Un outil efficace de maîtrise des risques technologiques

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Transcription de la présentation:

Un outil efficace de maîtrise des risques technologiques L’étude de dangers Un outil efficace de maîtrise des risques technologiques « En tant que membre d’un CLIC vous allez être associés à l’élaboration d’un PPRT. Celui ci repose en premier lieu sur une EDD réalisée sous la responsabilité de l’exploitant de l’installation concernée. Cette présentation a pour but de rappeler les enjeux d’une bonne maîtrise des risques technologiques et de vous faire connaître les objectifs et principes de l’EDD qui constituent un pilier de la maîtrise des risques en France, et le point de départ de la réalisation d’un certain nombre d’outils de maîtrise des risques dont les PPRT . »

… les accidents majeurs sont rares ! En effet Si les incidents mineurs d’exploitation sont courants… petites fuites de joints, de pompes, de canalisation corrodées débuts d’incendie … … sur les 20 000 incidents technologiques répertoriés depuis le début de l’ère industrielle en France une quinzaine a causé plus de 10 décès « Attention ! Ces exemples restent des exceptions. Ils sont la conséquence d’une accumulation - très improbable - de plusieurs micro-événements, restant dans l’immense majorité des cas sans conséquences. »

Les 4 piliers de la maîtrise des risques Des approches complémentaires « La maîtrise des risques technologiques repose sur 4 principes. Les 3 premiers visent à lutter contre les risques dans et à l’extérieur de l’installation. Le quatrième, transversal aux 3 autres, repose sur une information et une concertation continue avec la population. » * CLIC : Comité Local de Concertation et d’Information

 Danger Penser différemment : du danger au risque (1/2) Exemples : Avant la loi « risque » (2003) Le seul critère de risque : le danger caractérisé par la présence et la quantité d’un produit dangereux Exemples : une sphère de GPL de 10 000 m³ « Avant 2003, l’évaluation des risques reposait sur une approche assez simpliste reposant principalement sur une évaluation des dangers liés à la présence de tel ou tel produit ou d’un équipement en telle ou telle quantité. On ne tenait pas réellement compte d’éléments de contexte (age et condition d’entretien des équipements, …. ). » Source : DRIRE Poitou-Charentes, Crédits : SIGAP Ouest  Danger

Penser différemment : du danger au risque (2/2) Depuis la loi « risque » (2003) L’évaluation du risque d’accident, c’est analyser sur le site… sa probabilité pendant la durée de vie de l’IC l’intensité de ses effets sa vitesse de propagation (cinétique) la présence de riverains dans la zone « Depuis 2003 et notamment depuis l’accident d’AZF qui a montré les limites de l’approche précédente, l’EDD repose sur une méthodologie qui va tient compte de la probabilité d’occurrence de l’accident sur le site et cherche à en évaluer les conséquences. C’est une approche plus systématique bien que tout ne puisse pas être prévu. » Exemples : quelle est la probabilité qu’une sphère de GPL de 10 000 m³ puisse fuir puis exploser ? quels pourraient en être les effets et sur qui ? comment réduire cette probabilité et ces effets ?

probabilité x gravité Qu’est-ce que le risque technologique ? Définition C’est la probabilité d’un accident combinée à la gravité de ses conséquences En d’autres termes probabilité x gravité Ou encore : un accident peut-il se produire ? quelles conséquences en attendre ? sur quelles cibles ? « Comme nous venons de le voir, le risque technologique est par définition la combinaison de la probabilité et de la gravité de l’accident. »

De quoi dépend la gravité ? Précision C’est la combinaison de 3 éléments : 1 - l’ampleur du phénomène (Intensité) Quelle sera la concentration du nuage toxique à un endroit précis ? 2 - la vitesse du phénomène (Cinétique) En combien de temps le nuage toxique va-t-il atteindre cet endroit ? Pendant combien de temps les riverains seront-ils exposés ? 3 - la présence de cibles (Vulnérabilité) Combien de riverains seront exposés au nuage ? Quelles seront les conséquences sur eux au regard des protections existantes ? « Nous venons de voir que le risque était proportionnel/lié à la probabilité d’un accident et à sa gravité. La gravité est, elle, fonction de trois paramètres »

Qu’est ce que la probabilité d’un accident ? Gros plan Évaluer la probabilité d’un accident, c’est estimer sa fréquence d’occurrence future (par an et par établissement) pendant les prochaines années de la vie de l’installation Exemples : sur un établissement donné, compte tenu des mesures de sécurité mises en place, la probabilité pour qu’un incendie se produise sur la cuve de fuel N° 3 est de 0,001 par an en d’autres termes, sur 1000 installations comportant chacune une cuve de fuel strictement identiques et exploitées dans des conditions similaires, une seule sera statistiquement concernée par un incendie dans une année « Avant de montrer comment est évaluée la probabilité d’occurrence d’un accident, voyons ce qu’est la probabilité »

