L’écoresponsabilité : l’urgente conversion.
le changement climatique au cœur des débats politiques Année 2015 : le changement climatique au cœur des débats politiques en décembre : à Paris un événement majeur , la 21ème conférence internationale sur le climat (COP 21) La situation est grave ! nous concerne tous ! un moment opportun pour bâtir un monde commun
(C’est) aussi une opportunité pour revoir notre modèle de développement et nos modes de vie. Le Conseil Famille et Société souhaite apporter sa contribution aux débats en cours en puisant dans les ressources propres de la foi chrétienne la conviction qu’un avenir meilleur et un vivre ensemble dans la justice et l’harmonie sont possibles du moment que tous les hommes de bonne volonté s’y engagent. Mgr Jean-Luc Brunin, évêque du Havre, président du Conseil Famille et Société
Une préoccupation qu’on retrouve dans la Doctrine Sociale de l’Eglise vision d’un « développement humain intégral » « Pour être authentique, le développement doit être intégral, c’est-à-dire promouvoir tout homme et tout l’homme » Populorum progressio 15
Jean XXIII : Développement des peuples : un droit, encycliques : Mater et magistra, 1967, Pacem in terris, 1963, et la constitution pastorale Gaudium et spes du Concile Vatican II, 1965 Développement des peuples : un droit, les individus et les peuples, eux-mêmes les premiers acteurs de leur développement objectif : le plein « épanouissement humain » de tous les citoyens incluant la prise en compte de la dimension spirituelle.
notion de développement intégral Paul VI Discours à la FAO Encyclique Populorum progressio, 1967 notion de développement intégral personnel : « toute vie est vocation » mais aussi communautaire : chaque être humain « appartient à l’humanité tout entière » devoir de solidarité plus sûr chemin vers la paix
de conditions moins humaines à des conditions plus humaines Le « vrai » développement = passage de conditions moins humaines à des conditions plus humaines
Dénonce : les abus de la possession, la nécessité de réformes agraires, le lien toujours plus net entre crises alimentaires, modèles de développement économique et respect nécessaire de la terre la mise en œuvre des techniques modernes risque d’une véritable catastrophe écologique
« Brusquement l’homme en prend conscience : par une exploitation inconsidérée de la nature, il risque de la détruire et d’être à son tour la victime de cette dégradation. Non seulement l’environnement matériel devient une menace permanente : pollutions et déchets, nouvelles maladies, pouvoir destructeur absolu ; mais c’est le cadre humain que l’homme ne maîtrise plus, créant ainsi pour demain un environnement qui pourra lui être intolérable. Problème social d’envergure qui regarde la famille humaine tout entière. Paul VI, « Lettre apostolique Octagesima adveniens », 1971.
Jean Paul II Insiste sur la dimension morale du développement : Encyclique Sollicitudo rei socialis, 1987 Insiste sur la dimension morale du développement : une réalité qui engage des choix humains, à évaluer en fonction de leur contribution ou non au bien commun.
Un développement authentique passe par : la promotion de la solidarité et la prise en compte du respect pour l’environnement et le caractère limité des ressources naturelles non renouvelables.
Lien entre paix et environnement St François : patron universel des écologistes visite à Assise, 1979 Nombreux voyages, constats des pratiques destructrices : l’humain « est plus l’intendant de la terre que le propriétaire discrétionnaire » Plaidoyer dans la lettre annuelle pour la Paix,1990
Benoît XVI Encyclique Caritas in veritate, 2009 Faire des choix en vue d’un futur meilleur ancré sur les valeurs humaines fondamentales « nouvelle synthèse humaniste » dimension du don et de la gratuité (économie solidaire)
Un développement « durable » : appel à une réforme des styles de vie (consumérisme des sociétés de l’abondance) souci de l’environnement et souci de la justice vis-à-vis des plus fragiles vont de pair.
François Rappelle la responsabilité de chacun vis à vis des pauvres Messe d’inauguration du 19 mars 2013 Exhortation apostolique Evangelii Gaudium, 2013 Discours aux mouvements populaires, 2014 Rappelle la responsabilité de chacun vis à vis des pauvres « De notre foi au Christ qui s’est fait pauvre, et toujours proche des pauvres et des exclus, découle la préoccupation pour le développement intégral des plus abandonnés de la société » (EG 186).
Place donnée à la parole des plus pauvres et à leur expérience, en particulier, la solidarité « un espoir à transformer en ouragan d’espérance » Dénonce la société de consommation et la « culture du déchet » Critique « Un système économique centré sur le dieu de l’argent, qui a aussi besoin de saccager la nature pour soutenir le rythme effréné de consommation qui lui est inhérent.
Humanité et environnement sont indissociables Respect de la création : conduire à retrouver une cohérence de vie et de Foi. « ... nous sommes « gardiens » de la création, du dessein de Dieu inscrit dans la nature, gardiens de l’autre, de l’environnement ; ne permettons pas que des signes de destruction et de mort accompagnent la marche de notre monde ! »
Un chrétien qui ne prend pas soin de la Création, qui ne la fait pas croître, est un chrétien qui n’attache pas d’importance au travail de Dieu.
Notre responsabilité : faire croître la terre, faire croître la Création, en prendre soin, tenir compte de ses lois. Mais la Création ne finit pas. Cette « seconde création », celle réalisée par Jésus : encore plus merveilleuse que la première.
Des initiatives … Conseil œcuménique des Eglises, dès 1989 : conférences ONU sur le climat, « Appel de Venise », 2002, pour : une urgente conversion des modes de vie pour les refonder « sur une éthique écologique découlant de notre triple relation avec Dieu, avec nous-mêmes et avec la création ».
Chrétiens unis pour la terre : engagements à tous les niveaux de responsabilité, échange d’expérience, propositions : tel le jeûne pour le climat,
Un jour il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux terrifiés, atterrés, observaient impuissants le désastre. Seul le petit colibri s’activait, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri lui répondit : « Je le sais, mais je fais ma part. » Légende du colibri