AVEC MARIJO

LE CHÂTEAU DES BAUX DE PROVENCE

Parce qu’une légende ferait remonter les premiers Seigneurs au mage Balthazar, le blason des Baux porte l'étoile de la Nativité. Les armes peuvent se décrire ainsi : de gueules à une étoile à seize rais d'argent.

Les Baux

Le village des Baux est mentionné dans des textes dès 960 Le village des Baux est mentionné dans des textes dès 960. En 1030, Hugues construit la première forteresse qui est détruite en 1162. Par la suite, la Seigneurie des Baux aura différentes allégeances, au gré des victoires, après les batailles qui opposent la maison de Toulouse à celle de Barcelone… En 1429, la Seigneurie est annexée au Comté de Provence et au décès du Roi René, en 1481, l’ensemble est remis au royaume de France. Les protestants s’empareront des Baux en 1512 et, en 1632, Richelieu fera démanteler la place forte.

La chapelle Saint-Blaise édifiée au XIIe siècle par les cardeurs et les tisserands.

Ce panneau illustre ce qu’était l’hôpital, érigé entre 1542 et 1583 Ce panneau illustre ce qu’était l’hôpital, érigé entre 1542 et 1583. Il en reste quelques vestiges à proximité de la Chapelle Saint-Blaise. Rebaptisé Hôtel-Dieu et Charité des Baux, il ne ferma qu’en 1787.

Devant les vestiges de l’hôpital, sur une grande esplanade, se déroulent, en saison, des démonstrations d’armes utilisées à la fin du Moyen-âge et durant la période de la Renaissance.

Les tentes sur l’esplanade

Démonstration!

Dernier survivant des trois moulins à proximité du château, il est l’un de ceux qui ont inspiré Alphonse Daudet pour ses « Lettres de mon moulin »…

Ce monument, réalisé par Batinelli, rend hommage à Charles Rieux (1846-1924), poète paysan et chantre des Baux de Provence.

Du château on a les plus belles vues sur les Alpilles et les cultures environnantes, vignes et oliviers.

Ce panneau illustre les vendanges au temps de la Seigneurie.

Les Alpilles dont le Val d’Enfer ci-dessous. Il aurait inspiré Dante pour les pages les plus sombres de sa « Divine Comédie »!

Les balistes , couillards et bricoles, sortes d’arbalètes géantes, déjà utilisées par les Romains, servaient à lancer des projectiles. Ces machines de guerre et les suivantes serviront aux reconstitutions d’assauts des murailles du château les 25 et 26 septembre 2009.

Panneau reproduisant un assaut avec catapultes Panneau reproduisant un assaut avec catapultes. Elles permettent de lancer des projectiles à une grande distance, de longues flèches, sans employer d’explosif.

Les catapultes auraient été inventées à Syracuse, en 399 avant notre ère…

Cette fois c’est l’utilisation du bélier qui est illustrée Cette fois c’est l’utilisation du bélier qui est illustrée. Les assaillants sont protégés des projectiles par une charpente en forme de toit. Il était, lui aussi, déjà employé dans l’antiquité.

Le bélier et sa tête projetée pour défoncer les portes des villes et forteresses.

De la forteresse, vue sur le village.

Vues d’ensemble prises de chaque extrémité de la forteresse.

La tour Sarrasine, au sommet du rocher, fermait le château au sud et l’accès par la porte du nord. Les assaillants croyaient entrer dans le château et se retrouvaient sous les murs de la forteresse. Des projectiles étaient lancés sur ceux qui s’approchaient…

Panneau évoquant la vie dans la deuxième cour du château, avec les habitants nécessaires à la vie à l’intérieur…

Représentation de la première cour réservée aux habitants du château. Du temps d’Alix, la dernière propriétaire avant l’annexion à la Provence, une grande salle située au rez-de-chaussée était pièce d’apparat. Au-dessus se trouvaient trois chambres pour des membres de la famille et sur l’autre étage une grande salle, la chambre d’Alix.

Placée près de l’entrée du château, la chapelle castrale, seul vestige de la construction du XIe siècle, semblait devoir le protéger… Elle fut d’abord consacrée à la Vierge puis à Sainte Catherine à partir du XVIe siècle. Sa base est romane mais avec des travées aux voûtes d’ogives.

Le donjon datant de la reconstruction du XIIIe siècle, est le vestige le plus représentatif du château, au cœur de la citadelle. Chaque chambre avait un nom : chambre de la rose, chambre de l’évêque de Tortose… Les murs étaient revêtus de tentures de haute-lisse aux armes des Baux, d’Orange, de Toulouse représentant les différentes alliances ayant jalonné l’histoire des Baux! On y retrouvait, également illustrée, la légende d’Alexandre et d’Olivier.

Quoique la photo soit un peu floue, on peut voir que ce panneau illustre ce qui se passait lors des grands banquets, avec des musiciens accompagnateurs.

Près de la salle d’apparat, différentes petites salles étaient creusées dans le roc pour assurer le service du château. Les plus proches étaient les cuisines et celliers mais on retrouvait aussi des ateliers d’artisans comme celui du forgeron qui fabriquait les armes pour la chasse et la guerre.

Les salles basses

Dans la maison du four se préparait uniquement le pain de froment à l’usage du Seigneur.

La préparation du pain. Les parois du four étaient faites de briques réfractaires.

Evocation de l’aspect général du château dans ses meilleurs moments!

Ancré dans le roc depuis le XIIe siècle, le donjon était orné tout en haut de culots sculptés : Saint Michel terrassant le dragon, un griffon…

Le droit de « colombier » ne fut aboli, pour les Seigneurs, qu’au XVIIe siècle… Auparavant, les pigeonniers étaient très importants. La chair des pigeons était très prisée tandis que le fumier dit « colombin » était un apport important pour les cultures. Des pigeons étaient aussi utilisés comme messagers qui pouvaient se déplacer très loin sans grand risque d’être interceptés.

Au pied de l’une des tours du château, le quartier appelé « Baume de Roucas » était caractérisé par des habitations et des remises creusées dans le roc. Elles furent occupées jusqu’au XIXe siècle. Des niches servaient au rangement, des cuves recevaient l’eau, l’huile d’olive ou la viande conservée dans du sel.

Habitations troglodytiques…

En terminant, je veux mentionner qu’en 1642, la ville des Baux fut offerte aux Grimaldi en tant que marquisat. Ce titre de marquis des Baux est encore rattaché aux maîtres de la Principauté de Monaco même si aucun lien administratif ne subsiste…

Musique : La danse à la cour des ducs de Bourgogne -Basse-Dansé Pierre Attaingnant Documentation sur place par panneaux et audio-guides Photos, conception et réalisation: Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Août 2009 marijo855@gmail.com

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