Présenté par : DJEGGA DEMMON Les marchés de bétail autogérés: le cas de l’UDOPER au Bénin (Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Éleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori) Présenté par : DJEGGA DEMMON Consultation d’experts sur les systèmes d’information de marché et les bourses d’échanges agricoles: renforcer les signaux et les institutions de marché 28-30 novembre 2005 organisé par le CTA, Amsterdam, Pays-Bas
PLAN DE L’EXPOSE Introduction I- Marchés à bétail traditionnels II- Marchés à bétail autogérés (MBA) III- Gestion déléguée des MBA Conclusion : leçons et discussions
Introduction Le Bénin: Cheptel D’où vient l’idée des MBA? pays de l’Afrique de l’ouest Limité: au Nord par le Niger, à l’Est par le Nigeria, à l’Ouest par le Togo et le Burkina Faso, au Sud par l’océan Atlantique 114 000 km2 ; 6 millions d’habitants Cheptel bovins: 1 500 000 têtes ovins/caprins: 2 000 000 têtes dont 2/3 dans la partie septentrionale du pays, où se déroule actuellement l’expérience des marchés à bétail autogérés (MBA) D’où vient l’idée des MBA? Pour une meilleure compréhension nous partirons des marchés à bétail traditionnels qui existaient avant.
I- Les Marchés à Bétail Traditionnels Caractéristiques Présence d’intermédiaires : transaction indirecte entre un éleveur et un acheteur (commerçant ou boucher) par le biais d’un intermédiaire, le « dilaaliï » La rémunération du dilaalï est égale à la différence de prix entre « l’achat » et la « revente » Manque de transparence sur les prix : pas de relation entre l’acheteur et le vendeur Inconvénients Les vendeurs (éleveurs) sont souvent escroqués Les éleveurs sont peu incités à vendre leur bétail sur le marché Conflits répétés avec les intermédiaires (dilaalï)
II- Les Marchés à Bétail Autogérés Mise en place des premiers marchés autogérés entre 1995 et 2001 Caractéristiques Rencontre de l’offre et de la demande sur le marché Transactions directes entre acheteurs et vendeurs Meilleure information sur les prix Reconversion des intermédiaires en témoins
II- Les Marchés à Bétail Autogérés (suite) Fonctionnement: Transaction directe entre l’éleveur et l’acheteur, facilitée et authentifiée par un témoin, le « Seedêjo » Prélèvement d’une taxe sur chaque transaction qui permet le développement du marché (infrastructures, services) et la réalisation d’actions de développement La rémunération du Seedêjo est fixe (par tête de bétail) Le MBA dispose d’un statut légal, de documents de gestion, d’outils de marché (tickets de transaction…). Un Comité de Gestion regroupe tous les acteurs concernés (éleveurs et agro-éleveurs, bouchers, commerçants, chargeurs…)
II- Les Marchés à Bétail Autogérés (suite) Avantages liés au développement des marchés: Existence d’une organisation démocratique de gestion du marché associant différentes professions Meilleure lutte contre les vols de bétails Meilleur suivi sanitaire Mise en place de boutiques d’intrants (aliments du bétail et produits vétérinaires) Création d’emplois
II- Les Marchés à Bétail Autogérés (suite) Forces Contribution au développement local Reconnaissance par les collectivités décentralisées Soutien des services de l’élevage Mise en réseau des marchés autogérés (RLMS): 9 marchés en 2001, 22 marchés en 2005
Actions pour le développement local Alphabétisation Formation en gestion Recrutement d’animateurs Développement des activités féminines Infrastructures locales Mise en place de crédits École du campement Gouré-Gbata
II- Les Marchés à Bétail Autogérés (suite) Difficultés Ressources limitées pour réaliser tous les objectifs (exemples : infrastructures) Mauvaise compréhension de certaines autorités locales Nécessité de renforcer les capacités en gestion financière et comptable des comités de gestion et comités de contrôle des marchés
III- Gestion déléguée des Marchés à Bétail Autogérés Contexte de décentralisation La loi confère aux Autorités Locales la gestion des infrastructures marchandes L’exercice de cette prérogative a fait naître des tensions entre certaines Mairies et les organes de gestion des marchés Raison de l’organisation d’un atelier sur la gestion déléguée en juillet 2005
III- Gestion déléguée des Marchés à Bétail Autogérés (suite) Résultat et Défis Des demandes d’appui et de collaboration en provenance des Mairies et des Organisations des éleveurs au niveau communal parviennent à l’UDOPER Augmentation du nombre de communes et mairies voulant participer aux marchés autogérés: comment répondre à ces sollicitations ?
Conclusion : leçons à tirer et points de discussion L’organisation de la base au sommet est avantageuse La gestion démocratique et transparente est indispensable L’implication et le respect de tous les acteurs sont indispensables
Conclusion: leçons à tirer et points de discussion (suite) Point d’attention pour discussion L’accès sécurisé aux foncier des éleveurs La libre circulation des biens et des services liée aux réalités des éleveurs transhumants dans le cadre régional de la CEDEAO La prise en compte des réalités par les autorités (locales et nationales)
AG UDOPER avril 2004, plus de 2000 éleveurs L’UDOPER (Union Départementale des Organisations Professionnelles d’Éleveurs de Ruminants du Borgou et de l’Alibori) vous remercie de votre attention AG UDOPER avril 2004, plus de 2000 éleveurs