Anatomo-physiologie - LA PEAU -

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Transcription de la présentation:

Anatomo-physiologie - LA PEAU -

La peau est un organe composé de plusieurs couches de tissus. Elle joue, entre autres, le rôle d'enveloppe protectrice du corps.

Elle est très souple et résistante elle enveloppe le corps, elle constitue la couche protectrice externe. Sa superficie chez l’adulte est de 1.5 à 2 m² et pèse environ 4kg. L’épaisseur de l’épiderme est faible, de l’ordre du millimètre. Elle varie selon les parties du corps (de 0,5mm à 2mm, à la paume des mains et à la plante des pieds, 4mm).

Sur le plan anatomique, la peau comprend trois parties principales : La partie superficielle mince s'appelle : - l'épiderme, rattachée à une partie interne plus épaisse; - Le derme; Une troisième couche, plus profonde, constitue l'hypoderme mais n'est classiquement pas assimilée à une couche de peau.

L'ensemble peau et phanères (ongles, cheveux, poils) se nomme le tégument.

I - L’épiderme: L’épiderme est la couche superficielle de la peau dont la surface est formée de cellules mortes kératinisées, qui se desquament. L’épiderme (étymologiquement formé en grec des mots epi, sur et derma, peau) désigne le tissu de nature épithéliale qui recouvre le derme.

Les différents types de cellules de l’épiderme L’épiderme est résistant, imperméable et protège les tissus sous-jacents. Il est formé d’un épithélium stratifié squameux kératinisé qui se compose de quatre types de cellules : A - Les kératinocytes; B - Les mélanocytes; C - Les épithéliodocytes; D - Les macrophagocytes.

a - Les kératinocytes: Les kératinocytes (mot issu de kera signifiant corne) fabriquent la kératine (protéine qui confère aux cellules de l’épiderme leurs propriétés protectrices).

Au fur et à mesure que des kératinocytes progressent vers la surface de la peau ( poussés par des cellules plus jeunes situées en dessous), ils fabriquent de la kératine molle qui est leur constituant essentiel. Arrivés en surface, les kératinocytes meurent en desquamant.

Des millions de cellules cutanées meurent ainsi chaque jour et sont éliminées, ce qui permet le renouvellement constant des cellules de l'épiderme, si bien que nous renouvellerons totalement notre épiderme tout les 25 à 45 jours Les frottements sur la peau augmentent la production cellulaire et entraînent la formation d'une couche épaisse de protection.

b- Les mélanocytes: Les mélanocytes, synthétisent un pigment foncé appelé mélanine (melas = noir), ils sont répartis dans la couche basale de l’épiderme. Tous les êtres humains possèdent le même nombre de cellules mélanocytes.

Les variations individuelles de coloration de la peau relève probablement  de la taille des mélanocytes, de la synthèse et de la sécrétion variables de ce pigment par les cellules, ou de la vitesse de dégradation de la mélanine.

Par exemple, chez le sujet noir, les mélanocytes sont de grandes tailles et contiennent plus de mélanine qu’un sujet blanc. Les pigments de mélanine ainsi absorbés protègent les noyaux des cellules contre les rayons ultraviolets du soleil.

c- Les macrophagocytes: D'autres variétés de cellules présentes dans l'épiderme servent essentiellement à la défense (système immunitaire) de l'organisme.

d - Les épithéliodocytes: Les épithéliodocytes, semblent jouer un rôle dans le toucher. Elles sont situées à la jonction de l'épiderme et du derme. L’épiderme n’est irrigué par aucun vaisseau sanguin. Les cellules qui le composent sont alimentées par diffusion depuis le derme. Il contient par contre de nombreuses terminaisons nerveuses.

NB : La pigmentation de la peau résulte d'un pigment, la mélanine, présente dans les cellules de l'épiderme (les kératinocytes ). La mélanine est produite par d'autres cellules, les mélanocytes puis exportée vers les kératinocytes .

Tous les individus ont un nombre identique de mélanocytes. Il n'y a pas de « blanc », de « jaune» ou de « noir », mais une couleur unique, brune qui va du plus foncé quand la production de mélanine est élevée au plus clair quand elle est faible. La mélanine est synthétisée par un organite intracellulaire (les mélanosomes) à partir d'un acide aminé( la tyrosine) transformé par l'action d'une protéine (la tyrosinase).

