L’Eau en Périgord Vert Communauté de Communes du Haut Périgord Kerneis Gaëlle – Technicienne Rivière
Le Périgord Vert Le Périgord Vert est la partie la plus au Nord de la Dordogne. Elle a été surnommé ainsi car la végétation y est très importante, En effet, de par son climat humide et ses sols imperméables (composés de roches granitiques) une végétation verdoyante s’y développe tout au long de l’année. Ses atouts ont conduit à la création d'un parc naturel régional Périgord Limousin qui s'étend sur deux départements. Il valorise les ressources et les savoir-faire locaux. L’eau est partout présente : le Périgord vert est parcouru par de nombreux cours d’eau et rivières. On compte également un grand nombre de zones humides et d’étangs.
Les cours d’eau du Haut Périgord La commune de Piégut Pluviers est située à cheval sur les bassins de deux cours d’eau voisins : le Trieux et le Bandiat, Ces deux cours d’eau sont des affluents indirects de la Charente. Ce fleuve se jette dans l’océan atlantique au sud de La Rochelle et en Face de l’ile d’Oleron. Le Trieux et le Bandiat prennent leur source juste de l’autre côté de la limite départementale et régionale, en Haute Vienne dans la région Limousin. Ce sont deux cours d’eau très importants puisqu’ils se situent en zone de source. Il est primordial de mettre en place une bonne gestion de l’eau sur le territoire, pour pouvoir répondre aux besoins des habitants du Périgord mais également pour garder une qualité et une quantité d’eau suffisante pour tous les affluents du fleuve Charente. Il faut donc avoir conscience des différents enjeux et usages liés à cette ressource. Les principaux usages sont :
Les usages liés à l’eau L’adduction en eau potable L’eau potable distribuée sur les communes provient principalement d’une retenue située sur la Doue (affluent du Bandiat) : L’eau potable du territoire provient essentiellement d’une retenue d’eau : l’etang de Moulin Pinard, situé sur le cours d’eau de la Doue qui est l’affluent principal du Bandiat. Cet étang est utilisé en tant que ressource pour le pompage de l’eau destinée à la consommation. Apres pompage, cette eau est traitée via divers processus de potabilisation afin de la distribuer dans le réseau. Au cours de ce processus une vigilance toute particulière est bien entendue nécessaire, celle-ci est multipliée durant la saison estivale durant laquelle la prolifération l’algues dans l’etang est favorisée. Ces algues, appelées cyanobactéries, peuvent gravement impacter le processus de potabilisation. Elles se développent surtout l’été quand des conditions favorables sont présentes : température élevée et apport de matières (azote et phosphate). A fin de remédier à ce problème, un vaste programme est en cours afin de limiter les apports de manière et rétablir un équilibre sur les cours d’eau et les étangs du petit bassin de la Doue.
Les usages liés à l’eau La baignade et la pêche de loisir Certains plans d’eau du territoire ont été aménagé afin d’accueillir des baigneurs. Les cours d’eau et étangs de notre région sont également propices à la pratique de la pêche. Certain plans d’eau du territoire sont aménagés pour accueillir des baigneurs comme ici sur la photo, l’etang de Saint Estephe. Avec son espace de baignade. Cet étang, également situé sur le cours de la Doue, rencontre les même problèmes liés à la prolifération d’algues en été et fait donc l’objet d’une attention particulière en période estivale. Les cours d’eau et les étangs de notre région sont également propices à la pratique de la pêche avec différents type de poissons en fonction du milieu de pèche. Par exemple, on retrouve de la truite sur les petits cours d’eau qui gardent une température fraîche tout au long de l’année et une vitesse d’écoulement rapide. Par contre, dans les étangs où l’eau est plus chaude et les vitesses d’écoulement nulles, on peut pécher la carpe, la perche...
Les usages liés à l’eau Utilisation de la force hydraulique Nombreux vestiges de moulins, forges, scieries : Au fil de l’eau, on peut croiser de nombreux vestiges de seuils ou « écluses » (barrages plus ou moins grands) qui témoignent d’anciennes activités. Leur état et leur gabarit dépend de leur vocation initiale. Sur les cours principaux on va bien sur retrouver les ouvrages les plus importants. Sur les petits affluents, de petits barrages seront majoritairement présents. Ces seuils, bien souvent associés à des moulins, permettent l’utilisation de la force hydraulique pour produire de l’hydroélectricité. Mais cette forces pouvaient aussi être utilisée pour différents travaux : on comptait à l’époque de nombreuses forges et minoteries.
Les usages liés à l’eau Utilisation de la force hydraulique Nombreux vestiges de moulins, forges, scieries : Différents exemples de gabarits de seuils
Les usages liés à l’eau Utilisation de la force hydraulique Seuil et canal d’irrigation : Certains barrages servaient également à orienter l’eau pour permettre l’irrigation des parcelles via des canaux ou « biefs », De nos jours, une infime partie de ces ouvrages sont encore en usages, pour une petite production d’électricité chez des particuliers ou pour un usage loisir.
Les usages liés à l’eau Construction d’étangs Nombreux étangs sur le territoire On compte plus de 1000 plans d’eau sur le territoire couvert par le Trieux et le Bandiat. Entre les années 60 et 70, de nombreux étangs ont été construit, en barrages sur les cours d’eau, ou en lieu et place des zones humides. Dans la région, la création d’étangs fut facilitée car la nature géologique du sol, composé majoritairement de granite, imperméabilise le sol. Ces nombreux plans d’eau ont été créés afin de valoriser des zones jugées impraticables (zones humides) ou pour y élever du poisson destiné à la consommation. Ils constituent également encore de nos jours un bien de loisir. Mais les étangs modifient la ressource disponible en eau, il altèrent la qualité et la quantité d’eau disponible sur les cours d’eau. Les étangs favorisent la montée de la température de l’eau, son évaporation, la prolifération d’algues (cyanobactéries) et segmentent les cours d’eau et les aires de répartitions des espèces piscicoles. Dans le but de préserver la ressource en eau, d’importantes études sont actuellement menées pour amoindrir les effets des plans d’eau sur la ressource en eau.
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