« En faire tout un fromage » -Faire toute une histoire pour pas grand-chose. -Augmenter à l’extrême une difficulté. -Origine : Cette expression date du XXe siècle. En partant de pas grand-chose (du lait) il est possible d’arriver à quelque chose de très élaboré, nécessitant un certain savoir- faire (le fromage). Peut-être que quelqu’un qui a tendance à faire toute une histoire en partant de peu, pourrait être un excellent fromager ?
« Mettre son grain de sel » -S’immiscer, en général mal à propos, dans une conversation ou affaire. -Origine : C’est une expression récente du XXe siècle. Elle viendrait d’une traduction du latin « Cum grano salis » qui signifiait « avec un grain de sel ». Ici, le grain de sel doit être compris comme une contribution active mais peu souhaitée, sans que l’origine du sens négatif ou péjoratif soit connue.
« Entre la poire et le fromage » - Entre deux évènements, à un moment perdu. - A un moment de conversation libre et détendu, comme on en trouve à la fin d’un repas. Origine : Au XVIIe siècle, le fromage se mangeait après les fruits, dont les poires et les pommes. A l’origine, l’expression signifiait donc « vers la fin du repas », à un moment où l’on commence à être rassasié et détendu, instant plus convivial et propice aux discussions. Puis elle s’est généralisée pour indiquer « à un moment libre entre deux évènements », la poire et le fromage n’étant plus que des marques temporelles.
« Soupe au lait » -Qui change rapidement de caractère. -Qui s’emporte brutalement. Origine : Cette expression vit le jour au XIXe siècle de la locution « monter comme une soupe au lait ». Il suffit d’observer le lait quand il arrive à ébullition pour comprendre cette association avec une personne dont l’humeur change brutalement, aussi vite que le lait redescend dès qu’on le sort du feu.
« Tomber dans les pommes » - Perdre connaissance, s’évanouir. Origine : L’origine réelle de cette expression est inconnue même si elle apparaît en Certains ont supposé que ‘les pommes’ étaient une déformation de ‘pâmes’ (tomber en pâmoison, s’évanouir), cependant ce terme n’a plus du tout été usité depuis le XVe siècle et il est peu plausible qu’une déformation verbale ait pu avoir lieu au XIXe siècle. L’origine la plus probable, viendrait d’une locution trouvée dans un échange de courrier entre George Sand et Madame Dupin. Cette dernière écrit « être dans les pommes cuites » pour dire qu’elle est très fatiguée, à rapprocher de l’expression « être cuit ». Cette locution, peut-être influencée par l’ancien ‘se pâmer’, aurait donné l’expression actuelle.
« Etre une bonne poire » - Etre trop bon, un peu naïf, se laisser mener par le bout du nez. Origine : Depuis la fin du XIXe siècle, une ‘poire’, c’est quelqu’un qui se laisse facilement duper, par une métaphore venue de la poire bien mûre qui tombe toute seule de l’arbre, comme le dupe tombe aisément dans l’attrape-nigaud qui lui est tendu. L’adjectif ‘bonne’ atténue le côté méprisant pour faire de la ‘bonne poire’ une victime facile des moqueries ou une personne trop gentille dont on abuse.
« Tirer les marrons du feu » -Tirer avantage d’une situation pour soi-même, parfois malhonnêtement. Origine : Le sens initial de cette expression différait de maintenant : on entreprenait quelque chose de risqué au profit de quelqu’un. Dès 1640, cette citation est citée sous la forme « tirer les marrons du feu avec la patte du chat ». Elle a été popularisée par Jean de la Fontaine dans sa fable « le singe et le chat ». On y voit le chat Raton retirer du feu au profit du singe Bertrand les marrons qui y grillent. Le fait que l’expression ait été abrégée a pu contribuer à une fausse interprétation.
« Avoir un cœur d’artichaut » -Tomber facilement et aisément amoureux. Origine : Cette expression, de la fin du XIXe siècle, vient de la forme proverbiale « cœur d’artichaut, une feuille pour tout le monde ». Le cœur désigne ici le centre du végétal, le fond d’artichaut duquel se détachent de nombreuses feuilles, une pour chaque personne présente, tout comme quelqu’un qui a un cœur d’artichaut donne un peu d’amour à chaque personne qui lui semble digne d’intérêt.
« Raconter des salades » -Raconter des mensonges, des histoires. Origine : C’est une expression du XIXe siècle. Une salade est un assemblage d’ingrédients divers qui se marient bien entre eux pour donner un mélange facile et agréable à avaler. Lorsqu’on veut faire avaler un mensonge ou raconter des salades, il suffit de mélanger un peu d’humour, des excuses imaginées, un peu de vrai et de faux et de l’assaisonner d’un ton convaincant pour que la chose ait des chances de passer.
« Rouler des yeux de merlan frit » -Avoir des regards énamourés et ridicules. -Avoir les yeux levés au ciel, de manière affectée, ridicule, ne laissant passer que le blanc de l’œil. Origine ; Qui a déjà fait griller un poisson à la poêle a pu constater qu’il a, généralement, la bouche ouverte, les yeux sortis des orbites et ressemblant à des billes blanches. Si cette expression date du XIXe siècle, c’est avec le cinéma muet qu’elle a pris tout son sens, alors que les mimiques des acteurs étaient exagérées et que, lorsque quelqu’un ouvrait des billes rondes, les yeux chavirés d’une ridicule extase supposée symboliser une transe amoureuse, cette personne était comparée à un merlan frit.
Expressions prises sur le Net. Photos du Net et personnelles. Musique : Délice au piano par Richard Clayderman. Conception et réalisation : L. Cavallari. Septembre Mes diaporamas sont hébergés sur le site de :