Sur ce samedi, à jamais saint, La nuit vient de jeter son voile. Dans l’église embaumée d’encens, Du feu nouveau, une frêle flamme Vacille et psalmodie l’Alléluia!
Là-haut, la belle Marie de Magdala, Encore, se rappelle la longue nuit, Les éternelles heures sans sommeil, Attendant que se lève l’aurore Pour courir au tombeau de Nicodème.
Son cœur pleure, son âme se lamente. Son grand amour lui a été ravi. Une fois encore, de ses longs cheveux, Elle veut caresser ses pieds troués Mais le sabbat la retient jusqu’à l’aube.
De là-haut, elle revit ce grand matin, Sa course folle, le tombeau vide, Son désarroi, son amour enlevé. Puis, une voix, près d’elle, l’apeure : "Femme, qui cherches-tu ?"
Marie de Magdala, amoureuse comblée, En mon cœur, verse une prière Afin qu’avec des pas inlassables, Moi aussi, je coure à la recherche De ce Jésus de Galilée, ressuscité.
Photos du Net Texte : Philippe Bédard Musique : Missa criolla (Mercedès de Suza) : Gloria Diaporama de Jacky Questel, ambassadrice de la Paix Site :