Maladie décrite par Theodor Bilharz

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Transcription de la présentation:

Maladie décrite par Theodor Bilharz Les Bilharzioses Dr H. Hadjaissa Maladie décrite par Theodor Bilharz Au 19ème siècle en Egypte

Définition Se sont des parasitoses dues à des vers appartenant à : - Classes Trématodes - Genre Schistosomes Endémiques dans les zones tropicales et sub-tropicales 5 espèces sont en cause : * S haematobium * S mansoni * S intercalatum * japonicum * mekongi Hôte intermédiaire = Mollusque Particulier pour chaque espèce

Agents pathogènes Adultes Les adultes vivent dans le système circulatoire au contact des endothéliums vasculaires. Les 5 espèces ont la même morphologie et une taille de 10 à 20 mm ( ♀ > ♂)

Les 2 larves ne vivent que quelques heures dans l’eau. Œufs: Leurs caractéristiques sont différentes d’une espèce à l’autre. En général, ce sont des œufs de grande taille avec un éperon: Miracidium: 1ère forme larvaire. 100 µm La furcocercaire: C’est la seconde forme larvaire. 500 µm Les 2 larves ne vivent que quelques heures dans l’eau.

Mode transmission Se fait activement par voie transcutanée et obligatoirement au contact de l’eau douce. Réservoir du parasite : Variable selon les espèces Shistosoma haematobium : spécifique de l’homme Shistosoma intercalatum : homme et animaux Shistosoma monsoni : plusieurs animaux Shistosoma japonicum & Shistosoma mekongi : très peu spécifique, la plupart des animaux domestiques sont atteints. Hôtes intermédiaires Se sont des mollusques d’eau douce

Cycle évolutif Maturité sexuelle Femelle fécondée Pond des œufs L’œuf doit sortir du capillaire et à travers la paroi d’un organe ils tombent dans sa lumière puis éliminés avec les excrétions. (Œufs embryon nés dans les selles ou les urines) Une fois dans le milieu aquatique (eau douce) Œuf éclot et libère un miracidium (nage activement à la recherche d’un mollusque) en dehors du mollusque, Le miracidium a une durée de vie de quelques heures. (dans le milieu extérieur)

Cycle évolutif Chez le mollusque il passe par plusieurs stades larvaires sporocystes. Le miracidium 1 sporocyste plusieurs cercaires. Furcocercaire nage dans l’eau pour pénétrer à travers la peau de l’homme. (cercaire a une durée de vie de quelques heures)

Cycle évolutif Peau Circulation lymphatique Grande circulation En 48h, schistosomules dans les capillaires Persistent pendant plusieurs jours Migration des adultes pour aller pondre dans le territoire d’élection (des milliers d’œufs par jour) Vie 20 ans L’œuf sort du capillaire en traversant la paroi d’un organe creux pour tomber dans sa lumière

Clinique Chronologiquement, les manifestations cliniques des bilharzioses peuvent être regroupées en trois phases d’importance inégale. Les 2 premières phases sont communes à toutes les bilharzioses.

Phase cutanée immédiate Réaction cutanée à la pénétration des cercaires. Prurit, tâches érythémateuses papuleuses, fièvre et malaise général. Symptomatologie disparaît spontanément en quelques jours.

Phase d’invasion toxémique Survient 2 à 3 semaines après la première phase. Réactions d’hypersensibilité (éruption, urticaire, asthme), HSMG, diarrhées. Fièvre peut être élevée et s’accompagne de frissons, sueurs, céphalées et myalgies. Durée de ces manifestations: variable (quelques jours à 3 mois).

Phase d’état Manifestations cliniques dépendent des territoires de ponte de chaque espèce. Bilharziose uro-génitale ( S. haematobium ) Bilharzioses intestinales ( S. mansoni et S. intercalatum ) Bilharziose artério-veineuse ( S. japonicum et S. mekongi)

Bilharziose uro-génitale due à S. haematobium Ponte des œufs dans les branches viscérales du réseau hypogastrique lésions de l’appareil urinaire (vessie et uretère) mais aussi appareil génital et rectum. signes d’appel - Hématurie :+++ - Autres signes: cystite, pollakiurie, brûlures mictionnelles, ulcérations cervico-vaginales, coliques néphrétiques…

Bilharziose uro-génitale due à S. haematobium  Symptomatologie Atteinte vésicale : - Constante mais progressive et d’intensité variable. - Hématurie, douleurs sus-pubiennes et Pollakiurie. - Évolution: sclérose + calcification  perte de la capacité vésicale. - Pronostic: fonction des complications  (surinfection et lithiase vésicale).