Les différentes sous-couches de l’épiderme L’épiderme est composé de cinq couches cellulaires, ou strates, superposées, qui sont, en partant de la superficie à la profondeur :

1- La couche cornée: (Stratum corneum): La couche superficielle composée cellules mortes est la corné, elle protège contre les abrasions et les agressions extérieures (chaleur, froid, sécheresse, déshydratation : perte d'eau). Elle agit également comme barrière empêchant la pénétration dans l'organisme d'éléments extérieurs (microbes, poussières, etc...).

La couche cornée secrète des glycoprotéines Cette couche de cellules kératinisées desquame progressivement au fur et à mesure que ses cellules se détachent de l'épithélium plus profond (pellicules). La couche cornée secrète des glycoprotéines qui la rende imperméable.

2- La couche claire (Stratum lucidum) : Couche morte homogène qui ne s'observe que dans la peau très épaisse et correspond à une zone de transition entre la couche granuleuse et La couche épineuse

3- La couche granuleuse(Stratum granulosum): Est mince, évite essentiellement à l'organisme de se déshydrater (perte d'eau).

4 - La couche épineuse ou de Malpighi (Stratum spinosum) : qui contient des keratinocytes,(cellules produisant de la kératine qui donne à la peau sa dureté); des mélanocytes (cellules produisant de la mélanine responsable de la pigmentation cutanée); et des terminaisons nerveuses(sensation du toucher) .

Couche profonde avant le derme, dont les cellules 5 - La couche basale: Couche profonde avant le derme, dont les cellules se multiplient sans cesse pour régénérer l’épiderme à mesure qu’il s’use en superficie. Elle est constituée d'une seule couche de cellules fermement adhérentes aux cellules situées dans le derme. A ce niveau se rencontrent les kératinocytes les plus jeunes.

L’épiderme n’est irrigué par aucun vaisseau sanguin. Les cellules qui le composent sont alimentées par diffusion depuis le derme. Il contient par contre de nombreuses terminaisons nerveuses. Il est séparé du derme par la membrane basale

II- LE DERME : Le derme (derma = peau) est l'une des trois couches de la peau de nature conjonctive. Il est situé entre l'épiderme (couche superficielle de la peau) au-dessus et l'hypoderme en dessous. Il est constitué d’un tissu conjonctif, à la fois flexible et résistant. Il est riche en récepteurs sensoriels, vaisseaux sanguins, et lymphatiques. Le derme lui-même est composé de deux couches:

1- La zone papillaire : La zone papillaire en superficie, donne à la surface du derme un relief accidenté. Formé de fibres conjonctives entrelacées qui permettent le passage de nombreux vaisseaux sanguins.

2- La zone réticulaire : Zone réticulaire, plus profonde, occupe 80 % du derme et formée de fibres de collagène enchevêtrées : - Confère à la peau résistance et élasticité ; - Fixent l’eau et contribuent à l’hydratation de la peau ; - Participent à la cicatrisation des plaies.

Remarque : Le derme peut se déchirer lors un étirement extrême de la peau comme lors de la grossesse et laisse des cicatrices qu’on appelle les vergetures. Lors de la formation d’une ampoule, ces deux couches (l’épiderme et le derme) se séparent par un liquide interstitiel.

III - L’HYPODERME: Au dessous du derme se situe l'hypoderme, appelé également fascia superficiel. Il est constitué de tissu adipeux (graisse) et de tissu conjonctif plus lâche que celui du derme. (Essentiellement constitué de graisse parcourue par des vaisseaux sanguins contenant des glandes sudoripares et les racines des poils les plus longs)

IV- LA COULEUR DE LA PEAU: Trois pigments sont responsables de la couleur de notre peau :

La mélanine : La mélanine est synthétisée à partir de la tyrosine, au niveau de l’épiderme par les cellules mélanocytes. Les taches de rousseur ou nævus pigmentaires (grains de beauté) sont produites par l’accumulation de ce pigment. L’exposition au soleil stimule l’activité des mélanocytes et permet le bronzage.

Les ultraviolets peuvent endommager la peau et mélanger à certains produits chimiques (parfums, antibiotiques etc.) peuvent provoquer une Photosensibilité (tétracyclines).

Un pigment dont les tons varie du jaune à l’oranger. 2. Le carotène : Un pigment dont les tons varie du jaune à l’oranger. riche dans certains végétaux comme la carotte, ils s’accumulent dans la couche cornée et les cellules adipeuses de l’hypoderme.

lorsqu’elle est bien oxygénée donne la couleur 3. L’hémoglobine: lorsqu’elle est bien oxygénée donne la couleur rosée à la peau claire, une insuffisance d’oxygénation lui donne la couleur cyanosée

E: Artériole F: Glande sudoripare G: Cellules graisseuses H: Corpuscules I: Follicule pileux A: Poil B: Pore C: Glande sébacée D: Muscle horripilateur

V- FONCTIONS DU SYSTÈME TÉGUMENTAIRE 1- Protection: La peau dresse au moins trois types de barrière Entre l’organisme et l’environnement : une barrière chimique, une barrière physique et une barrière biologique.