Probabilité : comment est-elle évaluée ? (1/2) Deux approches complémentaires A partir d’une observation de l’installation (et du retour d’expérience du secteur industriel concerné) fréquence des incidents « déclencheurs » La vanne d’une cuve a déjà fui 1 fois en 20 ans fiabilité des mesures de prévention Selon son constructeur, la vanne équipant ma canalisation va fuir après 100 000 heures à condition toutefois d’être contrôlée tous les ans A partir de jugements d’experts, de tests et de la consultation de bases de données internationales spécifiques « Il existe différentes façons d’évaluer la probabilité d’un accident, le mieux est de recouper les différentes approches. »

Probabilité : comment est-elle évaluée ? (2/2) Croiser les approches Pour réduire les incertitudes liées à l’estimation de la probabilité, l’exploitant doit enquêter, recouper, multiplier les informations, faire des simulations et tenir compte du contexte : âge des équipements, mesures de sécurité déjà en place… « Une évaluation rigoureuse de la probabilité doit reposée sur un recoupement des différentes approches afin de réduire au maximum les incertitudes. »

L’échelle des probabilités : le bon outil On distingue 5 niveaux de probabilité Niveaux Probabilité qualitative Fréquence Évènement courant A : TRES FORTE 100 ans 1 000 ans 10 000 ans 100 000 ans B : FORTE Évènement probable C : ELEVEE Évènement improbable « Pour chaque accident : une fois sa probabilité évaluée, on la place sur une échelle comportant 5 niveaux. Les fréquences d’occurrence correspondantes sont données à titre indicatif. Il ne s’agit que d’une vue de l’esprit au regard de la durée de vie réelle d’une installation : 50-100 ans. » D : MOYENNE Évènement très improbable Événement possible mais extrêmement peu probable E : FAIBLE

Voyons l’Intensité des effets Les trois types d’effets 1 - Les effets thermiques : brûlures, suffocation… boule de feu, combustion d’un nuage de gaz 2 - Les effets toxiques : symptômes divers (intoxication par inhalation…) dispersion de produits toxiques gazeux en général… 3 - Les effets de surpression directs (éclatement des poumons ou des tympans, projection contre un obstacle, …) ou indirects (bris de vitres, déplacement d’objets, …) explosion d’un stock de produits pyrotechniques (feux d’artifice par exemple) « Passons maintenant au second paramètre important : l’intensité des effets. Un événement ou un phénomène dangereux peut avoir 3 types d’effets qui peuvent d’ailleurs se cumuler. »

INDIRECTS (bris de vitres) Les seuils d’effets sur les personnes (1/2) On distingue 4 seuils d’effets TYPES D’EFFETS Seuils des effets sur l’homme Thermiques Toxiques Surpression LETAUX SIGNIFICATIFS (SELS) 8kW/m² ou (1 800 kW/m2)4/3.s CL 5% 200 mbar « Pour les 3 types d’effets précédemment présentés, on distingue 4 seuils d’intensité qui vont traduire des dommages plus ou moins importants pour l’homme. » Remarque : Attention à bien définir les termes (SELS, SEL, SEI, CL) Remarque : Exemple : un phénomène dangereux (fuite de réservoir) provoque l’émanation d’un nuage d’HCl. Celui-ci se propage dans la direction du vent. Sur une zone donnée, la concentration mesurée est de 358 mg/m3 correspondant à la CL 1%. Cette zone est alors considérée comme zone correspondante aux premiers effets létaux Remarque : Pour information, le soleil au zénith en plein été (1 kW/m²) 5kW/m² ou (1 000 kW/m2)4/3.s LETAUX (SEL) CL 1% 140 mbar IRREVERSIBLES (SEI) 3kW/m² ou (600 kW/m2)4/3.s SEI 50 mbar INDIRECTS (bris de vitres) 20 mbar

Zone d’effets létaux significatifs Zone d’effets irréversibles Les seuils d’effets sur les personnes (2/2) Le dessous des cartes Pour chaque type d’effets, on fait figurer les zones d’effets autour du site Exemple de l’effet toxique Zone d’effets létaux significatifs Zone d’effets létaux « Les différentes zones correspondantes aux différents seuils d’effets sont représentées sur une carte qui permet de bien délimiter le périmètre concerné par la maîtrise des risques. » Crédits : IGN, INERIS, SIGALEA® Zone d’effets irréversibles

