L’estimation
Plan Définition et Objectifs Rappel régression linéaire Réseaux neuronaux Démonstrations
Définition et Objectifs Prévoir la valeur d’une variable non observée à partir de variables observées Applications typiques Prévision Finance, économie, météo, environnement. Modélisation numérique Représentation numérique de systèmes physiques difficiles à décrire par des équations explicites : moteurs, …
Caractérisation Généralisation de la classification à une variable à prévoir continue Comme la classification C’est un problème supervisé Il comporte 2 utilisations (mais dans une moindre mesure) Utilisation descriptive Exprimer l’équation de dépendance entre les variables d’entrée et la variable de sortie. Etudier la sensibilité aux variables d’entrée Utilisation décisionnelle Calculer l’estimation de la sortie en fonction des entrées La nature fondamentale du problème est un calcul d’espérance conditionnelle : E(Demain|Aujourd’hui)
Caractérisation (suite) Les variables observées peuvent être Qualitatives ou quantitatives La variable à prévoir est continue Le modèle est mis au point sur un ensemble de données où toutes les variables sont observées (y compris la sortie) Exemple : Prévision financière Données : Historique de données macroéconomiques et financières Variables explicatives : Production industrielle, Devises, Taux de chomage, Taux d’utilisation des capacités, etc. Variable à prévoir : Indice boursier (CAC40)
Techniques disponibles Régression linéaire Régression polynomiale ou autres Réseaux neuronaux Support Vector Machines
Régression linéaire
La régression linéaire : rappels Cadre théorique : variables aléatoires Cadre expérimental : observations En pratique : Un ensemble de couples (X,Y) On pose : Y* = b0 + b1X1 + b2X2 + … + bpXp On cherche Y* qui minimise (Y*-Y)2 On peut trouver facilement les (bi), et on peut mesurer la qualité de l’ajustement Cas non linéaires ?
Réseaux neuronaux
Plan Fondements biologiques Le perceptron Les réseaux multicouches Applications : estimation, classification
Fondements biologiques Objectifs : Reproduire les capacités de raisonnement de l’homme Comment : Reproduire le fonctionnement des structures de base du cerveau Approche Modéliser l’élément de base (le neurone) Modéliser la structure du système (le réseau) Modéliser le fonctionnement du système (dynamique et apprentissage)
Le neurone Corps cellulaire Dendrites Axone
Le corps cellulaire Contient le noyau de la cellule Quelques m de diamètre Vie du neurone Intégration de signaux Génération de l’influx
Les dendrites Extensions tubulaires du corps cellulaire Quelques 1/10m de diamètre Réception des signaux
L’axone Fibre nerveuse 1mm à quelques m de longueur Transport des signaux
Le neurone : résumé Structure Fonction Dendrite Réception des signaux des autres neurones Corps cellulaire Intégration des signaux de génération de l’influx Axone Conduction et transmission de l’influx
La synapse Point de contact entre neurones axone / dendrite axone / axone axone / corps cellulaire etc.
