Chapitre 1 : Les sources de la croissance et son impact sur les conditions de vie
+ Production Capital circulant Travail et capital fixe Valeur du capital circulant utilisé = Consommations intermédiaires = 150 millions d’euros Richesse réellement créée = valeur ajoutée = 350 millions d’euros Valeur de la production vendue = chiffre d’affaires = 500 millions d’euros Valeur ajoutée = chiffre d’affaires – consommations intermédiaires
Ne pas confondre VA = richesse réellement créée par l’entreprise = ce qu’elle a ajouté comme valeur aux consommations intermédiaires CA = valeur de la production vendue par l’entreprise Si l’on prenait le CA pour mesurer la richesse réellement créée par l’entreprise, on surévaluerrait cette richesse. En effet, dans le chiffre d’affaires est incluse la valeur des consommations intermédiaires que l’entreprise étudiée n’as pas elle-même créée. Au niveau de l’économie dans son ensemble, le PIB est obtenu en faisant la somme des valeurs ajoutées. Si l’on faisait la somme des chiffre d’affaires, on comptabiliserait plusieurs fois les consommations intermédiaires.
Distinguer PIB en volume et PIB en valeur Croissance réelle du PIB = hausse des quantités produites Croissance nominale du PIB Croissance des prix mesurée par taux d’inflation De manière approximative, on peut obtenir le taux de croissance nominale ainsi : Taux de croissance nominale = taux de croissance réelle + taux d’inflation Taux de croissance réelle = taux de croissance nominale – taux d’inflation
Lien positif entre croissance et bien-être Lien entre croissance économique et accès aux biens et services marchands Croissance économique Hausse du revenu moyen des ménages Meilleur accès aux biens et services marchands
Lien positif entre croissance et bien-être Lien entre croissance économique et accès aux services non marchands Croissance économique Hausse des ressources de l’Etat Hausse des services non marchands fournis aux ménages
Comprendre la notion de parité de pouvoir d’achat Pour comparer PIB de deux pays ayant des monnaies différentes, il faut convertir leur PIB dans une même monnaie. Solution possible mais peu satisfaisante : convertir les données nationales en une même monnaie grâce au taux de change courant – celui constaté sur le marché des changes. Exemple : le PIB français en 2009 était de 1 906 milliards d’euros et le taux de change euro-dollar était de 1,25$ pour 1€. Le PIB français représentait donc 2 382,5 milliards de $. DEUX LIMITES SERIEUSES DE CETTE METHODE : La forte volatilité des taux de change. Le fait qu’une monnaie n’ait pas le même pouvoir d’achat (quantité de biens que l’on peut se procurer avec une somme donnée) selon le niveau des prix du pays.
LIMITE 1 PIB en euros 1 000 Taux de change courant 1€=1$ 1€=0,9$ PIB en dollars 900 Le PIB est inférieur de 10%, mais cela ne signifie en rien que le pays a produit moins de richesse ! LIMITE 2 Avec 10$ par exemple, vous ne pouvez pas acheter la même quantité de biens d’un pays à l’autre. SOLUTION : UTILISER UN TAUX DE CHANGE FICTIF APPELE « PARITE DE POUVOIR D’ACHAT »
PPA = Taux de change fictif qui rend équivalent le prix d’un panier de biens dans chaque pays. Méthode : relever le coût d’un panier de biens dans deux pays et en déduire un taux de change fictif. Exemple : le panier de biens coûte 10$ aux Etats-Unis et 5€ en France. On en déduira un taux de change PPA de 1€=2$. Les PPA permettent ainsi d'obtenir un nouveau taux de conversion monétaire éliminant les différences de niveaux de prix entre les pays et permettant de réelles comparaisons en volume.
