Les deux clubs sont composés d’individus différenciés par leur degré de dextérité et de force. Le cercle des fermières regroupe des individus rel. mieux pourvus en dextérité Les chevaliers de Colomb regroupe des individus rel. mieux pourvus en force Les deux clubs produisent des biens qu’ils offrent aux indigents Les chevaliers aident les hommes indigents Les fermières aident les femmes indigentes
Les deux clubs produisent deux biens Des tartes aux pommes Du bois de chauffage Ils les produisent avec diff. combinaisons de dextérité et de force et exactement de la même manière (mêmes fcts de production) La production des tartes requiert rel. + de dextérité La production de bois de chauffage requiert rel. + de force
Toutes les autres hypothèses du modèle HOS tiennent par ailleurs, dont entre autres : Rendements factoriels décroissants Rendements d’échelle constants CCP sur tous les marchés Mobilité parfaite à l’intérieur du club et inimaginable entre les clubs (moralité oblige)
Les deux clubs désirent offrir le plus grand réconfort possible aux indigents dont ils s’occupent Le choix des couples de biens qui seront offerts par chacun des clubs dépend De la capacité de chaque club à faire les biens (CPP) De la valeur rel. accordée par les indigents aux biens, qui elle-même émane… Des besoins des indigents (demande rel. pour les deux biens) Des quantités rel. qui leur sont fournies par les deux clubs
Autarcie Les deux clubs aident les indigents dont ils s’occupent indépendamment l’un de l’autre Échanges Les deux clubs s’échangent des biens qu’ils ont produits afin de mieux aider les indigents dont ils s’occupent
Les chevaliers La force est rel. + abondante et coûte rel. moins chère Rel. + de bois, qui requiert rel. + de force, peut être produit Le prix du bois, qui requiert rel. + de force, est rel. + faible Les fermières La dextérité est rel. + abondante et coûte rel. moins chère Rel. + de tartes, qui requièrent rel. + de dextérité, peuvent être produites Le prix des tartes, qui requiert rel. + de dextérité, est rel. + faible
CPP des chevaliers Qb Qt CPP des fermières Qb Qt P b /P t = 1/2 tarte Qt max 8 P b /P t = 2 tartes Qt max Qb max
Les chevaliers: La force est rel. moins bien rémunérée Sa productivité marginale est rel. plus faible pcqu’elle est rel. + abondante Sur le marché du travail «interne», l’offre rel. de force est rel. + grande que dans le cercle des fermières Les fermières: La dextérité est rel. moins bien rémunérée Sa productivité marginale est rel. plus faible pcqu’elle est rel. + abondante Sur le marché du travail «interne», l’offre rel. de dextérité est rel. + grande que dans le cercle des fermiers
L’échange implique un prix commun se situant entre les deux prix d’autarcie L’offre rel. de bois commune est plus faible qu’elle ne l’était chez les chevaliers L’offre rel. de bois commune est plus élevée qu’elle ne l’était chez les fermières En conséquence, chez les chevaliers : Le prix rel. du bois augmente La quantité de bois produite augmente La quantité de tartes produite diminue En conséquence, chez les fermières : Le prix rel. du bois diminue La quantité de bois produite diminue La quantité de tartes produite augmente
CPP des chevaliers Qb Qt CPP des fermières Qb Qt P b /P t = 1 tarte Qt max 11 P b /P t = 1 tarte Qt max Qb max P b /P t = 1/2 tarte P b /P t = 2 tartes
Les chevaliers Rel. + de bois est produit, la D rel. de force augmente et la rémunération rel. de la force augmente aussi Les fermières Rel. + de tartes sont produites, la D rel. de dextérité augmente et la rémunération rel. de la dextérité augmente aussi
Les chevaliers Les hommes forts en sorte gagnants Les hommes faibles (mais habiles) sont les perdants Si les hommes faibles avaient déjà la mine basse, les voilà «abattus» Les fermières Les femmes habiles en sorte gagnantes Les femmes fortes (mal habiles) en sorte perdantes Si les femmes fortes avaient la mine basse, les voilà au «bout du rouleau» Imaginons que les forts soient plutôt des capitalistes et les faibles des travailleurs et voilà du «dumping social» chez les chevaliers
La convergence des prix des deux biens implique la convergence des rémunérations des facteurs Comme si les chevaliers et les fermières s’étaient respectivement déguisés et avaient infiltré l’autre club L’échange des biens permet donc de conserver la moralité des deux clubs (intégrité du marché du travail) tout en profitant des bénéfices de la «perversion» (gains de prod.)
Au total, + des deux biens seront distribués aux indigents par chacun des clubs Mais le statut des hommes faibles (habiles) et des femmes fortes (mal habiles) sera affecté négativement, ce qui pourrait nuire à l’harmonie dans les deux clubs Il faudrait que les «Grands boubous» de chaque club mettent en place un programme de valorisation du travail de ces derniers (redistribution) pour assurer leur pérennité