sont le coran et la sunna Les sources de l’Islam sont le coran et la sunna Ils forment la shari’a = direction de Dieu La sharia donne une idée de la création, de l’existence de la mort et du mode de vie

Grâce au coran, On apprends d’où on vient (notre passé), où on va (cette vie sur Terre est un passage pour un test : après cette courte vie suivra le Paradis = une vie éternelle de récompense ou l’enfer) - On découvre le monde de l’invisible (ange, Paradis, enfer, djinns … ) , l’amour de Dieu (Sa miséricorde devance Sa colère) ainsi que le but de la vie (connaître et adorer Dieu) On apprends les qualités de cœur à développer confiance en Dieu, patience active, bienfaisance … ) ainsi que les défauts à éviter (envie, jalousie, faux témoignage, vol …) : en bref, le mode de vie qui est la clé du bonheur

Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. Dieu dit dans le Coran : Le plus noble d’entre vous, auprès de Dieu, est le plus pieux. (S49 v13)

… et gagner en valeur auprès de Dieu Dieu incite les croyants dans le coran à se concurrencer seul ou à 2 pour bien agir … et gagner en valeur auprès de Dieu tel celui qui cherche à atteindre le sommet d’une montagne Omar et Aboubakar, tous deux compagnons du prophète faisaient la course aux bonnes actions Nul n’a pu égaler ou dépasser Aboubakar en raison de sa sincérité exceptionnelle

« Le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile aux gens » Le prophète Mohammad a dit : « Le meilleur d’entre vous est celui qui est le plus utile aux gens » (al Bayhâqî)

Grâce aux hadiths authentiques On a reconstitué la sira (biographie) du prophète On connait la sounna du prophète (les hadiths précisent et détaillent les recommandations divines ; c’est le cas de la prière prescrite par Dieu dans le coran mais non décrite : le nombre de prières -5 et leur déroulement est connue grâce aux hadiths ) On sait que les actes ne valent que par leur intention (H de Omar ibn al khattab: « certes, les œuvres sont jugées selon l’intention et à chacun selon son intention » ) B&M

suivant l’intention, un acte banal peut se transformer en adoration Cas du chant (licite sauf ton ou paroles complaisantes; comme S 33 v32) « celui, qui en écoutant le chant, a l’intention de pêcher, désobéit à Dieu. Celui qui a l’intention de se détendre pour être plus résistant dans l’obéissance à Dieu - et dans l’accomplissement du bien est un bienfaisant. Celui qui n’a pas l’intention d’accomplir le bien ni de commettre de péché a fait quelque chose de futile (bâTil) et est pardonné … il est comparable à celui qui va dans son jardin, teint son habit, tend sa jambe ou la plie » (ibn Hazm , MuHallâ, T9, p60)

Le droit en Islam fikh

Il existe 3 corps de loi sauvegardant 3 types d’intérêt humain - le fondamental - le nécessaire - le complémentaire (Vie, Foi, Bien, Raison, Espèce) (vie dans confort) (vie dans confort très bien ++) Interdiction de l’apostasie pour sauver la foi interdiction du terrorisme pour sauver la vie interdiction de la magie, alcool, drogue pour sauver la raison Interdiction du meurtre, l’homosexualité pour sauver l’espèce Interdiction du vol pour sauver les biens 1 3 Sourire (complémentaire) en plus de rendre le salam (une obligation) et de le rendre complet (acte recommandé) Interdiction de la nudité qui menace le savoir vivre Interdiction de l’insulte qui menace le bien être 2

Les sources du droit musulman sont de 3 (législation islamique ou fikh)

1) Le Coran = 228 versets sur 6238 parlent du droit 2) Les Hadiths authentiques du prophète qui commentent et précisent la révélation (tout ordre, jugement religieux du prophète non contesté par une révélation implicite est reçue comme un commandement divin) 3) L’Ijtihad ou effort de réflexion (A la veille du départ de Mu’adh ibn Jabal au Yémen pour exercer la fonction de juge, le prophète lui a demandé : « sur quoi jugeras-tu ? » - « selon le Livre de Dieu » « si tu n’y trouves rien ? » - « selon la sunna » « et si tu n’y trouves rien ? » - « je mettrais mon énergie à formuler mon propre jugement » Le prophète conclut : « louanges à Dieu qui a guidé le Messager du prophète vers ce qui est agréable au prophète »

Le coran est descendu par morceau (sur 23 ans) Il fournit des réponses à différentes situations vécues à l’époque

La sunna = Ce qu’a dit, fait ou approuvé le prophète est lié à des évènements historiques de l’époque du prophète

Il faut 1° : séparer dans les textes ce qui est immuable (invariable à toute époque et en tout lieu) ce qui est lié au contexte il faut alors extraire -sortir- le principe (orientation) cachée derrière les réponses données aux habitants du VII S