Formée par les sécrétions de la peau et la mélanine. Barrière chimique : Formée par les sécrétions de la peau et la mélanine. Barrière physique : Continuité de la peau elle-même, sa résistance à l’abrasion des cellules kératinisées. Les glycolipides imperméabilisent l’épiderme et empêche l’eau de circuler à travers l’épiderme.

Est composé de macrophagocytes éléments actifs du système immunitaire. Barrière biologique : Est composé de macrophagocytes éléments actifs du système immunitaire. L’épiderme est recouvert d’un film hydro lipidique (le sébum) qui le protège des agressions extérieures.

L’une des principales fonctions de la peau est la fonction barrière qui s’exerce dans les deux sens. Elle évite la perte d’eau, d’électrolytes et d’autres constituants du corps humain et empêche, autant que faire se peut, la pénétration de molécules de l’environnement. Cette fonction barrière n’est cependant pas infaillible et c’est cette perméabilité relative qui est mise à profit pour le passage des médicaments à travers la peau.

Le passage d’une molécule à travers la peau peut être voulu lorsqu’il s’agit d’une molécule active susceptible d’effectuer une action thérapeutique, soit au sein de l’organe peau lui-même, soit sur une cible loco-régionale ou systémique .

2- Régulation de la température corporelle: La régulation se fait grâce aux glandes sudoripares. La sueur s’évapore à la surface de la peau, expulse la chaleur du corps et rafraîchit le milieu interne lorsque la température environnante est chaude.

Les terminaisons nerveuses contenues dans la peau, 3- Rôle sensoriel: Les terminaisons nerveuses contenues dans la peau, et notamment au bout des doigts, permettent à l'homme d'explorer son environnement par le toucher.

La peau est donc douée d’une grande sensibilité grâce à des récepteurs cutanés : Les thermorécepteurs : réagissent aux stimulations thermiques Les nocirécepteurs : réagissent aux stimulations douloureuses Les mécanorécepteurs réagissent aux stimulations mécaniques : tact, pression, vibration.

Le degré de perception tactile varie selon l’épaisseur de la peau, ainsi il est plus important au niveau de la paume de la main, des extrémités des doigts et des lèvres.

4- Rôle métabolique : Synthèse de la vitamine D Durant l'exposition aux rayons ultraviolets, la peau participe à la synthèse de la vitamine D nécessaire à l'équilibre calcique du corps humain. Le soleil agit sur le cholestérol qui se trouve dans les cellules de l’épiderme et le transforme en précurseur de la vitamine D. Ce dernier est transporté par les capillaires dermiques et distribué dans tout l’organisme.

La peau excrète une faible quantité de déchets azotés. 5- Rôle d’excrétion: La peau excrète une faible quantité de déchets azotés. Une transpiration abondante peut provoquer une élimination importante de chlorure de sodium.

Les cellules de l’épiderme secrètent un grand nombre de 6- Rôle immunitaire: Les cellules de l’épiderme secrètent un grand nombre de facteurs solubles les cytokines qui interviennent dans les mécanismes de l’inflammation, de la cicatrisation et les phénomènes d’allergie.

LA CICATRISATION ET LES PLAIES La cicatrisation d'une plaie est un phénomène biologique naturel. Les tissus humains sont capables de réparer des lésions localisées par des processus de réparation et de régénération qui leurs sont propres.

Cette capacité reste cependant soumise à de nombreuses variations. Ainsi la rapidité et la qualité de la cicatrisation d'une plaie dépendent de l'état général de l'organisme atteint, de l'étiologie de la lésion, de l'état et de la localisation de la plaie, ainsi que de la survenue ou de l'absence d'une infection.

De ce fait, le traitement et les soins d'une plaie ne doivent pas êtres schématiser. Même en présence de lésions d'étiologie identique, le déroulement du processus de cicatrisation pourra se dérouler de façon totalement différente chez des personnes différentes.

Les difficultés dans le soin des plaies augmente avec l'importance de la perte de tissus et le degré d'atteinte de l'état général du patient.

Une plaie se définit par une rupture de la continuité des tissus de l'enveloppe corporelle, qui est généralement associée à une perte de substance. Chaque plaie induit dans l'organisme des processus biologiques dans le but favoriser la cicatrisation.

