La prévention du suicide et les étudiants Marjolaine Pasquier Psychologue clinicienne Service de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé

Quelques chiffres sur le suicide et la population étudiante… Le suicide est la seconde cause de décès des 15-24ans et la première cause des 25-34 ans (santé-gouv.fr) Selon une étude de la SMEREP en 2011: Près d’un étudiant sur 6 a pensé au suicide au cours de l’année passée 12% ont déjà été victime de violence verbale et psychologique dans le cadre de leurs études et d’ordre sexuel dans 7% des cas Les étudiants ont recours à la famille à 31%, aux amis à 53% 53% des étudiants déclarent ne jamais ou rarement consulter leur médecin traitant ou un professionnel de santé

La population étudiante: une population a risque Des facteurs de risque spécifiques: Un éloignement de la structure familiale Une précarité multiple bio-psycho-sociale Un comportement d’évitement du système de santé Une volonté d’expérimentation parfois à l’extrême de certaines pratiques Une pression constante de réussite universitaire et sociétale

La Prévention du suicide à l’Université François Rabelais Le plan de Pré/Postvention de l’Université François Rabelais La prévention du mal-être étudiant au Service Universitaire de Médecine Préventive et de Promotion de la Santé (S.U.M.P.P.S.)

Dans le cadre de la 19ième journée nationale de prévention du suicide « Prévention du suicide: un monde connecté » Action collective menées sur tous les sites universitaires Stands d’information et d’échange: Questionnaire en vrai/faux sur les idées reçues Sondage intitulé: « Réseaux sociaux et suicide: quel lien? »

Dans le cadre de la 19ième journée nationale de prévention du suicide « Prévention du suicide: un monde connecté » La thématique « connectée » déclinée à plusieurs niveaux dans l’élaboration de l’action: *La « connexion » intra-université ou inter-sites universitaires *La « connexion » intrapsychique: des représentations à la réalité *La « connexion » interpersonnelle *La « connexion » inter-profil

Résultats de notre action quantitatifs et qualitatifs

Résultats du questionnaire

Résultats du sondage

  Les réseaux sociaux augmentent le risque suicidaire : 67% des étudiants sondés Harcèlement, cyber harcèlement, menaces, cyberbullying, harcèlement physique… la personne n'est même plus à l’abris chez elle, elle va subir chez elle les critiques influence, humiliation publique, pression à travers les RS (popularité, insultes) Violence morale facilitée par les RS: sentiment d'invincibilité, anonymat, on ne pèse plus ses mots… favorise les propos démesurés et les paroles lancées à la légère mais lourdes de conséquences Les RS sont une forme d'enfermement dans un monde virtuel… plus de véritable relation humaine, réduction d'une vraie vie sociale, de vraie amitié, isolement création d'un modèle virtuel vs une identité propre et assumée, ne plus savoir qui on est La vie privée devient publique (publication de photo), non respect de la vie privée, libre accès à la vie privée Comparaison aux autres augmentent le sentiment d'infériorité et d'avoir "moins bien réussi sa vie" embelissement de la réalité via les RS, impression d'être moins important (nombre de "like") lié à la vulnérabilité, fragilité de chacun à être influencé par les autres et par ce que l'on voit, pression sociale Conséquences des groupes les groupes de suicidaires: mise en scène de suicide en ligne, suicide plus visible sur les RS l'aspect des groupes peut renforcer le sentiment d'isolement de personnes mises en marge L'effet "boule de neige" amplifie les choses (critiques, harcèlement...), les rumeurs se propagent plus vite manipulation consciente ou inconsciente par les informations véhiculées, influence d'un grand groupe de personnes

  Les réseaux sociaux diminuent le risque suicidaire: 18% des étudiants sondés Bénéfices des groupes sur les RS via les groupes, il peut y avoir du soutien avec d'autres utilsateurs, de la solidarité permet d'échanger et de se confier à une personne extérieure à sa vie Prévention du suicide possible via les RS groupe de soutien sur le suicide, avoir réponses à ses questions, avoir des alternatives Détecter une personne en mal-être et aller lui parler dans un second temps Permet de lancer un appel à l'aide, que les proches en prennent conscience et réagissent Se détourner des idées suicidaires par l'échange Permet de parler à des amis qui sont loin géographiquement Se sentir apprécié par les autres, plus entouré, moins isolé Les réseaux sociaux peuvent intervenir en cas de harcèlement en levant l'anonymat Se confier, d'extérioriser ses problèmes plus facilement L'anonymat peut aider les gens à se livrer, s'exprimer

Evaluation de notre action et perspectives Une évaluation positive de notre action Des perspectives nouvelles pour prévenir le suicide à l’université

Conclusion