Lilymage présente
Une balade dans le Vexin fançais Volet 4
Guiry-en-Vexin
D'argent aux trois quintefeuilles de sable, au chef d'azur semé de fleurs de lys d'or brisé d'un lambel d'hermine. Région : Ile-de-France Canton : Magny en Vexin Département : Val d’Oise Gentilé : les Vicusiens Arrondissement : Pontoise Population : 322 hab (2011)
Guiry-en-Vexin est un petit village situé dans le département du Val d’Oise, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Paris. Le lieu est occupé dès le Néolithique comme l'atteste la présence d'une allée couverte sur le territoire de la commune. Ce petit village recèle un fort patrimoine puisqu’il abrite pas moins de six monuments historiques sur son territoire.
Le calvaire Saint-Nicolas a été sculpté en 1855 par le maçon Firmin Denise. Son originalité réside dans la colonne en spirale et la boule la surmontant qui peut symboliser la pomme et le serpent. Une croix pattée a été gravée dans le socle. Ce calvaire a été classé monument historique en 1985.
L’église Saint-Nicolas est reconstruite tout au long du XVIe en gardant le plan du XIIIe et quelques maçonneries du XIVe siècle. Les travaux ayant commencé par le chœur, une grande partie orientale est gothique flamboyant, et les deux travées occidentales de la nef, avec le clocher et la façade, sont de style Renaissance. Elle est classée monument historique depuis 1942.
La façade de l’église est singulière du fait de l’énorme saillie et de l’épaisseur des contreforts qui montent jusqu’à mi-hauteur de l’étage supérieur du clocher. Le portail se situe sous un porche dont les piédroits sont formés par des contreforts. L’intrados de l’arc plein-cintre est décoré à la façon d’un plafond à caissons.
La coiffe du clocher, sous la forme d’une coupole en pierre, est caractéristique de la Renaissance.
Sur la façade méridionale, des baies plein-cintre à gauche et en tiers-point à droite, avec des remplages flamboyants passant pour être les plus développés du Vexin français. Les contreforts Renaissance sont couronnés par des pots-à-feu, les flamboyants de pinacles.
Pinacles Pot-à-feu
Lors des constructions des anciennes églises, les cimetières trouvaient leur place sur les côtés de l’édifice. Souvent, les prêtres ou des personnages importants du village étaient enterrés le plus près possible de l ’église et une stèle était accolée au mur.
Le musée archéologique départemental du Val d’Oise a été créé en 1983 Le musée archéologique départemental du Val d’Oise a été créé en 1983. Il fait face au château de Guiry.
Des expositions temporaires sont régulièrement organisées. Le musée archéologique départemental du Val d’Oise présente plus de 35 000 pièces, de la préhistoire au XVIIIe siècle, provenant des diverses fouilles réalisées à travers le département. Des expositions temporaires sont régulièrement organisées. Si vous êtes dans la région, n’hésitez pas à visiter ce musée si riche et qui a su mettre merveilleusement en valeur tous les objets présentés. Un seul regret, les photos sont interdites.
Squelette de mouton de l’époque néolithique. Spectaculaire spécimen de Cyclopoma sp (48 cm de long) découvert dans le calcaire lutétien de l’Isle-Adam. Ce calcaire est utilisé pour la construction de maisons en Île de France. (photos scannées) Squelette de mouton de l’époque néolithique.
Ci-dessus, un gastéropode datant de 65 à 58 millions d’années. A droite, une dent de requin qui permet d’affirmer qu’au début du Lutétien, le Vexin était en eaux profondes. Ci-dessus, un gastéropode datant de 65 à 58 millions d’années. Ci-contre, le remontage d’un bloc de silex à partir des éclats et outils retrouvés disposés sur le site.
De constitution robuste, elle mesurait entre 1,54m et 1,62m. Le plus vieil habitant retrouvé à ce jour dans le Val d’Oise est une femme. Elle fut inhumée à Champagne-sur-Oise, au lieu-dit « Le Grand Marais », il y a environ 6500 ans. De constitution robuste, elle mesurait entre 1,54m et 1,62m. (Photo scannée)
A gauche, en bas, une plaque-boucle germanique datant du VIe siècle. Du haut Moyen Âge, ces fibules ou agrafes vestimentaires proviennent des fouilles de Magny-en-Vexin. A gauche, en bas, une plaque-boucle germanique datant du VIe siècle. Ci-dessous, un coquemar non décoré provenant de la nécropole du château. Les perforations de la panse indiquent qu’il s’agit d’un vase funéraire.
Ci-contre, le violoniste.
Reconstitution d’une maison carolingienne du Xe siècle. La toiture de joncs a été restaurée en 2010. (photo scannée)
Ce site est l’allée cavalière qui appartenait au parc du Château de Guiry. De nos jours, le parc a été amputé pour y faire passer une route. Le château se trouve donc séparé de son allée cavalière.
Le château est édifié en 1665 pour le marquis André de Guiry, selon des plans de François Mansart, en récupérant les soubassements d’un premier édifice du XVIe siècle détruit par le feu.
La façade sur la cour d’honneur comporte sept travées dont les deux extrêmes en légère saillie et les trois au centre surmontées par un fronton en arc de cercle. Le château, la cour d’honneur, les communs, et plusieurs autres éléments sont classés monuments historiques.
Le bas-relief du fronton a été sculpté au XIXe siècle et représente les armes des propriétaires d’alors, les Létourville. Les deux statues symbolisent deux des quatre vertus cardinales : la Justice et la Force.
Les communs du château
Cette fontaine publique est composée d’une auge taillée dans un bloc de pierre et d’une pompe datant du XIXe siècle.
Un très large sentier, dans le bois de Morval, conduit à l’allée couverte, la Loge et une mare. C’est un lieu de promenade classé site Natura 2000 au vu de son intérêt faunistique et floristique.
Le paysage de la Seine, de l'Oise et de la Marne est caractérisé, en particulier, par ce genre d'allée couverte qui servait à des sépultures collectives. Celle de Guiry date de la Préhistoire. De dimensions modestes et bâtie en calcaire, elle associe grandes dalles et pierres de petit appareil . La chambre mesure 7 mètres de long et 2 de large. Ses murs aux assises horizontales de plaquettes calcaires se rejoignent pour former un chevet arrondi. Sa couverture mégalithique a été reconstruite en 1973. Les premiers archéologues ont exhumé deux cents squelettes et recueilli quelques rares objets mobiliers : deux haches polies, quatre grattoirs, deux racloirs, un retouchoir en grès, une petite lame et un percuteur de silex, un poinçon en os. Un bouchon de pierre muni d’une anse fermait cette nécropole. Celui de l’allée couverte de Guiry est exposé au Musée archéologique.
L’allée couverte de Guiry est classée monument historique depuis 1958 et se trouve dans le bois de Morval.
Le bois de Morval abrite, outre l’allée couverte, deux piliers d’un portail et une guérite, vestige dite « la loge ».
Les croix pattées sont considérées comme emblématiques du Vexin français malgré leur nombre restreint : dix-sept. Toujours monolithiques, elles sont généralement constituées de trois courtes branches d’égales longueurs aux extrémités très élargies. Celle-ci est différente, les bras sont en forme de croix latine et les parties verticales sont évasées.
Informations prises sur place et sur le Net. Photos personnelles sauf identifiées et images scannées sur le guide du musée. Conception et montage : L. Cavallari. Musique : Tendresse – Bottom (extrait). Date : Octobre 2014. lilymage1@gmail.com Mes diaporamas sont hébergés sur les sites de : www.imagileonation.com www.chezjoeline.com
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