Pathologies et devenir des patients de plus de 75 ans pris en charge en SMUR primaire à Bressuire en 2001 Naudin Patrice, Mousshine Mohamed, Garault Christophe, Bugeaud Nathalie : service Urgences SMUR, Centre Hospitalier Nord Deux-Sèvres, site de Bressuire Étude rétrospective des sorties SMUR primaires en 2001 concernant les patients de plus de 75 ans Le nombre total de sorties SMUR primaire est de 448 : 292 concernent des patients de 16 à 74 ans soit 252 transports médicalisés, 121 concernent des patients de 75 ans et plus soit 27 % du nombre total de sorties et 29 % des sorties adultes. Sont à exclure de cet effectif, 26 sorties : 8 sorties annulées, 10 décès sans réanimation, 6 décès après réanimation, 1 patient laissé à son domicile, 1 transport non médicalisé. La population étudiée comprend 95 patients (hommes : 47 / femmes : 48) soit 27 % des transports médicalisés adultes. L’âge moyen est de 83 ans +/- 5,6 ans (max. : 96 ans, min. : 75 ans, écart type : 5,6 ans). Le devenir a été évalué par enquête téléphonique auprès des médecins traitants en juin 2002 soit un recul moyen de 12 mois. Durée moyenne de médicalisation sur les lieux Service d’accueil - 44 % des patients sont pris en charge dans un service de soins intensifs, - 20 % dans un service de court séjour, - 11 % aux urgences (consultation externe ou UHCD), - 1 % décède aux urgences, - 18 % sont transférés dans un autre hôpital sans médicalisation, - 6 % nécessitent un transport secondaire par SMUR. La durée moyenne de médicalisation sur les lieux de prise en charge est comparable chez les patients âgés et chez les adultes plus jeunes : - 24 minutes pour les 16–74 ans, - 26 minutes pour les plus de 75 ans. Répartition des pathologies rencontrées : Les motifs de prise en charge cardiologiques et respiratoires représentent 68 % de la population chez les plus de 75 ans contre 26 % chez les adultes plus jeunes. Au contraire, la traumatologie représente 6 % des motifs de prise en charge contre 22 %. Les pathologies les plus fréquentes sont par ordre décroissant l’insuffisance cardiaque gauche aiguë, l’angor, l’accident ischémique cérébral, l’infection broncho-pulmonaire, le malaise, l’infarctus du myocarde Devenir des patients au décours de l’hospitalisation Âge moyen 82 ans 42 hommes, 31 femmes Âge moyen : 86 ans 7 hommes, 15 femmes 2 2 22 9 hommes 7 femmes 71 7 hommes 15 femmes 42 hommes 31 femmes 31 hommes 23 femmes 16 52 3 2 hommes 1 femme 8 14 3 hommes 5 femmes 4 hommes 10 femmes à 1 an 1 femme 1 8 hommes 3 femmes 1 homme 5 femmes 2 11 Âge moyen : 83 ans 31 hommes 23 femmes Âge moyen : 87 ans 6 hommes 11 femmes 6 22 hommes 19 femmes 39 1 1 homme 11 5 hommes 6 femmes Au total, sur cette population, nous avons observé 25 % (24/95) de décès à la phase initiale. 71 % de nos patients ont pu regagner leur lieu de résidence initiale malgré une pathologie lourde (dans 74 % des cas pour les patients vivant à domicile). 4 % des patients vivant à domicile sont allés en maison de retraite au décours immédiat de l’hospitalisation. A 1 an, 56 % (53/95) des patients sont vivants, et 56 % (41/73) des patients vivant initialement à domicile ont pu y rester. Pathologie initiale chez les patients décédés 1 8 6 17 5 3 2 4 12 hommes, 12 femmes, moyenne d’âge : 84 ans (extrêmes 76-95 ans) 9 hommes, 8 femmes, moyenne d’âge : 83 ans (extrêmes 75-96 ans) Les pathologies le plus souvent en cause dans les décès précoces sont l’insuffisance cardiaque gauche aiguë puis l’accident ischémique cérébral Les pathologies le plus souvent en cause dans les décès tardifs sont l’insuffisance cardiaque gauche aiguë puis la surinfection broncho-pulmonaire. Conclusion : L’engagement de moyens de réanimation pré-hospitaliers, puis hospitaliers dans 44 % des cas, chez les sujets de plus de 75 ans pris en charge par notre SMUR en 2001, a permis leur retour dans le lieu de résidence initial après leur hospitalisation dans 71 % des cas. A 1 an, 56 % des patients sont vivants et résident à leur domicile.