‘Entre-deux’ Inscription of Female Corporeality in the Writing of Amélie Nothomb Par: Philippa Caine
L’introduction Les romans de Nothomb se concentrent régulièrement sur les caractéristiques corporelles remarquables et les fonctions physiques de ses personnages, comme le vomissement, uriner, manger des choses répulsives, et la beauté physique ou la grossièreté. Dans cet article, Caine se réfère à ces romans de Nothomb :Hygiène de l’assassin, Le Sabotage amoureux, et Stupeur et tremblements. Nothomb utilise souvent des personnages qui défient des réalités ou des conceptions établies de femmes. Par exemple, ses personnages sont d'habitude très gros et laids, ou minces, beaux, et idéaux.
La « entre-deux » « The fantastic plays upon difficulties of interpreting events/things, thus disorienting the reader’s categorization of the « real » ». Les œuvres de Nothomb ne peuvent pas être cataloguées selon les genres littéraires traditionnels. Ses romans réunissent des caractéristiques de genres comme le conte de fées, le film d’épouvante, la tragi-comédie, et l’autofiction. Dans ses romans, il y a une hésitation entre ce qui est vrai et rationnel et ce qui est irréel et magique.
Les exemples Dans Le Sabotage amoureux, il y a un contraste avec, d’un côté, la toile de fond réaliste de la Chine communiste, fond de misère et de laideur et, d’un autre côté, la perception idéaliste de la narratrice. Le lecteur hésite entre la logique fantaisiste de la jeune narratrice et la réalité de la toile de fond.
Les exemples Dans Stupeur et tremblements, l'écriture de Nothomb va au delà de la simple métaphore pour inscrire une expérience incorporée qui est liquide et ne peut pas être réparée. Elle oscille constamment entre le littéral et figuratif. Dans ce roman, un personnage viole un autre personnage, à quelques mètres de la narratrice. Nothomb peut prédisposer le lecteur à emprunter un point de vue féminin pour percevoir ce type d'abus sexuel. Donc le lecteur peut percevoir comment une jeune femme éprouve ce type de violation. Il y a une quantité égale de réalité quotidienne, de sensibilité et de fantomatique. Ainsi le récit est liquide et hétérogène, allant des définitions aux réalités.
Désincarnation et Défenestration Le récit réaliste de Nothomb est parfois infusé avec les épisodes irréels. Par exemple, dans un de ses romans, un personnage privé de sommeil et dopé par la caféine devient dieu. Ses romans présentent au lecteur l’inscription remarquable d'une expérience familière pour beaucoup de femmes dans la société occidentale contemporaine.
Les exemples Dans Le Sabotage amoureux, la jeune narratrice recourt aussi à une forme dramatique de désincarnation pour partir psychologiquement. Les efforts des narratrices de Nothomb pour atteindre l'oubli représente l’irréalisable fantasme de retour à un état serein et enfantin pour échapper aux frustrations du monde adulte. Ce désir de désincarnation résume et dépasse la mise en valeur de l'esprit occidental au détriment du corporel.
Les Monstres et Les Beautés Les romans de Nothomb portent les traces de belles héroïnes sveltes et éthérées. Ses monstres sont corpulents et abrutis. Pourtant elle ne réitère pas l'association entre la corpulence et le mal, la minceur et la vertu. Bien que ses monstres soient méprisables, ils présentent en fin de compte des caractéristiques attirantes. Ses belles héroïnes ont d'habitude des attributs qui épouvantent. Donc, il y a une ambiguïté insoluble dans ses histoires pour savoir qui est le vrai monstre.
Les exemples Bernardin de Les Catilinaires est une personnage gros, revêche, et monstrueux qui finit par avoir une qualité sympathique et charmante. Dans Stupeur et tremblements, la beauté de la narratrice contredit son comportement monstrueux. Il est difficile de décider si elle est plus belle que malveillante ou l’inverse.
Les exemples Dans Hygiène de l’assassin, Nina se dispute contre les actions mysogines de Tach. Ses narrateurs fulminent ouvertement contre les caractéristiques oppressives de la société patriarcale. Son récit à la premier personne glisse ironiquement dans une voix d'autorité. « Si à vingt-cinq ans tu n’es pas mariée, tu auras de bonnes raisons d’avoir honte. Si tu ris, tu ne seras pas distinguée, si ton visage exprime un sentiment, tu es vulgaire… si tu manges avec plaisir, tu es une truie, si tu éprouves du plaisir a dormir, tu es une vache.” (Stupeur et tremblements)
La lisseté L'écriture de Nothomb peut être vue comme la cible de critiques féministes en ayant une belle forme féminine par-dessus un adulte encombrant. Elle peut être vue comme ayant des idéologies qui répriment et contrôlent des corps de femmes parce qu’elle présente des filles pré pubescentes et maigres et de gros adultes. Mais cet idéal enfantin est un idéal impossible. Elle expose et remet en question les idéaux culturels et l’image impossible à atteindre d'un corps de femme.
Le lisse « Ignorez-vous que les filles meurent le jour de leur puberté? Pire, elles meurent sans disparaître. Elles quittent la vie non pour rejoindre les beaux rivages de la mort, mais pour entamer la pénible et ridicule conjugaison d’un verbe trivial et immonde, et elles ne cessent de la conjuguer à tous les modes, le décomposant, le surcomposant, n’y échappant jamais. » (Hygiène de l’assassin) Pourtant le seul moyen pour atteindre ce corps idéal ne vieillira jamais et toujours restera jeune.
La conclusion En mélangeant la vertu avec la vilenie, la beauté avec la laideur, et l'attrait avec la répulsion, Nothomb fait sauter efficacement des dualismes communs entre les connotations négatives de corpulence et les connotations positives de minceur et de beauté. Les romans d’Amélie Nothomb offrent l’occasion de se déplacer hors de ces dualismes restrictifs.