L’expertise neuropsychologique de recours Dans le cadre du dommage corporel Son intérêt et ses spécificités pour la juste indemnisation du patient . Principe de base de la réparation = replacer la victime dans la situation où elle se serait trouvée si l’acte dommageable n’avait pas eu lieu = des évaluations sont nécessaires pour une réparation du dommage. Un bilan expertal n’est pas un bilan de soin. Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Spécificités de l’examen neuropsychologique de recours Il présente des particularités en raison de l’objectif poursuivi : Ce qui lui confère un statut particulier et des contraintes spécifiques Établir l’existence d’un dommage pouvant conduire à une réparation suite à un accident qui a provoqué une lésion et/ou dysfonctionnement Cérébral répercussions ++ sur le plan financier et professionnel Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
A/ Exigences ++ au niveau de la sélection des tests et épreuves Priorités tests standardisées (étalonnés sur une large population) reposant sur des bases théoriques reconnues (ex : la MEM III repose sur de solides théories issues de la psychologie cognitive) Ayant une validité écologique : meilleurs prédicteurs des capacités du patient ds la vie quotidienne. Le cumul des trois réalise le « bilan idéal » Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 B/ Exigence clinique : se représenter le patient avant l’accident pour évaluer au plus juste l’écart entre pré et post accident : - son contexte social et familial - son contexte professionnel - ses loisirs, ses habitudes de vie - son caractère, sa personnalité Pour cela : différents outils : Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Entretien avec le patient et l’entourage : recueil de données sur le fonctionnement psychique, les capacités cognitives et le caractère antérieur Collecte et analyse des documents pertinents (outre les documents « officiels » tels que diplômes, certificats de travails, surtout collectés par l’avocat pour attester objectivement d’un niveau antérieur) Lettre de l’employeur Témoignage des amis, de collègues, des profs Appréciations sur les bulletins scolaires Etc… Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 C/ Une exigence juridique L’interprétation des résultats et l’analyse des difficultés du patient est orientée en fonction des préjudices sur lesquels va se baser le juge pour évaluer l’étendue des dommages : notions juridiques Notion de préjudices actuels et FUTURS Obligation de préconisations Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Le rapport neuropsy correspond donc étroitement à la CIDIH – OMS (wood, 1989), et vient en éclairer chaque niveau avec des éléments objectifs : Maladie = ex TC/WHIPLASH/AVC… Déficience = Lésion cérébrale = ex lésion bi-frontale Incapacité = troubles cognitifs = ex synd frontal, troubles mnésiques, du langage Handicaps = Difficultés dans la vie quotidienne : ne peut + gérer un planning, ne peut + s’exprimer aisément Le rapport va objectiver les incapacités et les handicaps Mais également Le SUBJECTIF = Ressenti du patient Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Le rapport « maladie – incapacité » pas si simple… Quand la déficience est établie : « lésions démontrables » tâche + aisée que… Quand elle n’est pas « objectivement » démontrée Simulation ? Incapacités d’ordre psychiatrique non liées à l’accident (état antérieur ? Terrain favorisant ?) Incapacité réelle mais non organique : dépression consécutive ? « hystériques » ? Ou techniques d’investigations à notre disposition aujourd’hui limitées ? Déficiences non détectables ? Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Rapport entre les troubles cognitifs (fonctionnel) et le handicap (situationnel) Le passage de l’incapacité au handicap nécessite souvent une cascade d’inférences pas de liaison directe entre performances cognitives et capacités d’adaptation dans la vie quotidienne (contexte dif, surcharge mentale, fréquence d’apparition des situation pb) : bonnes perf aux test n’est pas égal à pas de troubles Nous devons démontrer les difficultés actuelles et en inférer les problèmes futurs : Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 La rédaction du rapport d’expertise : 4 parties : Un CR de l’entretien avec le patient, qui est-il, que s’est-il passé, toutes les informations permettant de se faire une représentation de ce qu’il était avant l’accident, et le relevé exhaustif de ses doléances. La présentation des tests, leurs résultats et interprétation La partie discussion qui met en rapport les éléments médicaux, fonctionnels, situationnels et subjectifs, éventuellement corrélations anatomo-cliniques La partie conclusive, qui se prononce sur les handicaps et amène les préconisations sur la future prise en charge Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Déroulement d’un examen expertal Identique au bilan classique La rédaction du rapport Données sur le lieu, la durée, la date du bilan, état civil du patient, NC, langue maternelle, adresse, téléphone, date de l’accident/type de dommage et caractère évolutif du trouble Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Documents communiqués Commémoratifs Fait accidentel Chronologie des événements sur le plan médical Idem sur le plan professionnel Infos sur le statut moteur et sensoriel actuel du patient (nous permettant d’adapter les outils) Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Mode de vie antérieur Sur le plan professionnel Santé Loisirs Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Traitements actuels Plaintes et doléances du patient Sur le plan physique et neurologique Sur le plan neuropsychologique Sur le plan psycho-affectif Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Tests et épreuves effectuées Interprétation des résultats Discussion D’un point de vue lésionnel D’un point de vue fonctionnel D’un point de vue situationnel D’un point de vue subjectif Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Conclusion M.X, sans ATCD médical, né le a été victime à l’âge de, d’un graveXXXXleXXX engendrant un TC avec de multiples sites lésionnels Cet état traumatique est responsable d’un état neuropsychologique déficitaire et consolidé/non consolidé L’état du patient nécessite à ce jour : Neuropsy Orthophonie Suivi psychiatrique, Psychologue / psychothérapeute Tierce personne Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012
Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012 Merci de votre attention ! Virginie Orsoni - Neuropsychologue - Vierzon 2012