Après les invasions, la naissance et le développement du royaume de France Séance n°6: Les invasions Normandes; Hugues Capet et les Capétiens
Les Normands à Paris La tour du Grand Châtelet Les Normands envoient contre le Grand Pont, des barques chargées de matières enflammées. Elles se brisent contre une pile. Derrière l’enceinte de la Cité, on aperçoit à gauche la montagne Sainte- Geneviève
Au mois de novembre 885, les Normands sont signalés. Ils viennent en grand nombre pour attaquer Paris. Les habitants des faubourgs, empor tant des provisions et leurs objets précieux, se réfugient dans l'île, maintenant bien fortifiée. Ils emportent même les cendres de leurs saints vénérés. Les Parisiens sont anxieux. Le comte Eudes et l'évêque Gozlin organisent la défense en l'absence du roi Charles le Gros. Le chef des Normands, Siegfried, veut employer la ruse. Il parlemente et demande la démolition du Grand Pont, pour que ses bateaux puissent poursuivre la route. Mais les Parisiens ne sont pas dupes et refusent catégoriquement. Furieux, Siegfried donne à ses troupes l'ordre d'attaquer le Grand Châtelet. La lutte est rude. Du haut de la tour, les défenseurs font couler sur les Normands l'huile bouillante et la poix fon due. De part et d'autre, les morts sont nombreux. Le combat ne cesse qu'à la nuit. Les assiégés en profitent pour réparer à la hâte les brèches de la tour. Le lendemain, la lutte reprend plus acharnée. Les Normands, encore repoussés, sont obligés de renoncer à prendre la ville d'assaut. Ils s'installent autour de Paris et ravagent les champs et les villages.
Changeant de rive, les Normands s'attaquent alors à la tour du Petit Châtelet. Cette fois, le destin les favorise: une crue subite de la Seine emporte le Petit Pont, et isole les défenseurs de la Tour. Ceux-ci se battent avec tant d'acharnement, que les assaillants pour en venir à bout poussent contre la tour un chariot de paille qu'ils enflamment. Chassés par le feu, les défenseurs qui ne sont plus que douze reculent sur les ruines du pont détruit, entre le brasier et la Seine qui roule des torrents d'eau... Du haut des remparts de la Cité, les Parisiens assistent, impuissants, au terrible destin de ces braves qui, finalement, sont pris et mis à mort sur-le-champ.
Le comte Eudes parvient une nuit à traverser le camp normand et va demander secours au roi. Il défend si bien la cause des Parisiens, que Charles le Gros promet de venir en aide à la ville. Eudes regagne Paris et annonce la bonne nouvelle aux habitants qui reprennent confiance. Enfin, après de longs mois d'attente, une puis sante armée de secours apparaît sous le commandement du roi. Cette fois les Normands perdent tout espoir de vaincre, ils s'enfuient sur la rive gauche, mais toute retraite par le fleuve leur est impossible. À leur grand étonnement, le roi préfère parlementer plutôt que de livrer bataille. Bien mieux, il autorise les Normands à remonter le fleuve avec leurs barques pour aller piller la Bourgogne, et il leur accorde même une somme d'argent. Devant une si honteuse capitulation, les Parisiens sont fous de colère. C'est donc pour en arriver là qu'ils ont lutté et souffert pendant un an! Furieux, ils refusent de laisser passer les bateaux. Ils assistent alors à un spectacle inattendu: les barques, tirées du fleuve, sont traînées à travers champs, remises à l'eau en amont de Paris, et l'armée normande s'éloigne.
Les capétiens directs: tableau de succession 1. Repère Hugues Capet. Indique ses dates de règne. 2. Quelle nouvelle dynastie a-t-il fondé ? 3. À quelle dynastie succède-t-elle ? 4. Qu’a fait Hugues Capet avec son fils Robert ? 5. Qu’a fait Robert avec son fils Henri ? 6. Pour quelles raisons, selon toi, les rois agissaient-ils ainsi ? 7. Jusqu’à quel roi ce « système » a-t-il duré ? 8. Peux-tu trouver une raison qui expliquerait la fin de ce système ? 9. Comment les frères et sœurs sont-ils présentés sur un arbre généalogique ? 10. Des femmes ont-elles régné en France ?