MARIJO PRÉSENTE

LE BEAUJOLAIS No 3

A l’extrême sud du Beaujolais, l’un des plus beaux sites de la région de Lyon, regroupe une quarantaine de villages qui, composés de pierres ocre clair ou plus foncé, irradient la lumière, donnant un aspect d’une grande gaieté. C’est le but de notre dernière visite.

DÉCOUVRONS DONC LA RÉGION DES PIERRES DORÉES

Nous sommes encore dans le Beaujolais vinicole. La vigne y est cultivée depuis 832… Mais il existait aussi, dans cette région, plusieurs carrières de pierre ocre qui ont permis les constructions de ces jolis villages. Il n’en reste maintenant que trois. Nous commençons par Jarnioux. Son château, à six tours, a été construit aux XVe et XVIIe siècles.

Très belle entrée avec, encore, des traces du pont-levis.

L’entrée donne accès à deux cours successives que l’on ne peut que deviner de la route. Il est possible de visiter, mais l’horaire ne le permettait pas…

Dans un tout petit hameau, nous découvrons la chapelle Saint-Clair du XVe siècle. La piété populaire attribuait à l’abbé Clair, le pouvoir de rendre la vue et de soigner les maladies des yeux… La fontaine miraculeuse, la Font Pettone, se trouve en contrebas. Un dicton populaire dit ceci : « De la Font Pettone (source Saint-Clair) à la pierre Coeli (pierre du ciel), il y a plus de finances que dans toute la France! »

Chapelle bien délabrée et Font Pettone…

Nous arrivons, maintenant, à Oingt perché sur son piton. De sa forteresse il ne reste que la porte de Nizy,mais les rues piétonnes, bordées de très jolies maisons, sont pleines de charme.

La porte de Nizy qui donne accès à la principale rue piètonne.

La porte passée, nous trouvons à Oingt, des petites rues aux appellations pour le moins pittoresques et imagées : rue Trayne-Cul, rue Tire-Laine, rue Coupe-Jarret…

A gauche, le donjon et ci- dessous, la mairie.

De Oingt, la vue est très belle sur les monts de Tarare, du Beaujolais et la vallée de l’Azergue. Notre attention est, cependant, attirée par le village de St-Laurent d’Oingt. Nous avons l’impression que l’église se trouve en dehors, au milieu des vignes (diapositive suivante). Quand nous y parviendrons, nous réaliserons que ce n’est qu’une chapelle et que l’église est bien en plein village…

L’église Saint-Mathieu d’Oingt n’est autre que l’ancienne chapelle du château, remontant à 964. Elle comporte, dans le chœur, huit culots sculptés représentant des membres de la famille d’Oingt.

Pressoir dit « À perroquet »

« La roue horizontale descend quand la grosse corde de chanvre qui l’entoure, s’enroule autour de la roue verticale mue par les vignerons. Les échelons de bois ou palissons fixés tout autour de la roue, permettent aux vignerons de grimper au fur et à mesure qu’elle tourne. Le vigneron utilise tout son poids et non la seule force de ses bras. Le vin s’écoule sous la pression de la charge et de la roue » (explications sur le site)

Nous voici maintenant à St-Laurent d’Oingt, qui nous intriguait par sa chapelle dans les vignes…

L’intérêt principal de l’église St-Laurent, c’est son porche couvert appelé « galonnière ». Sa charpente repose sur des piliers de bois et des piles de pierres. Cet endroit servait pour les rassemblements. Il permettait de se rapprocher du narthex où se réunissaient les personnes n’ayant pas encore reçu le baptême. La « galonnière » servait aussi aux sépultures des pauvres. C’est une caractéristique de l’architecture locale.

Bien rectilignes, les rangs semblent s’étirer à l’infini…

De la chapelle dans les vignes, une vue « zoomée » d’Oingt.

Notre dernière visite sera pour le village médiéval de Ternand. Ce village était le bastion des Archevêques de Lyon et il a conservé quelques vestiges de ce passé lointain. De son chemin de ronde, une jolie vue sur la vallée de l’Azergue, que nous suivrons pour le retour.

C’est ce qui reste du donjon bâti en 1210 par Renaud de Forez, archevêque de Lyon. Avec ses 31 mètres de hauteur, il servait à surveiller les environs.

Église Saint-Jean-Baptiste dont certaines parties remontent au Xe siècle. Elle possède aussi une « galonnière » du XVe siècle et, sous le chœur, une crypte, à l’origine sépulture gallo- romaine…

Ce genre de pressoir est plus conforme à ce que j’ai connu dans mon enfance…

Les ruines du château.

C’est sur cette vue d’Oingt et de St- Laurent d’Oingt qui, de loin, semblent se confondre, que nous terminons ce périple. Je souhaite que vous ayez trouvé plaisir à découvrir cette jolie région.

Musique : Confédération nationale des groupes folkloriques français Musique de nos terroirs - la Grande Bourgogne : La Bourrée d’Émilie Documentation sur place et dans le Guide vert Michelin. Photos, conception et réalisation : Marie-Josèphe Farizy-Chaussé Septembre 2007

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