FONCTIONS DE VOTE ET PRÉVISIONS ÉLECTORALES, UNE APPLICATION À LA PRÉSIDENTIELLE DE 2007 EN FRANCE Bruno Jérôme (Université de Paris II Panthéon Assas, IRGEI Paris II) Véronique Jérôme-Speziari (Université de Paris-Sud XI, LARGEPA-IRGEI Paris II) in Canadian Journal of Political Science
Les fonctions de vote : de l’explication des choix électoraux à la prévision 3
Jérome et Jérôme-Speziari, 2010, Analyse Economique des Elections, Economica
La synthèse des travaux empiriques sur les fonctions VP via les faits stylisés (source : Paldam et Lewis-Beck (2000) et complément de Jérôme et Jérôme-Speziari) : 5 H.1 « vote économique » : l’évolution de l’économie explique environ un tiers du vote. H.2 des variables « lourdes » : le chômage ou la croissance et l’inflation (selon les pays). La manipulation des instruments de politique économique n’a que peu d’impact sur le vote.
6 H.3 Electeurs plutôt myopes, avec un horizon de court terme. H.4 une controverse sur le comportement prospectif/rétrospectif du vote : les électeurs réagissent aux phénomènes passés (vote rétrospectif) plus qu’aux évènements futurs (vote prospectif), mais faible différence. Les anticipations et l’expérience passée (éventuellement avec correction des erreurs).
7 H.5 vote économique plus sophistiqué que naïf, électeurs en rationalité limitée, comportement de satisfaction. H.6 controverse sur la nature sociotropique (relatif à la situation globale) ou egotropique (relatif à la situation personnelle) le 1 er l’emporte souvent. H.7 les électeurs sont plus réactifs lorsque la situation économique se dégrade que lorsqu’elle s’améliore, on parle alors d’asymétrie du blâme (grievance asymmetry).
8 H.8 connaissances économiques des électeurs? un mélange de vécu et d’informations collectées auprès des média (Mosley (1984)). H.9 Hypothèse de « localisation de la responsabilité économique », Le vote économique est d’autant plus intense qu’un parti est proche du pouvoir (responsabilité plus forte). H.10 Les fonctions de vote-popularité sont souvent instables, d’où la nécessité d’inclure de « bonnes » variables politiques pour améliorer la stabilité les fonctions VP.