Bilharziose uro-génitale due à S. haematobium  Symptomatologie Atteinte du haut appareil urinaire : Graves complications: uretéro-hydronéphrose bilharzienne avec atrophie du parenchyme C’est à ce niveau que se situe le pronostic de la bilharziose uro-génitale. Atteintes génitales et digestives: Sont Fréquentes.

Bilharzioses intestinales dues à S. mansoni et S. intercalatum Ponte des œufs: ramifications du système porte  lésions : intestin, foie et rate.  signes d’appel : Diarrhées, ballonnements postprandiaux, prurit, splénomégalie , hépatomégalie. - Inconstants  le diagnostic est porté, très souvent à la suite d’un examen parasitologique systématique des selles.

Bilharzioses intestinales dues à S. mansoni et S. intercalatum  Symptomatologie Atteinte intestinale : - Due à la traversée de la paroi intestinale par les œufs. - lésions inflammatoires (œdème, hyperthermie), vasculaires et muqueuses (granulations, petites ulcérations,..) - Intensité des manifestations diarrhéique :variable (syndrome dysentérique/ formes légères. Atteinte hépatique : - Constante dans les bilharzioses intestinales ( S. mansoni +++) - Due a la présence des oeufs dans les ramifications intra-hépatiques du système porte  Bilharziome. - Formes graves: hypertension portale et atrophie hépatique conditionnant le pronostic de la bilharziose à S.mansoni.

Bilharzioses intestinales dues à S. mansoni et S. intercalatum  Symptomatologie Manifestations spléno-portales : - La splenomegalie est fréquente dans les bilharzioses intestinales - A ce stade, l’état général est altéré

Bilharziose artério-veineuse due à S. japonicum et S. mekongi De toute manière, le pronostic est de loin le plus mauvais de ceux de toutes les bilharzioses.

Diagnostic Diagnostic d’orientation  Épidémiologie: Patient revenant d’une zone d’endémie bilharzienne  interrogatoire !!!  Clinique: Fièvre, hématurie, selles sanguinolentes, … Biologie: - Hyper éosinophilie: non spécifique mais,évocatrice en association avec les données cliniques et épidémiologiques. - Techniques immunologiques permettent souvent une orientation diagnostique de bonne valeur aboutissant même dans certains cas à la décision thérapeutique malgré l’absence de preuve parasitologique directe.

Diagnostic de certitude !!! Les méthodes de diagnostic sont différentes au cours des différentes phases du cycle des schistosomes: 1) Phase d’invasion: la réaction de l’hôte entraîne une hyper-éosinophilie importante ainsi qu’une réaction sérologique rapidement positive. 2) Phase de croissance: activité métabolique intense. L’hyper-éosinophilie reste élevée et les réactions sérologiques sont marquées. 3) Phase d’état : émission des œufs que l’on peut éventuellement retrouver dans les selles ou les urines.

Traitement Toute bilharziose évolutive doit être traitée afin d’éviter le risque de complications. Plusieurs produits sont utilisés :  Praziquental : Biltricide® Schistosomicide de référence(efficace sur ts les chistosomes) à la dose de 40mg/kg per os en 1 à 3 prises - Tolérance : bonne ; échecs peu nombreux  Oxaquinine : Vansil® Efficace uniquement sur S.mansoni à la dose de 15mg/kg per os en une seule prise. - Très bonne tolérance.

Traitement Le résultat du traitement doit toujours être contrôlé biologiquement. Ce contrôle ne doit pas être précoce : un minimum d’un mois et demi est nécessaire pour obtenir la négativation des examens directs (temps de traversée des tissus par les œufs) En cas d’échec du traitement, ne pas hésiter à faire une nouvelle cure même si aucune manifestation clinique ne persiste.

Prophylaxie Prophylaxie collective Prophylaxie individuelle Prophylaxie de l’infection : Éviter tout contact avec les collections d’eau douce. Prophylaxie de la maladie : Prescrire un traitement par Praziquental au retour d’une zone d’endémie Prophylaxie collective  La lutte contre le réservoir humain  La lutte contre les mollusques  Education sanitaire