PETIT EXERCICE DONNEES Pays X : PIB/habitant = 20 000€ - panier de biens = 100€ Pays Y : PIB/habitant = 30 000$ - panier de biens = 300$ Taux de change sur le marché des changes : 1€=1$ QUESTIONS En utilisant le taux de change courant, quel pays vous semble le plus riche ? Calculer le taux de change PPA. En utilisant ce taux de change PPA, quel pays vous semble le plus riche ? Taux de change PPA utilisés pour les comparaisons internationales.
COMPRENDRE LA NOTION DE TAUX DE CROISSANCE ANNUEL MOYEN Soit un pays pour lequel on observe les données suivantes : son PIB est passé de 100 en 2000 à 133,1 en 2003. Il a donc connu une croissance globale de 33,1% entre 2000 et 2003. Chercher à calculer son taux de croissance annuel moyen revient à se demander quel aurait été son taux de croissance annuel si celui-ci avait été régulier sur toute la période. Parallèle avec les notes d’un élève. Calculer sa moyenne revient à se demander quel aurait été sa note à chaque contrôle si il avait obtenu systématiquement la même note. 2000 2001 2002 2003 PIB 100 120 130 133,1 Taux de croissance annuel 20% 8,33% 2,38% On se rend compte que le taux de croissance annuel moyen qui permet de passer d’un PIB de 100 en 2000 à un PIB de 133,1 en 2003 est de 10%. Voir tableau ci-dessous. 2000 2001 2002 2003 PIB 100 110 121 133,1 Taux de croissance annuel 10%
Phrase type d’interprétation d’un TCAM Source, période et où, la variable a augmenté de x% en moyenne par an.
Revenu national brut (RNB) RNB = PIB + revenus versés par des non résidents aux résidents – revenus versés par des résidents aux non résidents. Exemples de revenus versés par des non résidents aux résidents : M. Benzema, qui a émigré en Espagne, envoie chaque mois 15 000€ de son salaire à sa famille restée en France. La filiale de Renault en Espagne rapatrie une partie de ses profits vers la maison mère basée à Boulogne Billancourt. Exemples de revenus versés par des résidents aux non résidents : M. Ibrahimovic qui a émigré en France, envoie chaque mois 20 000€ de son salaire à sa famille restée en Suède. La filiale de Toyota à Valenciennes rapatrie une partie de ses profits au Japon au bénéfice de la maison mère basée à Tokyo.
Les économistes canadiens Osberg et Sharpe ont essayé de construire un Indicateur du bien-être économique (IBEE) à partir de 4 composantes : les flux effectifs de consommation par habitant ; l’accumulation nette dans la société des stocks de ressources productives (capital fixe productif, logement, capital humain, ressources naturelles) ; l’inégalité des revenus ainsi que l’ampleur et l’impact de la pauvreté ; la protection sociale offerte aux populations contre le chômage, la maladie, la précarité.
= × Durée du travail Population active occupée Quantité du facteur travail
Population active occupée Taux d’activité par âge Taux d’activité par sexe Solde naturel Solde migratoire Taux d’activité global Population en âge de travailler Population active Taux de chômage Population active occupée
Deux formes de l’investissement Investissements matériels Investissements immatériels Marketing et publicité R&D Formation des salariés Acquisition de capital fixe ; ce sont des biens (machines, bâtiments, ordinateurs, etc.) + Achat de logiciels ATTENTION : les dépenses de marketing, de R&D et de formation ne sont pas incluses dans la FBCF ! Ces dépenses sont considérées par la comptabilité nationale comme des consommations intermédiaires FBCF
Distinguer FBCF et consommations intermédiaires FBCF (formation brute de capital fixe) Achat de biens durables qui sont utilisés pendant plusieurs cycles de production (utilisés plus d’un an dans le processus de production). Achat par une entreprise de machines, d’ordinateurs, de bâtiments, de terrains, de logiciels, etc. Consommations intermédiaires Valeur des biens et services transformés ou détruits pendant le processus de production (utilisés moins d’un an dans le processus de production). Achat par une entreprise de matières premières, produits destinés à être assemblés, électricité, essence, papier pour imprimante, etc.
