Paul Verlaine …
Spleen… Les roses étaient toutes rouges Et les lierres étaient tout noirs. Chère, pour peu que tu ne bouges, Renaissent tous mes désespoirs. Le ciel était trop bleu, trop tendre, La mer trop verte et l'air trop doux. Je crains toujours, - ce qu'est d'attendre ! Quelque fuite atroce de vous. Du houx à la feuille vernie Et du luisant buis je suis las, Et de la campagne infinie Et de tout, fors de vous, hélas !
Spleen… Le rose erano tutte rosse e l'edera tutta nera. Cara, ti muovi appena e rinascono le mie angosce. Il cielo era troppo azzurro troppo tenero, e il mare troppo verde, e l'aria troppo dolce. Io sempre temo - e me lo debbo aspettare! Qualche vostra fuga atroce. Dell'agrifoglio sono stanco dalle foglie laccate, del lustro bosso e dei campi sterminati, e poi di ogni cosa, ahimé! Fuorché di voi. Paul Verlaine
8 poèmes sur 21 (Ariettes oubliées III, VIII et IX, Walcourt, Charleroi, Bruxelles Simples fresques, Malines, Streets II) peuvent être lus comme des « descriptions » ou « méditations » sur un paysage.
Biographie… Paul Verlaine naît à Metz en 1844 mais il passe sa jeunesse à Paris où il fait des études classiques. Verlaine lit les poètes contemporains (Baudelaire, Gautier, Banville) et fréquente les milieux parnassiens. Son premier recueil est ‘Poèmes saturniens’. Après la mort de son père et puis de sa cousine, il se réfugie dans l’alcool. Dès lors, son destin sera lié à son vice. Il continue à écrire et publie ‘Fêtes galantes’. Complètement ivre il tente à deux reprises de tuer sa mère. En 1870, il épouse Mathilde Mauté et connaît une période d’apaisement, qui transparait dans ‘La bonne chanson’. Mais la rencontre avec Rimbaud brise ce bonheur fragile. Verlaine et Rimbaud voyagent pendant deux ans mais puis les deux amis se brouillent et Verlaine tente d’assassiner Rimbaud. Verlaine se retrouve en prison. A la mort de sa mère il se retrouve seul et il commence le cycle des séjours en hôpital. C’est alors que ses pairs le reconnaissent et le sacrent ‘prince des poètes’. Malgré cela , c’est dans le dénuement et la solitude qu’il meurt en 1896.
Les oeuvres… Poèmes saturniens : C'était la première collection réelle de Paul Verlaine. Mélancolie et tristesse caractérisent ces versets. Amour chanté ici souffre, mais surtout pour la protection, le rêve, la douceur languissante, la tendresse. Mes prisons: Paul Verlaine en proie à la misère et la pauvreté tire deux coups de feu sur son jeune ami, Arthur Rimbaud. Ce geste va coûter la prison dans laquelle il écrit que cela ouvre les portes sur l'univers de la peine de prison. Mes hôpitaux: Mes Hôpitaux ressemble à un dossier, celui d'un homme malade, mais poli. Beaucoup de noms découleront de ces pages, les noms des poètes, des écrivains, des musiciens, des médecins, des enseignants, et tant d'autres femmes. Ils sont des témoins précieux, y compris Paul Verlaine perpétue la mémoire jusqu'à nous.
Creato da: VIVIANA GENNARO