Le fonctionnement du système Au niveau microscopique Neurones, synapses Au niveau macroscopique Réseau
Fonctionnement micro Réception Dendrite Intégration Corps cellulaire Génération Conduction Axone Transmission Synapse De l’influx nerveux MEMBRANE
Le corps cellulaire Sommateur à seuil : réception de signaux sommation génération si influx total dépasse un certain seuil dendrites axone seuillage sommation
L’influx nerveux Membrane au repos : ddp = -70 mV + + + + + + + + + + + + + ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ membrane au repos - 70 mV Membrane au repos : ddp = -70 mV Influx = inversion locale de polarité + + + + + ~ ~ + + + + + + ~ ~ ~ ~ ~ + + ~ ~ ~ ~ ~ ~ influx - 70 mV
La membrane au repos Maintien de la ddp Ions K+ Maintien couche K+ canaux K+ ouverts canaux Na+ fermés Ions K+ pression osmotique : vers l’exterieur ddp : vers l’intérieur Maintien couche K+ [K+] [Na+] [Cl~] pompes canaux
Propagation de l’influx Inversion locale ouverture canaux Na+ (aval) ouverture canaux K+ (amont) Résultats inversion progresse rétablissement du potentiel (K+) rétablissement des concentrations (pompes) Délai de réaction entrée [Na+] sortie [K+] + + + + + + ~ ~ ~ ~ + + + + + + + + ~ ~ ~ ~ ~ ~ + + + + ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~ ~
La réception de l’influx Transformation du signal électrique en signal chimique (bouton synaptique) Transformation inverse (dendrite) influx axone neurotransmetteurs récepteurs dendrite
Neurone de Mc Cullogh & Pitts (1943) Le modèle du neurone Un sommateur à seuil reçoit un ensemble d’influx effectue une sommation émet lui-même un influx si la somme des influx reçus dépasse un certain seuil Le neurone = séparateur linéaire Neurone de Mc Cullogh & Pitts (1943)
Un neurone pour réaliser des fonctions logiques X Y -1.5 ET logique OU logique X Y -0.5
Architecture en couches Niveaux d’abstraction successifs Le modèle du réseau Le système visuel : réseau de neurones réels le mieux connu capable de réaliser des fonctions complexes dont les ordinateurs sont encore incapables (reconnaissance des formes) Architecture du système visuel Architecture en couches *** Niveaux d’abstraction successifs Aggrégation de fonctions logiques simples pour réaliser des fonctions complexes Couche ET : peut reconnaître une ligne horizontale Couche OU : peut réagir à plusieurs formes Couche OU envoie un signal vars le centre de décision Avec un tel réseau, on réalise n’importe quelle fonction booléenne Traitement parallèle sur chaque couche => rapidité. Architecture en couches *** Niveaux d’abstraction successifs
Fonctionnement du système Le système visuel de la grenouille détecte 4 types de stimuli : Un objet pénètre dans le champ visuel Un objet pénètre dans le champ visuel et s’y arrête Le niveau d’éclairement général du champ visuel diminue Un petit objet de forme arrondie pénètre dans le champ visuel et s’y déplace de façon erratique Stimuli , , FUITE Stimulus ATTAQUE En laboratoire, la grenouille est incapable de se nourrir de moucherons déjà tués : le stimulus correspondant n’est pas reconnu !! Système structurellement trop simple Système pré-câblé : pas d’apprentissage => nécessité d’un apprentissage
Adaptation Constat : Support de l’adaptation : Principe : La capacité de traitement de stimuli complexes est insuffisante => Adaptation nécessaire Support de l’adaptation : Les synapses Principe : Le réseau de neurones adapte la fonction qu’il réalise à son environnement en modifiant la force des relations entre les neurones. Un nouveau stimulus pourra alors progressivement déclencher une action
Fondements biologiques : résumé 3 idées : Une cellule à seuil pour réaliser des séparations Un réseau à couches pour hiérarchiser les informations Un mécanisme d’apprentissage des connexions pour adapter le réseau à une fonction donnée
Principe des modélisations A partir du modèle biologique Modèle du neurone (neurone formel) Modèle du réseau (architecture et fonctionnement) Mécanisme d’apprentissage
Modèle du neurone Sommateur à seuil
Architecture du réseau (1) Hiérarchique
Architecture du réseau : (2) Complètement connecté
Fonctionnement du réseau Le réseau est un système dynamique Etat initial Aléatoire Fixé par l’extérieur (ex : rétine) Règle de fonctionnement Séquentiel Parallèle
Apprentissage Non supervisé Supervisé L’environnement imprime sa marque sur le réseau neuronal : le réseau devient d’une certaine façon une image de l’environnement Supervisé On introduit explicitement la notion de tâche à accomplir pour le système. Le réseau neuronal doit alors s’adapter pour réaliser une fonction donnée.
Apprentissage non supervisé : La règle de Hebb Ai = activation du neurone i j i Wij Wij(t+1)=Wij(t)+k Wij(t+1)=Wij(t) Wij(t+1)=Wij(t) Wij(t+1)=Wij(t) Wij(t+1)=Wij(t)+kAiAj
Règle de Hebb : exemple Cette matrice représente un réseau de neurones complètement connecté sur lequel on a formé la lettre A (les connexions ne sont pas représentées). Si on forme successivement un ensemble de lettres, et que deux neurones sont souvent activés simultanément, alors la règle de Hebb conduira à renforcer la connexion entre ces deux neurones.