Les données du problème Les rendements décroissants du capital Les données du problème 30 élèves de T3ES produisent des exercices de mathématiques pour les revendre aux élèves des autres classes ; oui ils trouvent certains inconscients pour les acheter ! Seuls 15 élèves ont une calculatrice qui avait été achetée par leurs parents en classe de première. L’intensité capitalistique (capital/tête) est de 0,5 calculatrice par élève. Prix d’un exo = 1€. Au mois de septembre, la production par élève est alors de 6 exercices pour ceux qui ont une calculatrice et de 3 pour ceux qui n’en ont pas. Quel est le PIB de la classe de T3ES au mois de septembre ? Nous négligerons les consommations intermédiaires. Prix = 1 Quantité = (15×3) + (15×6) = 135 Donc CA = 135 et PIB = 135
Le facteur capital a augmenté de 100%. Le nouveau PIB = 30×6 = 180 Pour le mois d’octobre, un élève très riche décide de procurer une calculette aux 15 élèves qui produisent les exos et n’ont pas encore de calculatrice. C’est un investissement qui accroit le facteur capital qui passe de 15 à 30 calculettes. L’intensité capitalistique est maintenant d’1 calculatrice par élève. Grâce à cet investissement, la production par élève est maintenant de 6 exercices. Quel a été le taux de variation du facteur capital ? Quel est le nouveau PIB ? Quel a été le taux de variation de la production ? Le facteur capital a augmenté de 100%. Le nouveau PIB = 30×6 = 180 La production a augmenté de 33% puisqu’elle passe de 135 à 180 ; (180-135)/135
Le facteur capital a augmenté à nouveau de 100%. Pour le mois de novembre, l’élève très riche décide de procurer une calculette supplémentaire aux 30 élèves qui ont désormais 2 calculettes chacun (intensité capitalistique). C’est un investissement qui accroit le facteur capital qui passe de 30 à 60 calculettes. Grâce à cet investissement, la production par élève est maintenant de 7 exercices. En effet, les élèves peuvent disposer du graph d’une fonction sur une calculatrice et faire en même temps des calculs sur la deuxième ; cela leur évite certaines pertes de temps. Quel a été le taux de variation du facteur capital ? Quel est le nouveau PIB ? Quel a été le taux de variation de la production ? Le facteur capital a augmenté à nouveau de 100%. Le nouveau PIB = 30×7 = 210 La production a augmenté de 16% puisqu’elle passe de 180 à 210 ; (210 -180)/180
Le facteur capital a augmenté à nouveau de 100%. Le PIB = 30×7 = 210 Pour le mois de décembre (c’est noël!), l’élève très riche décide de procurer encore deux calculettes supplémentaires aux 30 élèves qui ont désormais 4 calculettes chacun (intensité capitalistique). C’est un investissement qui accroit le facteur capital qui passe de 60 à 120 calculettes. Malgré cet investissement, la production par élève est toujours de 7 exercices. En effet, les élèves ne savent que faire de ces deux calculettes supplémentaires qui ne leur servent à rien. Quel a été le taux de variation du facteur capital ? Quel est le PIB ? Quel a été le taux de variation de la production ? Le facteur capital a augmenté à nouveau de 100%. Le PIB = 30×7 = 210 La production a augmenté de 0% puisqu’elle stagne à 210.
LES RENDEMENTS DU CAPITAL SONT DECROISSANTS Résumons Première période : le capital double et la production augmente de 33%. Deuxième période : le capital double encore et la production augmente de 16%. Troisième période : le capital double une nouvelle fois, mais cela est sans effet sur la production. LES RENDEMENTS DU CAPITAL SONT DECROISSANTS
Dans une économie où le stock de capital/tête est faible, doubler la quantité d’ordinateurs ou de machines permettra probablement d’augmenter considérablement la productivité par tête et donc la production. Mais réitérer l’opération l’année suivante n’aura pas le même effet en termes de productivité. A terme, cela n’aura même aucun effet. Les rendements du facteur capital sont décroissants.
