Quel avenir pour les bulletins d’interruption volontaire de grossesse en France ? Ceped Journée du 30 septembre 2004 autour des questions d ’avortement Laurent Toulemon, Ined
Plan 1.Depuis 1998, les bulletins ne sont plus saisis 2.Depuis 2004, un nouveau bulletin conçu comme un complément de la statistique hospitalière 3.L’avenir : assurer la continuité du système de collecte
1. Depuis 1998, les bulletins ne sont plus saisis Pas de suivi des remontées des bulletins Une saisie optique confiée au SC8 (devenu CepiDC) depuis 1997 Mais des bulletins photocopiés, inadaptés à une saisie optique L’année 1998 a été saisie mais pas validée Rien pour
2. Depuis 2004, un nouveau bulletin conçu comme un complément de la statistique hospitalière Le nouveau bulletin est quasiment vide Il contient pour les IVG « en ville » la même information que la SAE et le PMSI Son contenu n’a été discuté ni avec l’Ined ni avec l’Inserm Quelques conséquences de ce changement
Une simplification drastique du bulletin Avant : 18 questions sur deux pagesAprès : 7 questions Sur une page
Conséquences (1/3) Le nouveau bulletin n’est pas plus simple à remplir :
Conséquences (2/3) Aucun progrès n’a été recherché : Possibilité pour les médecins de remplissage sur Internet Question sur l’année de naissance remplacée par une question sur l’âge (IVG de femmes mineures)
Conséquences (3/3) Pas d’analyse possible sur de nombreux points : Le lieu de l’IVG (à l’hôpital ou en ville) Dates des dernières règles et de l’intervention pour valider la durée de gestation (en 1997, ou IVG à 12 semaines d’aménorrhée ou plus) Nombre d’IVG antérieures Pays de résidence Situation familiale, nombre d’enfants Profession de la femme et de son conjoint
3. L’avenir : assurer la continuité du système de collecte Faut-il conserver un bulletin obligatoire? Comment faire une enquête auprès des femmes ayant recours à l’IVG ?
Faut-il conserver un bulletin obligatoire? Contre : Rationaliser les systèmes de collecte (SAE, PMSI) Les médecins « en ville » ne peuvent pas remplir un bulletin trop long Dédramatiser le recours à l’IVG Enquête auprès des prestataires ou des « usagers » comme pour d’autres soins Pour : Obligation légale Les médecins savent remplir le bulletin Situations difficiles rares, donc recueil exhaustif ou enquête « prestataires » à grande échelle Enquête «usagers» délicate à mener. Sous-déclaration dans les enquêtes.
Comment faire une enquête auprès des médecins et/ou auprès des femmes ayant recours à l’IVG ? Choisir une problématique : –Qui a recours à l’IVG (information de l’ancien bulletin) ? –Avant l’IVG : grossesse non prévue, décision de recours, accès au centre –Après l’IVG : complications éventuelles Taille de l’échantillon ? – IVG de femmes mineures par an, –7 000 IVG à 12 semaines d’aménorrhée ou plus Qui interroger (femme ou médecin), à quel moment ? –Problèmes techniques et éthiques
Conclusion Pour les comptages, se fonder sur la SAE et le PMSI Saisir et coder les bulletins (au moins partiellement) Construire un bulletin de transition et ne pas abandonner un système avant d’en avoir validé un autre