Apprentissage supervisé Principe On dispose d’un ensemble d’exemples (X,Y), où X est l’entrée et Y la sortie. Présenter un exemple Xk au réseau Le faire fonctionner Comparer la sortie du réseau avec Yk Modifier les poids du réseau s’il y a une erreur
Apprentissage supervisé Règles de modification des poids Dépendent de l’architecture La règle de Hebb peut s’appliquer
Le perceptron 1958 (Rosenblatt) Première tentative d’intégrer : Le neurone à seuil La règle de Hebb Propriétés : spécifications précises assez complexes pour être intéressant assez simple pour être étudié biologiquement plausible
Description Neurones à seuil Architecture calquée sur celle du système visuel Apprentissage par essai et erreur Couche d’association figée
Fonctionnement du perceptron On présente Xk sur la rétine du perceptron, et on souhaite avoir la réponse dk (binaire) Quatre cas peuvent se produire dk=1 et sk=1 => ok dk=1 et sk=0 => erreur dk=0 et sk=1 => erreur dk=0 et sk=0 => ok
Règle d’apprentissage du perceptron Cas d’erreur Par exemple dk=1 et sk=0 Explication La somme pondérée des entrées de la cellule de décision est trop faible Action Augmenter les poids dont l’entrée est positive Diminuer les poids dont l’entrée est négative
Règle d’apprentissage du perceptron Wi(k+1)= Wi(k)+(dk-sk).ai Cette règle Peut se ramener à la règle de Hebb entre les cellules d’association et la cellule de décision Converge si la solution existe La solution existe ssi Le problème est linéairement séparable
Limites du perceptron : le XOR
Le problème du XOR Le problème du XOR n’est pas linéairement séparable : il s’agirait ici de faire passer une droite séparant les points blancs des noirs.
Solution du problème du XOR En ajoutant une cellule d’association qui réalise le ET logique des deux cellules de la rétine, le problème du XOR devient linéairement séparable : il suffit à présent de faire passer un plan pour séparer les points blancs des noirs, ce que réalise le plan figuré sur le dessin.
Théorème de connexité (Papert & Minsky) m cases Non connexe L+M+R > s Connexe L’+M+R <= s => L’< L L+M+R’ <= s => R’<R L’+M+R’ > s => R’>R : impossible m+2 cases
Faites-vous mieux qu’un perceptron ?
Performances & limitations du perceptron Théorème de convergence si la solution existe Réalisation de n’importe quelle fonction logique en spécifiant la couche intermédiaire Impossible d’apprendre la première couche => on ne peut pas apprendre n’importe quelle fonction logique La limitation porte sur la méthode d’apprentissage : comment faire apprendre les poids rétine->association ?
Conclusion Nécessité de faire apprendre la 1ère couche intermédiaire Nécessité d’une connexion totale entre les différentes couches
Les réseaux multi-couches formels Définition du neurone formel Définition de l’architecture multi-couches Algorithme d’apprentissage = rétropropagation du gradient
Le neurone formel
Architecture multi-couches Couches entièrement connectées Pas de connexion récurrente Perceptron multi-couches
Fonctionnement du réseau multi-couches
Apprentissage du réseau Base d’exemples Erreur du réseau Minimisation de l’erreur par descente de gradient Mise en oeuvre en rétro-propageant le signal d’erreur à travers le réseau en sens inverse
Algorithme de rétropropagation du gradient Mise en oeuvre élégante (inversion du réseau et propagation d’un signal d’erreur) Non garantie de convergence (problème inhérent à la méthode de gradient)
Réseaux neuronaux & Estimation Problème de l’estimation : estimer une relation de dépendance entre les variables Utilisation des RN : approximer F par un réseau neuronal multi-couches à une sortie Résultat théorique : les RN sont des approximateurs universels
Réseaux neuronaux & Classification classe 1 classe 2 F(x)=0 Classification avec séparation non linéaire
Avantages et Inconvénients Séparation non linéaire Approximateur universel Aucune forme explicite a priori de la séparation Inconvénients Boîte noire (difficile d’interpréter les paramètres) Convergence vers un minimum local Contrôle de la robustesse