MARIJO PROPOSE

UNE VISITE À PRAGUE -2-

Pour passer de l’autre côté du fleuve, il faut emprunter un pont, bien sûr,.. Nous choisissons d’explorer le célèbre pont Charles. Très médiéval, il est fréquenté, en permanence, tant par les Pragois que par les touristes qui découvrent, en le traversant, les meilleures vues sur le fleuve, le château, la vieille ville. Dès le matin, des camelots s’y installent et des artistes de rue proposent leurs spectacles. En soirée, lorsque la nuit est tombée, le tout paraît encore plus merveilleux. A chaque extrémité, une tour marque l’entrée du pont. Celle de la vieille ville est la plus belle. Tout le long de la voie, 31 statues ont été installées surtout au XVIIe siècle et au début du XVIIIe. En général, ce sont maintenant des copies, les originaux étant conservés dans un musée lapidaire.

Le pont Charles et la tour, côté vieille ville.

À gauche, la tour d’entrée du côté de Mala Strana et à droite, la tour côté vieille ville, dans sa splendeur nocturne.

Coins paisibles, découverts à partir du pont…

Montons directement à Hradeany où a été construit l’ensemble constituant ce que l’on appelle le Château : appartements, demeures, palais, église. L’entrée en est gardée par des géants en lutte, sculptés au XVIIIe siècle par Ignac Platzer. La première cour est entourée de divers éléments du palais : appartement présidentiel, salles de réception.

Les deux premières cours du palais…

Occupant une partie de la troisième cour, la cathédrale gothique de Saint-Guy a été commencée en 1344, sous l’impulsion de Charles IV, pour marquer la fondation de l’évêché. Ce n’est qu’en 1929 qu’elle fut entièrement terminée… Son clocher s’élève à plus de 96 mètres et elle est décorée de façon exubérante, d’une richesse inouïe. Elle abrite 22 chapelles. La marque de richesse la plus ostentatoire est le tombeau de Saint Jean Népomucène placé dans le déambulatoire, réalisé en argent selon la volonté des Jésuites après la canonisation du saint en 1729.

La façade de la cathédrale.

Ci-haut, un vitrail réalisé par Alfons Mucha, en 1931.

Tombeau de Saint-Jean Népomucène. Les anges portent le baldaquin qui le surmonte.

Également dans la troisième cour, le vieux palais royal qui fut la résidence des souverains de Bohême jusqu’au XVIe siècle. Il reçut ensuite l’Administration et fut le siège du Parlement. Puis, nous découvrons la basilique et le couvent Saint- Georges. La basilique reconstruite après un incendie au XIIe siècle, d’un pur style roman, se vit adjoindre une surprenante façade rouge, baroque. Une collection d’art tchèque ancien est présentée dans le couvent.

Basilique Saint-Georges.

Derrière le couvent se trouve la ruelle d’Or, très appréciée des touristes qui trouvent dans les petites maisons pittoresques, construites au XVIe siècle, tout un assortiment artisanal. Des orfèvres y auraient vécu après les gardes de Rodolphe II, d’où le nom de la rue… A l’étage, traversant toutes ces maisonnettes, un passage présente des armures et autres attributs guerriers.

Les boutiques d’artisans.

Le passage supérieur.

A Hradeany, non loin du château, on découvre aussi la petite église connue par la légende qui l’entoure, Notre- Dame de Lorette. Elle abrite, depuis 1626, une copie de la Santa Casa. Cette Santa Casa, située en Italie, fut un lieu de pèlerinage depuis le XIIIe siècle. Selon la légende, la maison où se tenait la Vierge Marie lors de la visite de l’Archange Gabriel, aurait été menacée par des infidèles et des anges l’auraient alors transportée de Nazareth à Loreto… A Prague, les photos de la Santa Casa sont interdites.

Nous redescendons à Mala Strana par des rues étroites, évoquant les petites villes de province. La promenade est particulièrement reposante et agréable

Dans cette ville, nous sommes sans cesse sollicités pour acheter des bijoux ornés de grenats ou du cristal de Bohême, sous toutes ses formes. Mais il existe une sollicitation beaucoup plus agressive. Elle concerne l’assistance à l’un des nombreux concerts d’une heure, qui se donnent dans des salles ou des églises. Bien sûr, la musique baroque y est reine. C’est un incontournable lors d’un voyage à Prague et nous décidons que ce sera à l’église Saint-Nicolas de Mala Strana.

En attendant l’heure du concert, nous admirons la place devant l’église. En écoutant la musique, nous aurons toute latitude pour examiner la riche décoration baroque des lieux, réalisée, à la demande des Jésuites, au XVIIIe siècle.

Le plafond du chœur. Ci-contre, le chœur avec la chaire à gauche. Dans cette église, c’est un luxe exubérant. Tout est en marbre de différentes teintes. L’or vient compléter…

Notre-Dame de Lorette.

Avant de se laisser, nous jetterons un coup d’œil sur la rue Nérudova (en souvenir du poète Jan Néruda), pittoresque artère qui grimpe vers le château. Ici, vivaient les artistes, autrefois. On y trouve encore de nombreuses boutiques d’art et des galeries. Nous n’en retiendrons que quelques pittoresques enseignes des temps anciens…

Aux trois petits violons. A la clef d’or. Au cygne blanc. Au lion rouge.

Et pour terminer « Au fer à cheval d’or ».

Ainsi prend fin notre voyage à Prague. Nous n’avons pas parlé de rues piétonnes, de théâtres, de musées, de jardins, du couvent de Strahov, du couvent de la bienheureuse Agnès, du Clémentinum, du Carolinum… Il faut bien vous laisser des découvertes à faire lorsque vous ferez ou referez ce voyage! C’est ce que je vous souhaite sincèrement à tous.

Musique : Mozart – Eine Kleine Natchmisok Rondo - Allegro Documentation : Site Wikipédia et guide de Jacques Messenger et Brigitte Lee - Könemann Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Eté 2007

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