LA TECHNIQUE DU RÉSUMÉ Résumer un texte, c'est réduire un énoncé selon un certain nombre de mots imposé, en en restituant l'essentiel des idées et la structure. Cet exercice requiert deux qualités principales : la rigueur de la pensée et la précision de l'expression. Une solide culture générale permet de parfaire ces qualités : saisir des points de repères ou des allusions, non seulement facilite la compréhension du texte, mais affermit l'expression du sens. Résumer un texte comporte deux étapes : la préparation, dont l'objectif est la compréhension du texte, et la rédaction proprement dite, dont l'objectif est la reformulation personnelle du texte.
LA PRÉPARATION Cette phase se décompose en plusieurs temps. L'approche externe Il s'agit d'observer, avant toute lecture, les éléments extérieurs au texte : – le titre du texte ou de l'oeuvre, le nom de l'auteur, la date de l'ouvrage donnent des indications sur le genre du texte, son contexte. – la typographie du texte, compacte ou aérée, peut orienter la recherche du plan du texte.
La lecture du texte Faut-il procéder à une ou plusieurs lectures ? La démarche à adopter dépend de la longueur du texte : – Texte court (de 500 à 1000 mots) : – une première lecture, globale, permet de repérer le thème et la thèse : de quoi s'agit-il ? Comment l'auteur en parle-t-il ? – une seconde lecture, analytique, permet, par le repérage des mots clés, des mots de liaison, de dégager les grandes articulations du texte. – Texte long (plus de 1000 mots) : on procède directement à une lecture analytique du texte.
L'établissement de la structure du texte Il s'agit de dégager le plan général, l'enchaînement logique des idées, d'identifier la stratégie argumentative du texte, dans le cas d'un texte à dominante argumentative. Deux démarches, effectuées conjointement, visent à mettre en évidence les grandes unités de sens et la façon dont elles s'enchaînent dans l'ordre où elles apparaissent dans le texte : – identifier les opérations intellectuelles qui assurent la progression du texte : affirmation, interrogation, formulation d'une hypothèse, comparaison, analogie, réfutation, objection, concession... Ces opérations, qui indiquent comment procède la pensée de l'auteur, devront se retrouver dans la reformulation du résumé. – dégager les idées qui illustrent ces opérations intellectuelles
LA RÉDACTION PROPREMENT DITE La reformulation La reformulation personnelle du texte doit obéir à deux exigences : – la concision : celle-ci implique la suppression de tout élément descriptif, anecdotique ; un travail d'abstraction et de généralisation (ne pas « traduire » mot à mot à l'aide de synonymes, ne pas « recoller » des bribes du texte). – le respect de la progression des idées : la disposition du résumé ne conserve généralement pas le découpage du texte en paragraphes, il adopte une nouvelle disposition qui souligne les articulations majeures du texte.
La question de l'énonciation Si un texte emploie la première personne du singulier, il existe deux attitudes différentes (et aucune consigne n'est absolument claire sur ce point) : soit on conserve cette première personne, soit on la supprime afin d'énoncer uniquement le contenu des idées. Seul le lecteur (et à moins que les consignes soient extrêmement claires sur ce point) peut juger de la pertinence ou non de conserver ce système d'énonciation. En aucun cas vous ne devez utiliser des formules telles que « l'auteur affirme que... »
Le décompte des mots Est considéré comme un mot toute unité typographique précédée et suivie d'un blanc (ou d'une apostrophe, ou d'un tiret). Le non-respect du nombre de mots toléré est sévèrement pénalisé. La règle est généralement d'accorder une marge de plus ou moins 10 % par rapport au nombre de mots demandé. REMARQUE : Cette reformulation doit se faire en plusieurs temps. Deux versions au moins doivent permettre d'approcher le nombre de mots demandé. Une relecture finale doit permettre de vérifier que le décompte des mots est conforme aux consignes, que l'orthographe est correcte.