Ces principes extraits de textes clairs (coran et hadiths authentifiée) servent de base pour élaborer le droit musulman Quiconque rejette ces principes est apostat

Il faut 2° : un effort de réflexion : Pour comprendre les textes équivoques (ayant plusieurs sens ou niveaux de compréhension possibles) Pour formuler des jugements là où il n’y a aucun texte (tout en restant fidèles aux principes essentielles de la shar’ia)

2° : rester fidèle à la sharia dans diverses situations nouvelles En effet, des savants comme Y Qaradawi ou des intellectuels comme T Ramadan font un effort de réflexion pour : 1°: respecter au mieux l’esprit d’une loi divine (interdit ou obligation) dans un pays non musulman qui ne favorise pas son application (moratoire des peines de T ramadan) 2° : rester fidèle à la sharia dans diverses situations nouvelles

Face à une nouvelle situation, les savants doivent trouver la meilleure décision (il s’agit de lever les difficultés (S2 v 185) et d’évaluer les priorités sans trahir la shar’ia) - s’il existe dans la vie du prophète ou des compagnons un cas semblable, les savants s’en inspirent (T Ramadan conseille de suspendre certaines peines en imitant le calife Omar qui, en période de famine, n’a pas puni le vol) sinon ils recherchent l’intérêt des gens (maslaha) en partant du principe que toute loi de Dieu cache un intérêt (exemple de la zakat en argent et non plus avec des céréales)

En effet, si la direction de Dieu ne change pas (le vol pour avoir plus est une perversité ; la zakat doit être utile) Il faut mener une réflexion pour y rester fidèle Malgré le changement de lieu, d’époque et de science et faire face à de nouvelles situations

De même, le savant Y Qaradawi a émis une fatwa (avis) permettant aux musulmans vivant en occident d’emprunter de l’argent à une banque à intérêt pour pouvoir acheter une maison. Comment cela se fait-il alors que l’intérêt est un interdit divin clair dans le coran et que Dieu menace des pires châtiments celui qui rends l’illicite licite ou le licite illicite (S 10 v59 et S6 v 140 ) C’est que cette fatwa ne rends pas licite l’intérêt mais s’inspire de la dérogation divine (S2 v173) de pouvoir manger du porc en cas de contrainte sans encourir de péché (fikh des minorités, éd al Falah, p 181-219) Les savants estiment que le fait de manger du porc ( en absence d’autres nourritures) est non seulement autorisé mais obligatoire si ne pas en manger menace la vie - un droit fondamental

De façon générale, un acte est soit : - Interdit - déconseillé - permis - recommandé - obligatoire Il faut savoir qu’ un interdit peut changer d’étiquette en fonction de l’intérêt des musulmans ou de l’Islam aller sur internet est interdit s’il s’agit d’aller dans des sites porno mais il s’agit d’un acte recommandé s’il s’agit de s’instruire Rappelons qu’ une loi vise à protéger 3 types d’intérêt : - le fondamental - le nécessaire - le complémentaire (Vie, Foi, Bien, Raison, Espèce) (vivre bien) (vivre très bien) Lors d’une Fatwa, un interdit peut lui aussi changer d’étiquette et devenir obligatoire s’il s’agit de préserver un droit fondamental

C’est en partant de ce principe que le conseil de la Fatwa dont fait partie Mr Y Qaradawi (et aussi Mr A ben Mansour nous ayant expliqué cette fatwa) a considéré l’achat d’une maison où l’on réside -même avec intérêt comme une obligation (et non seulement comme une nécessité) afin de protéger les droits fondamentaux des enfants (risque d’échec scolaire, de drogue …)

(c’est l’ijma ou consensus) L’idéal est de regrouper les savants de différentes disciplines avant de formuler un jugement (c’est l’ijma ou consensus) (le prophète a énoncé que l’ensemble de la communauté ne pouvait pas se réunir autour d’une erreur) Le consensus (accord) des compagnons fait loi

Suite au consensus de la communauté compagnons et suivants Le voile est une prescription La majorité des compagnons tel Ibn Abbas* explique le mot apparent dans le verset 31 de la sourate 24 « … qu’elles ne montrent pas leur beauté hormis l’apparent » et rabattent leur voile (khimar) sur leur poitrine … » comme étant le khol (visage) et les bagues (main) d’où la femme doit laisser découvert son visage, ses mains (et ses pieds d’après Aïsha devant des étrangers) * il a bénéficié d’une invocation du prophète à cet effet

quelle soit familiale sociale politique ou autre REMARQUE Malika Dif a été la première à conseiller aux jeunes filles de ne pas délaisser leurs études pour porter le voile en occident car le Savoir est une obligation religieuse Prioritaire juste après l’obéissance aux parents (le voile étant une prescription de degré inférieur) et que le prophète a expliqué qu’il n’y a « pas de péché en cas de contrainte » quelle soit familiale sociale politique ou autre (tout en œuvrant pour à terme faire disparaitre la contrainte) (« être musulmane aujourd’hui », p150, éd IIFSO)

