TRAUMATISMES Abdomino-thoraciques. Elisabeth CHAPALAIN TRAUMATISMES Abdomino-thoraciques Elisabeth CHAPALAIN IFSI CHGR décembre 2014
Généralités Les urgences traumatologiques forment environ 35% à 40% du recrutement des services d’urgence. On divise les urgences traumatologiques en : Polytraumatisés Traumatismes abdominaux Traumatismes crâniens Traumatismes rachidiens Traumatismes des membres Traumatismes thoraciques
Traumatismes abdominaux 12% des accidentés Peuvent être ouverts ou fermés Graves, pouvant engager le pronostic vital Fermés souvent associés à d’autres lésions Réanimation symptomatique et bilan lésionnel Traitement étiologique principalement chirurgical Echographie examen essentiel
Rapports anatomiques L’abdomen ou cavité abdominale est limité: En haut par le diaphragme Latéralement et en avant, par la paroi abdominale En bas par le petit bassin
Rapports anatomiques La cavité abdominale est divisée en deux espaces: Espace péritonéal: intestin grêle, gros intestin, rate, foie, estomac, vésicule biliaire, organes reproduction femme Espace rétropéritonéal: Espace virtuel, contenant rein Uretères, vessie, organes de Reproductions, VCI, aorte abdominale, pancréas, Portion du duodénum colon et rectum
Circonstances de survenue et mécanismes Il existe deux types de traumatisme abdominal Les contusions Les plaies abdominales
Contusions abdominales Ce sont des traumatismes non pénétrants où plusieurs mécanismes peuvent intervenir pour engendrer des lésions intra-abdominales Par compression, par choc direct ou phénomène d’écrasement Phénomène d’arrachement; soit par choc direct, soit par brusque décélération Phénomène d’éclatement au niveau des organes creux (vessie)
Les plaies abdominales des traumatismes pénétrants La pénétration dans l’abdomen d’un ou plusieurs corps étrangers définit le traumatisme pénétrant abdominal. Ces traumatismes pénétrants entrainent un panel de lésions très variées qui dépendent des circonstances du traumatisme, du type d’agent vulnérant et surtout des structures anatomiques lésées. Ils sont caractérisés par leur gravité immédiate extrême en cas d’atteinte des gros vaisseaux, du foie ou de la rate et, secondairement, par leur risque septique.
Les lésions: éviscération, empalement
CAUSES Le plus souvent par des balles, armes blanches, éclats de nature diverse Plus rarement par des fragments de tôle ou autres corps coupant
Risques réels et potentiels Conséquences circulatoires: risque de détresse circulatoire, état de choc hémorragique Conséquences ventilatoires: risque de détresse ventilatoire, retentissement de l’état de choc hémorragique Conséquences neurologiques: risque de détresse neurologique: retentissement d’un état de choc hémorragique Autres: perforation organe creux , éviscération
Particularités de la prise en charge Position adaptée en fonction du bilan vital En cas d’éviscération, position allongée, jambes demi-fléchies. L’emballage des viscères se fait dans un linge humide
Symptômes Tableau clinique de l’abdomen aigu Douleurs abdominales violentes et fulgurantes Nausées, vomissements Hypotension, pâleur, sueurs, tachycardie Défense abdominale avec contracture musculaire Respiration rapide et superficielle Augmentation du volume de l’abdomen
Axes de surveillance Positionnement: position de choc avec genoux fléchis Stabilisation et surveillance des fonctions vitales Oxygénothérapie Abord veineux Maintenir au chaud
Traumatismes thoraciques Définition: Lésions osseuses et viscérales thoraciques dues aux traumatismes agissant sur le thorax. La mortalité est élevée et dues aux complications Tout choc de tout type exercé sur le thorax.
COMPLICATIONS Pneumothorax suffocant ou non: épanchement aérien Hémothorax: épanchement sanguin Hémopneumothorax Contusion pulmonaire: par onde de choc ensemble des forces exercées sur le thorax Instabilité de la paroi thoracique, rupture de la trachée et des grosses bronches
COMPLICATIONS Contusion myocardique: compression du cœur, augmentation de la pression pouvant aller jusqu’à rupture des valves Tamponnade péricardique: accumulation de liquide entre péricarde et cœur Dissection aortique: mécanisme accélération et décélération
CIRCONSTANCES Lors des polytraumatismes 25% des décès sont liés aux traumatismes thoraciques AVP 70% Suicides 10% Chutes 8% Agressions 7%
Mécanismes Choc direct Décélération Lésions par blast (armes à feu)
Symptômes Traces de choc, plaies externes Dyspnée, polypnée Pâleur, cyanose Douleur provoquée à la respiration Respiration rapide et superficielle, parfois paradoxale (balancement thoraco-abdominal) Turgescence des veines du cou Toux parfois hémoptysie Eventuellement emphysème sous cutané Tachycardie, hypotension
LESIONS En fonction de Traumatismes fermés Plaies pénétrantes AVP, accident du travail (chute compression, écrasement) Arme blanche, projectile: importance de la localisation du point d’entrée, du trajet supposé
Risques potentiels et réels Les premières touchées sont les côtes qui constituent la cage thoracique. Les organes menacés sont la plèvre et les poumons. Les atteintes des gros vaisseaux comme l'aorte ou le cœur sont évidemment mortelles dans la plupart des cas, mais heureusement rares. On doit toujours penser à la possibilité d'une rupture de la rate car cet organe bien que situé dans l'abdomen est très fragile. Il est particulièrement touché lors des traumatismes dans la région située sous les côtes à gauche. C'est une urgence en raison de ses conséquence hémorragiques. Lorsque le traumatisme est sous les côtes à droite, c'est le foie qui peut être touché. Le rein peut également être atteint en cas de traumatisme du bas du dos.
Conséquences ventilatoires: risque de détresse ventilatoire Conséquences circulatoires: risque de détresse circulatoire Conséquences neurologiques: risque de détresse neurologique
Particularités de la prise en charge Position adaptée en fonction du bilan vital (en présence de troubles de la conscience, tourner la victime du côté blessé) En cas de traumatisme thoracique ouvert, appliquer une compresse stérile sur la plaie en la maintenant avec du sparadrap
Particularités de la prise en charge Recherche systématique d’hémorragie visible « Une lésion peut en cacher une autre » Tout traumatisé inconscient est suspect de lésion du rachis cervical jusqu’à preuve du contraire Mise en position adaptée après avoir réalisé un bilan lésionnel (lésion rachidienne) Bilan initial complété par bilan secondaire plus précis Toute mobilisation doit respecter la rectitude de l’axe Tête-Cou-Tronc