Laurent Duchêne 1 Leçon inaugurale23 /01 /2012. 2 Approches multi-échelles But: Obtenir le comportement d’un matériau à une échelle souhaitée en partant.

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Transcription de la présentation:

Laurent Duchêne 1 Leçon inaugurale23 /01 /2012

2 Approches multi-échelles But: Obtenir le comportement d’un matériau à une échelle souhaitée en partant du comportement (mieux connu…) à une (ou plusieurs) autre(s) échelle(s). Échelles ? échelle du composant échelle macroscopique (RVE) échelle des grains (mésoscopique) échelle microscopique (dislocations) échelle atomique [m]

3 Approches multi-échelles Échelles ? échelle du composant échelle macroscopique (RVE) échelle des grains (mésoscopique) échelle microscopique (dislocations) échelle atomique [m]

4 Approches multi-échelles Modèle macro échelle du composant échelle macroscopique (RVE) échelle des grains (mésoscopique) échelle microscopique (dislocations) échelle atomique [m] Ne tient pas compte des détails aux échelles très petites

5 Approches multi-échelles Modèle micro échelle du composant échelle macroscopique (RVE) échelle des grains (mésoscopique) échelle microscopique (dislocations) échelle atomique [m] Impossible de représenter tout le composant

6 Approches multi-échelles échelle du composant échelle macroscopique (RVE) échelle des grains (mésoscopique) échelle microscopique (dislocations) échelle atomique [m]  Techniques de transition d’échelles Intérêt: Efficacité des approches macro Précision des approches micro

7 Techniques de transition d’échelles Idéalisation (simplification) de l’interaction entre les grains Quelques exemples:  Modèle de Taylor Tous les grains subissent la même déformation (= déformation macro) Représentation 1D  Compatibilité entre grains  Equilibre OK  Modèle de Sachs Tous les grains subissent la même contrainte (= contrainte macro)  Compatibilité entre grains  Equilibre OK

8 Techniques de transition d’échelles Intermédiaires entre Taylor et Sachs Quelques exemples:  Les grains sont traités par groupes (Lamel, Alamel, GIA, Multisite…)  Modèle auto-cohérent (self-consistent) Taylor Sachs matrice inclusion = nouvelle matrice = nouvelle matrice …

9 Techniques de transition d’échelles Utilisation des éléments finis pour déterminer l’interaction entre les grains Quelques exemples:  CPFEM (crystal plasticity finite element method) Meilleurs équilibre et compatibilité entre grains  FEM 2

10 Techniques de transition d’échelles Quelques exemples:  Transition d’échelles via des paramètres matériau Modèle de plasticité cristalline (Taylor, Lamel, CPFEM…) Loi analytique avec coefficients  Coefficients pour le matériau étudié Modèle de plasticité cristalline avec prise en compte des interactions entre dislocations (via coefficients) Modèle DDD (Discrete Dislocation Dynamic)  Coefficients d’interaction des dislocations

11 Approches multi-échelles  Meilleures connaissances des mécanismes au(x) niveau(x) micro Progrès rapides depuis 1990  Modèles + réalistes  Amélioration des performances informatiques  Modèles + détaillés  En fonction de l’application étudiée Choix du modèle de la précision souhaitée (niveau de détail des résultats) du matériau

12 Eléments finis Solid-Shell Elément solide (brique à 8 nœuds) Qu’est-ce que c’est ? Elément coque (shell) Elément Solid-Shell

13 Eléments finis Solid-Shell Départ: élément solide à 8 nœuds Formulation: Quelles sont les équations dans un Solid-Shell ? Problème: mauvais comportement quand épaisseur faible Locking (élément trop raide) pour certains modes de déformation Mauvais conditionnement de la matrice de raideur (  problème numérique lors de la résolution) Remèdes:- EAS (Enhanced Assumed Strain) - ANS (Assumed Natural Strain) - Schéma d’intégration

14 Technique EAS Déformation en un point dans un élément ? But: Enrichissement des modes de déformation de l’élément Sans EAS 8 nœuds X 3 directions = 24 ddl Contient 24 modes de déformation Exemples: Allongement uniformeCisaillement uniforme

15 Technique EAS Déformation en un point dans un élément ? But: Enrichissement des modes de déformation de l’élément Sans EAS Avec EAS ddl associés (1 à 30) Modes de déformation additionnels 8 nœuds X 3 directions = 24 ddl Contient 24 modes de déformation

16 Technique EAS But: Enrichissement des modes de déformation de l’élément Avec EAS ddl associés (1 à 30) Modes de déformation additionnels Exemples: Allongement non uniformeCisaillement non uniforme

17 Sans ANS Technique ANS But: Elimination de contributions nuisantes de déformation Avec ANS

18 Sans ANS Technique ANS But: Elimination de contributions nuisantes de déformation Avec ANS 1 ère étape

19 Sans ANS Technique ANS But: Elimination de contributions nuisantes de déformation Avec ANS 2 ème étape

20 Schéma d’intégration But: Adapter le schéma d’intégration au mode de déformation de l’élément Schéma d’intégration ? = nombre et localisation des PI

21 Schéma d’intégration But: Adapter le schéma d’intégration au mode de déformation de l’élément Intégration complète classique 2 X 2 X 2 PI Intégration complète dans le plan et n PI selon l’épaisseur 2 X 2 X n PI 1 X 1 X n PI Intégration réduite dans le plan et n PI selon l’épaisseur

22 Eléments finis Solid-Shell Quelques applications:  Mise en forme de tôles  Modélisation de revêtements fins Acier (~1mm) Polymère (~10  m) Aluminium (~50nm)  Matériaux composites

23 Eléments finis Solid-Shell Performances des éléments Solid-Shell: Rapport de forme d’un élément = dimension max / dimension min (avec résultat suffisamment précis !) Eléments solides classiques: 10 maximum Eléments Solid-Shell: 1000 et plus ! Quel élément Solid-Shell ? Technique EAS: beaucoup de choix possibles (1 à 30 modes) Technique ANS: plusieurs choix possibles Schéma d’intégration: plusieurs choix possibles  Très nombreuses combinaisons possibles  Adapter la formulation de l’élément en fonction de l’application (géométrie, mode de chargement, résultat souhaité, temps de calcul…)