliens les bloquent et les maintiennent à plat et de petite taille, dans un plan vertical.
L’oïdium sur les rameaux La présence de l’oïdium sur les rameaux s’observe à travers la présence de plages brun-rouge « lie de vin ».
Un duvet grisâtre sur les inflorescences. Sur les inflorescences se développe un duvet grisâtre.
Symptômes sur baies: * duvet grisâtre
Symptômes sur baies: *l’éclatement Dans certains stades avancés, l’oïdium provoque un éclatement des baies.
Les traitements anti oïdium L’entretien du vignoble. C’est le principal élément de lutte prophylactique : éviter l’entassement de la végétation en contrôlant la vigueur des souches, en palissant et en rognant régulièrement. La lutte chimique. Elle reste essentiellement préventive et vise la plupart du temps à enrayer les poussées de développement de la maladie .
Le soufre et ses actions anti oïdium Ce fongicide a été le seul anti-oidium employé pendant plus d'un siècle. Il agit par contact et par vapeur. Il a un triple effet sur le champignon : action préventive sur les conidies avant et pendant la germination, action stoppante sur les filaments mycéliens et les suçoirs, action éradiquante en provoquant le dessèchement des conidies et du mycélium.
Fongicide organique de contact : le dinocap. Le dinocap est un fongicide de surface à effet préventif et curatif, particulièrement intéressant pour bloquer une attaque. Le dinocap a une action curative d'environ une semaine ainsi que des propriétés anti-sporulantes intéressantes. Il n'a pas la polyvalence du soufre mais limite cependant le développement des populations d'acariens rouges ; il est moyennement toxique pour la faune auxiliaire et risque d'être phytotoxique à partir de 35 °C.
Fongicides pénétrants à base d'IBS. Les inhibiteurs de la biosynthèse des stérols (IBS) sont des matières actives qui pénètrent dans la plante et qui ont le pouvoir de perturber la constitution de la paroi externe des filaments mycéliens du champignon. Persistance d'action de 14 jours, de durée identique à celle des produits systémiques anti-mildiou auxquels ils sont souvent associés.
Fongicides pénétrants à base de strobilurines. Ce sont des fongicides polyvalents, homologués aussi sur black rot, brenner, excoriose et mildiou. Ils sont intéressants par leur bonne tenue sur les organes traités, leur résistance au lessivage et leur efficacité. On pourra les utiliser en alternance avec d'autres produits pendant la phase de réceptivité maximale des grappes et/ou en cas de risques multiples.