La cinétique : une histoire de vitesse Le point 1 - la vitesse d’apparition Un phénomène dangereux peut survenir immédiatement ou plusieurs heures après « l’évènement déclencheur » 2 - la vitesse de propagation Les effets d’un accident peuvent survenir immédiatement ou plusieurs heures après le déclenchement exemple : incendie d’un réservoir d’hydrocarbures (effet thermique immédiat et explosion plusieurs heures après) « Nous avons vu qu’après la probabilité et l’intensité, la cinétique constituait un troisième paramètre important à déterminer pour évaluer les risques… » exemple : explosion soudaine d’un réservoir de chlore (effet de surpression immédiat et propagation plus lente d’un nuage de gaz)

Donc… En résumé La cinétique est un paramètre très important qui influe directement sur la gravité de l’accident Pourquoi ? En cas de cinétique rapide, les dispositifs de secours et de sécurité risquent de réagir trop lentement On doit donc se poser les questions suivantes : le système de neutralisation pourra-t-il éliminer les produits toxiques à temps ? a-t-on le temps d’évacuer la population ou de la protéger ? « … la cinétique a en effet un impact direct sur la gravité de l’accident »

La vulnérabilité Définition La vulnérabilité est exprimée en nombre de personnes exposées. Elle dépend… du nombre de personnes qui seront effectivement présentes sur les zones d’effets des mesures de protection mises en place pour les protéger (des personnes peuvent être présentes mais non exposées) « Le quatrième paramètre important est la vulnérabilité. Comme nous allons le voir, une fois la vulnérabilité déterminée, en la croisant avec l’intensité on obtiendra la gravité de l’accident. »

Zones d’effets (Intensité) LETAUX SIGNIFICATIFS (SELS) Une échelle pour évaluer la gravité On distingue 5 niveaux de gravité en fonction du nombre de personnes exposées Zones d’effets (Intensité) LETAUX SIGNIFICATIFS (SELS) LETAUX (SEL) IRREVERSIBLES (SEI) DESASTREUSE > 10 > 100 > 1000 CATASTROPHIQUE 1 à 10 10 à 100 100 à 1000 « Rappelons que la gravité est la combinaison de l’intensité et de la vulnérabilité des cibles. A l’aide d’une matrice croisant ces deux paramètres, on évalue la gravité de l’accident qui peut être placée sur une échelle comportant 5 niveaux » Remarque : expliquer que l’on peut être amené à calculer des niveaux d’occupation moyens (exemple de fréquentation d’une route) et que l’on peut avoir un nombre non entier de personnes et notamment <1 sans être 0. GRAVITE IMPORTANTE 1 1 à 10 10 à 100 SERIEUSE 1 1 à10 MODEREE < 1

Juste un exemple ! Quelle est la gravité de cet accident ? La preuve par l’exemple Soit un feu de cuvette produisant à l’extérieur du site des effets thermiques Conséquences sur la population 500 personnes exposées entre 3 et 5 kW/m² ; 8 personnes exposées entre 5 et 8 kW/m² ; 0 personne exposée à plus de 8 kW/m². Quelle est la gravité de cet accident ?

Zones d’effets (Intensité) Utilisons l’échelle de gravité En application Zones d’effets (Intensité) SELS 8 kW/m² SEL 5 kW/m² SEI 3 kW/m² DESASTREUSE 500 CATASTROPHIQUE « Après avoir évalué la gravité dans chaque zone de dangers, on retient le niveau de gravité le plus élevé pour qualifier l’accident. » GRAVITE IMPORTANTE 8 SERIEUSE MODEREE

probabilité et gravité Concrètement ? La méthode Pour chaque accident, le risque technologique se détermine à l’aide d’une grille où se croisent : probabilité et gravité

D’abord la probabilité… Les 5 niveaux de probabilité en abscisse probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A

Ensuite la gravité… Les 5 niveaux de gravité en ordonnée probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A gravité DESASTREUSE CATASTROPHIQUE IMPORTANTE SERIEUSE MODEREE

Puis suivez la flèche… Risque croissant Plus la probabilité d’un accident est forte et plus sa gravité élevée, plus le risque va croissant ! probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A gravité DESASTREUSE CATASTROPHIQUE Risque croissant IMPORTANTE SERIEUSE MODEREE

… et obtenez : les trois niveaux de risque Trois niveaux de risques essentiels pour déterminer les mesures de sécurité à prendre probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A gravité DESASTREUSE Risque trop élevé CATASTROPHIQUE « La grille obtenue permet, pour chaque accident potentiel, de le placer dans l’un des 3 niveaux de risque. Comme nous allons le voir, la position d’un accident dans la grille déterminera les éventuelles mesures de sécurité à prendre. » Risque à réduire IMPORTANTE SERIEUSE Risque moindre MODEREE

