Bondy : Gaz de France répond aux accusations Après l’explosion d’une conduite de gaz mardi à Bondy, le bilan fait état d’un mort et de 52 blessés. Les fouilles se sont achevées hier sans découverte de nouvelle victime. Alors que les enquêteurs doivent poursuivre aujourd’hui les analyses des relevés topographiques pour définir les circonstances exactes de l’explosion, Gaz de France a tenu hier à répondre point par point aux déclarations le mettant en cause. « Nous avions décidé de ne pas parler publiquement avant d’avoir été entendus par le procureur », a indiqué un porte- parole du Groupe gazier, mais « devant les accusations qui s’accumulent », Gaz de France a décidé d’apporter des explications précises dès hier soir. Le Groupe gazier a ainsi déclaré qu’en mars 2007, de nouvelles canalisations avaient été « installées à la demande de la mairie » pour permettre des travaux de voirie. Elles avaient été « enterrées réglementairement à 80 cm de profondeur » et un « grillage jaune avait été déposé 20 cm au-dessus ». Des morceaux de grillage ont d’ailleurs « été retrouvés jeudi matin sur les lieux de l’explosion ». Une réponse aux accusations de l’avocat de l’entreprise de travaux publics en charge du chantier qui déclarait mercredi qu’« il n’y avait à ce stade [des travaux] aucune chance [pour que le conducteur de l’engin] puisse toucher une quelconque canalisation ». Gaz de France a également répondu aux déclarations du procureur de la République de Bobigny, qui affirme que les plans remis à l’entreprise de travaux publics n’indiquaient pas la présence d’une canalisation dans l’espace de creusement. Gaz de France a « remis le 12 juin deux plans » à cette société, explique le porte-parole du Groupe gazier, « l’un retraçant le parcours des canalisations originales, et le second, dit « plan minute », intégrant toutes les modifications datant de mars et non encore enregistrées informatiquement ». En outre, une « réunion de préparation de chantier a été organisée le 16 juillet avec discussion précise sur l’emplacement des canalisations et des branchements », une procédure exceptionnelle « réservée aux chantiers lourds ». Au sujet du temps mis par Gaz de France pour couper le gaz qui continuait à s’échapper de la canalisation percée, le Groupe répond : « Nous sommes arrivés comme le prévoient nos engagements, moins de 30 minutes après avoir été prévenus. En accord avec les pompiers, il nous a semblé préférable de ne pas écraser la canalisation, méthode la plus immédiate de couper le gaz, mais susceptible de créer des poches de gaz, ce qui est encore plus risqué. » LES ECHOS, LE FIGARO, L’HUMANITE, LIBERATION, LE PARISIEN, LA TRIBUNE, DU 2 NOVEMBRE 2007, LE FIGARO, LE PARISIEN, AFP, AP, FRANCE 2, FRANCE 3, TF1, DU 1ER NOVEMBRE 2007, AFP, DU 31 OCTOBRE 2007