Aladin est un jeune garçon très pauvre, qui n’a plus ses parents et vit dans la rue, comme il peut, de petits travaux, peut-être de petits larcins… Il est si difficile de trouver quelqu’un qui vous embauche ! Mais un jour, un vieux monsieur lui propose un petit travail. Aladin est tout heureux : « je ferai tout ce que vous voudrez ! » lui dit-il dans son enthousiasme.
Son nouvel employeur, qui est magicien, cherche d’abord à l’impressionner. D’après le dessin, il semble qu’il ait réussi ! Puis il lui demande de lui ramener une lampe, qui se trouve au fond d’une caverne où son grand âge l’empêche de descendre. Aladin pense : « Quelle aubaine ! ce sera de l’argent facile à gagner ! »
Ouf ! Que de marches ! Mais c’est un jeu pour Aladin. « Allons ! Plus vite ! Ne lambine pas ! » lui crie le magicien qui le surveille d’en haut. Et pourtant, arrivé au bas des marches…
Aladin découvre une caverne recélant mille trésors ! Que de merveilles ! Il ne peut s’empêcher de prendre quelques richesses, et ne cesse de s’attarder, malgré les vociférations du magicien qui lui parviennent encore. La lampe. Ah ! la voilà ! Mais que fait donc cette vieille lampe parmi tous ces objets étincelants d’or, d’argent, de pierres précieuses ??? Elle est même toute poussiéreuse ! Avec sa chemise, il entreprend, tout de même, de la nettoyer un peu !
Et alors… Mais quelle merveille est-ce encore là ? De la lampe semble surgir… une fumée… qui prend corps… Et devant Aladin médusé, s’incline un géant ! « Mais… mais qui es-tu ??? bredouille Aladin. Je suis le génie de la lampe, lui dit celui-ci, et je suis l’esclave de celui qui possède la lampe contre lui. Je suis là pour exaucer tes vœux, mon Maître ! » Exaucer ses vœux ? Ah ! il y a bien un fou désir qui trotte dans sa tête, depuis qu’il a vu passer la princesse !
« Bon génie ! Tu crois que… Tu crois qu’il serait possible… » Puis il se lance et dit d’une traite : « Je veux épouser la princesse ! -Rien de plus facile ! » dit le génie. Et aussitôt Aladin, richement vêtu, se retrouve près de la belle princesse. Celle-ci, quoique surprise par cette arrivée intempestive, ne semble pas insensible au charme de ce beau jeune homme !
Et le génie dépose, aux pieds de l’empereur, père de la princesse, une cassette emplie de pierres précieuses, de bijoux, de pièces d’or… Aladin offre la cassette d’un geste large ! L’empereur est subjugué, et donne son consentement !
Les jeunes gens étaient si heureux ensemble, dans le beau château que leur avait bâti le génie, qu’Aladin avait complètement oublié le vieux magicien !
Seulement, voilà ! Le vieux magicien, lui, n’avait pas oublié !!! Et un jour qu’Aladin était absent, il se présente au palais et propose à la princesse d’échanger ses vieilles lampes contre des neuves. La princesse, ignorant le pouvoir de la lampe, et pensant faire plaisir à son mari, fait aussitôt l’échange… Quand Aladin arrive, il est trop tard ! Le magicien a disparu, et la princesse aussi !
L’empereur est furieux ! Il montre à Aladin consterné le magicien qui s’enfuit avec la princesse. Les gardes de l’empereur se sentent impuissants…
Aladin se lance à la poursuite du vieux magicien. Il a pour lui le pouvoir de la lampe, mais Aladin a la jeunesse et son amour ! Ne dit-on pas que l’amour donne des ailes ? Et il finit par rattraper le fuyard. Profitant de son sommeil, il s’empare de la lampe, et, vite, vite, il la frotte de toutes ses forces. Le génie sort aussitôt, et ils reprennent le chemin de la capitale. « Quel plaisir de te retrouver, Aladin ! Je n’aimais pas servir ce méchant homme ! et sais-tu ce qu’il m’a fait faire ? Il m’a fait rapetisser ta princesse ! »
« Rapetisser ? s’écrie Aladin plein d’angoisse. Mais où est-elle ? Je croyais qu’on allait la retrouver ? Ne t’inquiète pas, mon bon Maître ! Elle est dans la lampe, et tu vas aller la retrouver, car je vais te rapetisser aussi ! » Quelle fête pour les deux jeunes gens ! Mais cependant, en arrivant au palais et en se présentant devant l’empereur, le génie rend leur taille initiale aux deux amoureux !
Aladin trouvait sa princesse plus belle que jamais ! Et la princesse était si heureuse d’avoir retrouvé son époux !
Ils repartirent vers leur beau palais, et plus jamais, dans leur royaume, il n’y eut d’enfants malheureux, pauvres ou abandonnés ! Et ils coulèrent des jours heureux, faisant le bien autour d’eux…
Texte : d’après un conte traditionnel. Illustrations : Carlos Busquets Musique : Chine folk_Song Bie Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Jacky.questel@gmail.com http://jackydubearn.over-blog.com/ Site : http://www.jackydubearn.fr/