L’autorisation soumise à conditions… (1/3) … des risques élevés Pour un ou plusieurs accidents dans la zone rouge : actions immédiates pour une nouvelle IC : interdiction en l’état ; demande de modification du projet pour réduire le risque et sortir de la zone Rouge pour une IC existante : demande de mesures conservatoires provisoires jusqu’à la mise en oeuvre de mesures de maîtrise des risques pour passer de la zone Rouge à la zone Orange sous peine de fermeture de l’installation « Lorsqu’un accident est situé en zone rouge, le risque est non tolérable. Il faut à tout prix prendre des mesures pour le réduire. »

L’autorisation soumise à conditions… (2/3) … des risques à réduire Pour plusieurs accidents dans la zone Orange (aucun en zone Rouge) pour une nouvelle IC : vérification avec l’exploitant que les meilleures techniques disponibles de prévention et de protection ont été prévues pour une IC existante : l’installation est autorisée sous réserve que l’exploitant prenne des mesures de sécurité complémentaires dont le ratio coût/efficacité doit rester raisonnable. « En zone orange, il convient de s’assurer que tout a été fait (dans la limite des capacités économiques de l’exploitation) pour que la qualité des mesures soit maximale. » Attention ! Si le nombre d’accident est trop important on peut passer en zone rouge.

L’autorisation soumise à conditions… (3/3) … des risques moindres Pour aucun accident dans les zones orange et rouge pour une nouvelle IC : autorisation d’exploitation en l’état si les meilleures techniques disponibles de prévention et de protection ont été prévues pour une IC existante : pas d’obligation de mesures complémentaires « Si auncune action prioritaire n’est à mettre en place il faut toutefois préciser qu’il convient d’être vigilant et de s’assurer du respect des meilleures techniques disponibles financièrement acceptables »

Exemple : pour passer du rouge à l’orange (1/4) Imaginons un accident… Soit un accident envisagé dans une IC stockant une substance explosive (nitrate d’ammonium : NAT) Évaluation initiale du risque probabilité D (moyenne) gravité « désastreuse » « Voici pour finir un exemple concret illustrant l’utilisation qui peut être faite des résultats de l’EDD dans le but de réduire le risque sur un site. »

Exemple : pour passer du rouge à l’orange (2/4) … le risque est trop élevé… Interdiction d’exploiter l’IC en l’état. Les autorités demandent à l’exploitant de prendre des mesures de maîtrise du risque probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A gravité DESASTREUSE CATASTROPHIQUE IMPORTANTE SERIEUSE MODEREE

Exemple : pour passer du rouge à l’orange (3/4) … des mesures doivent être prises … Mise en place de mesures de maîtrise du risque fractionnement des tas de Nitrate d’Ammonium réduction des zones d’effets et donc réduction de la gravité

Résultat : autorisation de l’IC Exemple : pour passer du rouge à l’orange (4/4) … pour permettre l’exploitation Nouvelle évaluation du risque probabilité D (moyenne) gravité « Importante » probabilité FAIBLE E MOYENNE D ELEVEE C FORTE B TRES FORTE A gravité DESASTREUSE CATASTROPHIQUE  IMPORTANTE SERIEUSE MODEREE Résultat : autorisation de l’IC

L’EDD : ce qu’il faut retenir (1/3) De la réglementation Elle relève d’une obligation réglementaire demandée par le Préfet réalisée sous la responsabilité de l’exploitant instruite et contrôlée par l’Inspection des IC « Pour finir après ce dense exposé. Voici ce qu’il faut retenir sur l’EDD. »

L’EDD : ce qu’il faut retenir (2/3) De la méthodologie Elle recense et caractérise les accidents possibles selon… leur probabilité d’occurrence leur cinétique leur intensité leur gravité

L’EDD : ce qu’il faut retenir (3/3) Des objectifs finaux L’étude de dangers permet de… donner ou non l’autorisation d’exploiter identifier les mesures de maîtrise des risques mises en œuvre par l’exploitant et les mesures complémentaires à prendre sert de base à la communication auprès des riverains de concevoir un plan de secours externe et un PPI si nécessaire d’élaborer des dispositions permettant la maîtrise de l’urbanisation autour de l’installation, dont les Plan de Prévention des Risques Technologiques (PPRT) pour les IC dites SEVESO AS par exemple

L’Étude de dangers: pour plus d ’informations Consulter le site internet du ministère de l ’écologie et du développement durable Tous les textes récents sont accessibles et téléchargeables, notamment la circulaire du 28 décembre 2006 relative à la diffusion du guide d’élaboration et de lecture des études de dangers et des fiches d ’application des textes récents. CHEMIN: risques et pollutions/ risques industriels/ prévention et maîtrise des risques/ comment sont étudiés les risques

Merci de votre attention