Hypothèse des économistes : Mesurer la contribution des facteurs de production à la croissance Hypothèse des économistes : La contribution du facteur travail au PIB = 70% La contribution du facteur capital au PIB = 30%. MAIS DANS CE CHAPITRE, NOUS NOUS INTERESSONS A LA CROISSANCE DU PIB. Lorsque l’on a un taux de croissance de x%, les économistes veulent déterminer quelle part de cette croissance s’explique par l’augmentation du facteur travail d’une année sur l’autre, quelle part s’explique par l’accumulation du capital ? D’où le terme de contribution des facteurs de production à la croissance qu’on devrait plus rigoureusement désigner par l’expression « contribution de l’augmentation des facteurs de production à la croissance ».
Méthode de calcul Quelle est la contribution de l’augmentation du facteur travail à la croissance du PIB ? Contribution de la hausse du facteur travail à la croissance de la production = taux de croissance du facteur travail × contribution du facteur travail à la production Le résultat s’exprime en points de croissance du PIB.
Imaginons que le facteur travail ait augmenté de 2%. Dans le même temps, le facteur capital a augmenté de 3% (accumulation du capital due à l’investissement). Quelle est la contribution de la hausse du facteur travail à la croissance ? Même question pour l’accumulation du capital. La contribution de la hausse du facteur travail sera 0,02×0,7 = 0,014 soit 1,4 point. La contribution de la hausse du facteur capital sera 0,03×0,3 = 0,009 soit 0,9 point.
Imaginons que le taux de croissance du PIB ait été de 3% Imaginons que le taux de croissance du PIB ait été de 3%. Que peut-on en déduire ? Puisque l’augmentation du facteur capital et du facteur travail ont contribué pour 2,3 points, c’est qu’il y a un autre facteur. Les économistes considéreront que ce troisième facteur est l’augmentation de l’efficacité de la combinaison des facteurs de production (augmentation de la productivité globale des facteurs appelée PGF). Ils considèrent que ce résidu est une mesure du progrès technique. Dans notre exemple, l’augmentation de la PGF contribue pour 0,7 point à la croissance du PIB.
De l’invention … à l’innovation
Une nouvelle technologie permettant de produire des cellules photovoltaïques à un prix nettement plus bas Innovation de procédé
Un GPS de voiture Innovation de produit
Un processor dont la cadence (vitesse) atteint 3333MHz Un processor dont la cadence (vitesse) atteint 3333MHz. Il y a 25 ans, les processeurs étaient cadencés à 4,77MHz. Innovation de produit
Un iphone Innovation de produit
Société de vente par internet créée en 1995 Innovation de procédé
Informatisation de la gestion des fichiers client dans une entreprise Innovation de procédé
PT Gains de productivité et croissance Innovations de procédé Innovations de produit Permettent de produire une plus grande quantité avec la quantité de facteurs disponibles Permettent de produire de nouveaux produits ou de plus grande valeur avec la quantité de facteurs disponibles PT Gains de productivité et croissance
Théories de la croissance endogène Modèle de Solow Théories de la croissance endogène PT endogène : Dépend des décisions des acteurs économiques (investissements dans les différentes formes de capitaux) La croissance facilite le progrès technique PT exogène : non expliqué par l’économie, il dépend des avancées scientifiques et non des décisions des acteurs économiques
Externalités positives Tout ce qu’une innovation apporte comme richesse supplémentaire à l’économie dans son ensemble Rendement social Rendement privé Externalités positives Tout ce qu’une innovation apporte aux acteurs économiques sans que ceux-ci n’aient à en payer le prix et donc sans que l’entreprise innovante ne soit rétribuée pour l’utilisation de son innovation Tout ce qu’une innovation apporte comme richesse supplémentaire à l’agent économique qui l’a mise en œuvre