Mise en garde contre ceux qui rejettent une prescription de Dieu donnée par un texte authentique ou principe essentiel de la shari’a Verset dont le sens est clair ou faisant l’objet d’un consensus, Hadith authentifié

Y Qaradawi met en garde ceux qui contestent l’interdiction de l’intérêt et du vin (coran) , l’obligation pour la femme de porter le voile (coran + consensus), la Qawâma ou responsabilité de l’homme en tant que chef de famille (hadiths + coran) … alors que les textes -authentiques- sont catégoriques (clairs) c’est-à-dire -non équivoques-

… s’il persiste malgré les preuves fournies … Y Qaradawi dit que : « celui qui renie ces principes fondamentaux est digne d’être taxé d’apostat (rejeté de la communauté) » … s’il persiste malgré les preuves fournies … D’après « la science des priorités - à la lumière du coran et de la tradition prophétique » de Yussuf al Qaradawi, 2007, éd Ennour, p 80 et « les fatwas contemporaines », éd Ennour, 2009, p 199 du même auteur

Exemple de personne qui conteste de tels principes fondamentaux établis par un texte clair (coran, hadith) ou consensus (ijma)

Elle rend licite un verre de vin, et le fait de se marier avec un non-musulman pour une musulmane … avec des arguments non recevables C’est le cas de Dounia Bouzzar dans « être musulman aujourd’hui » collection hydrogène destinée aux lycéens

Le mariage avec un non musulman Le prophète (sbdl) a énoncé que tout ce qui mène à l’ivresse est interdit (hadith rapporté par Muslim, Daoud, Tirmidhî, an Nasâ’î) Le mariage avec un non musulman est interdit (coran, consensus) sauf dans le cas suivant : une femme mariée a le choix de rester avec son mari non musulman ou non lorsqu’elle se convertit (Fatwa de Y Qaradawi p 137-140 , «fikh des minorités musulmanes»)

use d’arguments non valables pour « réformer » l’Islam Dounia Bouzzar (convertie en 1991; anthropologue du fait religieux) use d’arguments non valables pour « réformer » l’Islam Cela revient à considérer les lois divines comme des lois humaines destinées à être sans cesse revues … à prendre/abandonner ce que l’on veut de la religion afin de se fondre dans la masse athée et d’être accepté

on est loin des arguments de l’attitude du savant Qaradawi qui autorise la suspension provisoire d’une loi en cas de nécessité La loi de Dieu est invariable mais c’est l’esprit de la loi qui justifie cette dernière. Le calife Omar l’avait bien compris quand il a suspendu la punition pour vol en période de famine. Le vol puni est celui fait par vice et la société se doit de fournir un contexte favorable où nul n’a de raison de voler sauf par vice. En absence de ce contexte, Omar a suspendu la punition mais ne l’a en aucun cas abrogé.

Dieu dit dans la sourate 2 : 8. Parmi les gens, il y a ceux qui disent : "Nous croyons en Allah et au Jour dernier ! " tandis qu'en fait, ils n'y croient pas. 9. Ils cherchent à tromper Allah et les croyants ; mais ils ne trompent qu'eux-mêmes, et ils ne s'en rendent pas compte. 10. Il y a dans leurs coeurs une maladie (de doute et d'hypocrisie), et Allah laisse croître leur maladie. Ils auront un châtiment douloureux, pour avoir menti. 11. Et quand on leur dit : "Ne semez pas la corruption sur la terre", ils disent : "Au contraire nous ne sommes que des réformateurs ! " 12. Certes, ce sont eux les véritables corrupteurs, mais ils ne s'en rendent pas compte.

13. Et quand on leur dit : "Croyez comme les gens ont cru", ils disent : "Croirons-nous comme ont cru les faibles d'esprit ? " Certes, ce sont eux les véritables faibles d'esprit, mais ils ne le savent pas. 14. Quand ils rencontrent ceux qui ont cru, ils disent : "Nous croyons"; mais quand ils se trouvent seuls avec leurs diables, ils disent : "Nous sommes avec vous; en effet, nous ne faisions que nous moquer (d'eux)" Dieu dit : (sourate 16) 107. Il en est ainsi, parce qu'ils ont aimé la vie présente plus que l'au-delà. Et Allah, vraiment, ne guide pas les gens mécréants.   108. Voilà ceux dont Allah a scellé les cœurs, l'ouïe, et les yeux. Ce sont eux les insouciants.