LIBERONS LES ENFANTS DE LA GUERRE Protection et réinsertion des enfants associés aux groupes et forces armés Expérience du Burundi. Présentation de Mme Marguerite Barankitse Coordinatrice de la Maison Shalom de Ruyigi.
ANALYSE DE LA SITUATION Pays parmi les plus pauvres du monde; en 2005, 169ème pays sur 177 classés par le PNUD. Population totale du Burundi: 7 701 443 Proportion d’enfants de moins de 18 ans: 49%, soit 3 773 707 Nombre total d’orphelins et enfants vulnérables (Enquête du CNLS, 2005): 835 996, soit 11% de la population totale.
CONTEXTE POLITIQUE Octobre 1993: Crise politique Mise en place des gouvernements de transition et négociations d’Arusha; Août 2000: Signature d’un accord de paix global à Arusha en Tanzanie par 17 partis politiques. Mai 2003: Signature des accords de Cessez-le-feu avec les mvts politiques armés;
CONTEXTE POLITIQUE Janvier 2003: le Gouvernement a commencé la préparation d’un programme national de démobilisation, de réinsertion et de réintégration (DDR) avec l’appui de la Banque mondiale. Depuis Septembre 2005: mise en place d’un Gouvernement élu par le peuple. Retour à la paix et à la sécurité dans la majeure partie du pays.
ANALYSE DE LA SITUATION Taux de mortalité infantile: 176/1000 (Selon l’enquête à indicateurs multiples de 2005, Unicef et ISTEEBU) Taux de séroprévalence du VIH-SIDA en zone urbaine 9,4%; en zone semi-urbaine 10,5% et 2,5% en zone rurale (Enquête nationale de 2002) malnutrition globale aigue chez les enfants de moins de 5 ans: 7,4% Taux de malnutrition chronique chez les moins de 5 ans: 52,5%
ANALYSE DE LA SITUATION Evolution des orphelins et enfants vulnérables: 640 000 en fin 2004 et 835 996 en 2005. 704 113, soit 84% sont considerés comme ayant le plus besoin d’assistance. 250 000 sont infectés ou affectés par le VIH-SIDA, et 30 346 sont des orphelins chef de ménage.
CAUSES IMPORTANTES DE LA VULNERABILITE Trois causes principales de la vulnérabilité de l’enfant au Burundi: la pauvreté, le VIH/SIDA et les conflits armés. La guerre a produit des enfants orphelins, déplacés, réfugiés, rapatriés qui sont privés d’une protection familiale et qui manquent de repère.
Démobilisation, désarmement et réintégration des ex-combattants. Fin juin 2006: démobilisation de 20 298 ex-combattants dont 3015 enfants soldats et 485 femmes combattantes. Parmi les 3015 enfants soldats démobilisés, 600 ont été réintegrés à l’école, 2300 ont été initiés aux différents métiers et à la formation professionnelle (couture, la mécanique auto, la conduite automobile, etc.)
Démobilisation, désarmement et réintégration des ex-combattants. Exemple, en Province Bubanza: 44 ont pratiqués l’élevage, 25 l’apiculture, 24 la réparation des vélos, 22 sont devenus des agents dans une entreprise, 33 ont pratiqués le petit commerce, d’autres ont fait le taxi-vélo, ... Ceux qui souffrent d’une instabilité psychologique chronique ont bénéficié d’un appui psychologique. D’autres ont été suivi médicalement, et d’autres une assistance légale.
EXPERIENCE DE LA MAISON SHALOM DANS LA DDR des ex-combattants. 500 enfants démobilisés vivant soit en famille, soit dans les fratries construites par la Maison Shalom: couture pour les femmes ex-combattantes, mécanique auto, menuiserie, maçonnerie, etc. Intégration et suivi des cours avec d’autres jeunes, Accompagnement psychosociale, Sensibilisation de la communauté pour une bonne cohabitation.
CONTRAINTES RENCONTRES. Difficulté de réintégrer ces ex-combattants dans la communauté: climat de suspicion; Risque de dérapage vers le vol, et la recherche de moyens faciles. La réintégration est un long processus qui doit être poursuivi par le Gouvernement avec l’appui des bailleurs. - Problème de suivi après retrait des bailleurs.
CONCLUSION - PERSPECTIVES Développer le pays afin de réduire la pauvreté ( Mise en oeuvre du cadre stratégique de lutte contre la pauvreté 2007 – 2015) Renforcer le suivi des enfants réintégrés Mener des actions de sensibilisation etd’éducation à la paix dans la communauté.
murakoze - merci beaucoup Questions ?