Classification des troubles psychiatriques
La nosographie psychiatrique , a connu son plein essor au courant du XXème siècle , au gré des écoles de psychopathologie ( psychanalyse, psychiatrie biologique…) Dans la seconde moitié du siècle est apparu un constat: il était devenu impossible de comparer les données issues de pays différents , voire d’établissements différents au sein d’un même pays , tant les définitions des maladies mentales et leurs critères diagnostiques étaient différents. De ce constat est née la nécessité d’uniformiser la nosographie sur le plan international
La nosographie moderne se veut indépendante des écoles et repose sur une définition des troubles par des listes de critères cliniques (critériologie) C’est une approche qualitative ou catégorielle : un critère est soit présent ou absent Elle diffère en cela des approches quantitatives ou dimensionnelles , qui définissent des paramètres dont les variations établissent un continuum entre le normal et le pathologique (méthodes utilisées en psychométrie , notamment)
Deux classifications sont actuellement utilisées -Le DSM qui est a sa 4ème édition (publiée en 1994) et 1ère révision (publiée en 2000) on parle de DSM-IV-TR (texte révisé) -La CIM-10 qui est à sa 10ème édition
DSM-IV-TR CIM-10 Largement utilisée en Europe (s’inspire du DSM) Publié par l’A.P.A Repose sur des critères statistiques d’inclusion et d’exclusion, indépendants de toute hypothèse étiopathogénique C’est la classification de référence pour toute publication internationale Evaluation multiaxiale (5 axes) - 1:Troubl Psychia Caractérisés - 2: Troubl de la Personnalité - 3:Pathologies Somatiques - 4:Facters de stress environemtx - 5:Niveau d’adaptation sociale Largement utilisée en Europe (s’inspire du DSM) Comporte 4 versions - 1: Médico-administrative - 2: Clinique - 3: Recherche - 4: Multifactorielle
Savoir que ces classifications sont nécessairement réductrices, et ont été qualifiées par leurs détracteurs de « remédicalisation » de la psychiatrie Bien qu’indispensables à la recherche et aux communications internationales, elles ne sauraient, à l’échelle de la pratique individuelle, se substituer au jugement clinique