Il en résulte une activation du système vasculaire et du tissu conjonctif avec induction de réactions de défense, qui aboutira à une cicatrisation avec ré épithélialisation du tissu de remplacement.

Les conditions pour obtenir la cicatrisation d'une plaie sont d'autant plus favorables que la quantité de tissus lésés est plus faible. Les meilleures perspectives de guérison se retrouvent en présence d'une plaie par objet tranchant à bords nets et bien apposés, sans perte de substance significative et sans interposition de corps étranger, située dans une région corporelle bien vascularisée. ( Dans ces conditions et en l'absence d'infection, la cicatrisation sera primaire).

La cicatrisation sera secondaire en présence de pertes de substance ou d'une infection purulente qui empêchent la réunion directe des bords de la plaie. Dans ces conditions, les berges de la plaie ne se touchent plus. Pour obtenir la fermeture de la plaie, l'organisme fera appel à de nouveaux tissus appelés tissus de granulation. L'effort qu'il devra fournir sera important et sans commune mesure avec celui demandé lors d'une cicatrisation primaire.

Facteurs intervenant dans le processus : favorables et défavorables. Divers facteurs généraux et locaux peuvent perturber et même fortement entraver le processus physiologique de cicatrisation.

Parmi ces facteurs généraux on retrouve : - La malnutrition avec carences en protéines, albumine, fer, vitamine …. - Les affections métaboliques, - Les troubles de la vascularisation - Certains médicamenteuses.

Les facteurs locaux : - Les nécroses, - Les corps étrangers, - Les hématomes. L’infection de la plaie entraîne les complications les plus lourdes de conséquences, à savoir les Différentes formes de dégénérescence tissulaire pouvant aller jusqu'à la nécrose.

LES PROCESSUS DE CICATRISATION: La cicatrisation d'une plaie se déroule en trois phases. Chacune de ces phases est caractérisée par des activités cellulaires spécifiques qui font progresser le processus de réparation selon des séquences chronologiques précises, mais imbriquées les unes dans les autres.

Phase exsudative ou phase de détersion: Pour chaque plaie, la cicatrisation commence par l'apparition de phénomènes inflammatoires précoces. Immédiatement après le traumatisme débutent des sécrétions à partir de vaisseaux sanguins et lymphatiques.

Quelques minutes après, débute l'exsudation qui va assurer la défense contre l'infection et la détersion de la plaie. L'augmentation de la perméabilité capillaire favorise le passage de plasma sanguin avec anticorps, leucocytes et macrophages vers la région traumatisée. Ainsi les tissus nécrosés, les corps étrangers et les microbes sont éliminés et détruits par phagocytose et protéolyse.

Au cours de cette phase, les mitoses augmentent en nombre au niveau de la plaie. Alors que la détersion de la plaie se poursuit encore, les fibroblastes se multiplient. Ces fibroblastes jouent un rôle important dans la reconstruction.

Phase de bourgeonnement : Environ 4 jours après la blessure, l'organisme commence à combler progressivement la plaie (la perte de substance) par un nouveau tissu. Les fibroblastes produisent des fibres collagènes du tissu conjonctif.

Dans le même temps, des néocapillaires vont progresser dans cette matrice pour assurer la nutrition du tissu nouvellement formé. En présence de pertes de substance plus importantes, les capillaires se présentent à la surface de la plaie avec un aspect de granulation rouge vif.

Phase d’épithélialisation : Entre le 6ème et le l0ème jour en moyenne, commence la maturation des fibres collagènes. La plaie se rétracte sous l'influence de cellules particulières, les myofibroblastes. En s'appauvrissant progressivement en eau et en contenant de moins en moins de vaisseaux, le tissu de granulation devient plus ferme. Il se transforme en tissu cicatriciel qui, à son tour, favorisera la rétraction cicatricielle.

L'épithélialisation marque la fin de la cicatrisation. Elle résulte de la néoformation par mitose de cellules épidermiques des bords de la plaie et de leur migration sur la surface condensée de fibrine.

Quand une blessure ne touche que la couche la plus extérieure de la peau, cette lésion, appelée érosion, peut guérir sans laisser de cicatrice. Si la lésion atteint le derme (ex : un ulcère), impliquant alors la membrane basale, la guérison s'accompagne habituellement d'une cicatrice.

Dans ce cas, les cellules de peau détruites sont remplacées par du tissu conjonctif. La cicatrisation suit différentes étapes.

Dans la première phase, le sang coagulé forme une membrane qui adhère à la blessure (croûte). Ensuite, c'est le phénomène de nettoyage par autolyse et phagocytose des cellules endommagées.